ARTS VISUELS

Quoi de neuf dans le monde numérique

Oui, la planète des arts visuels continue de tourner ! Musées et galeries apprivoisent de plus en plus l’univers numérique, offrant une grande variété de contenus. Et les artistes créent mais prennent aussi des initiatives de solidarité. Voici quelques nouvelles d’arts visuels…

Le musée McCord vient de lancer Cadrer le quotidien : histoires de confinement, un projet photographique dans le but de documenter notre réalité. Il a aussi donné une mission spéciale au photographe Michel Huneault. 

« Nous traversons une épreuve qui marquera l’histoire à jamais, et ce moment sans précédent se doit d’être documenté, dit Suzanne Sauvage, présidente du McCord. Dans cet esprit – et en tant que musée d’histoire sociale de Montréal et musée de la photographie –, nous avons confié une nouvelle mission photographique à Michel Huneault, dont le travail témoignera à travers le temps de ce moment historique. »

Le McCord invite ainsi la population, par l’intermédiaire de la photographie, à lui transmettre ses histoires au temps de la COVID-19. 

Les photos doivent être partagées sur les réseaux sociaux avec le mot-clic #CadrerLeQuotidien. Le musée les placera sur son site. 

Consultez le site du projet au Musée McCord

musee-mccord.qc.ca/fr/projet-photographique-collaboratif

À Trois-Rivières, le Musée POP (l’ex-Musée québécois de culture populaire) a développé un riche volet virtuel, avec notamment une présentation fouillée sur la Révolution tranquille. 

Consultez le site de l’exposition au Musée POP

http://www.larevolutiontranquille.ca

En Europe, le Science Museum de Londres amasse des artefacts reliés à la COVID-19. Selon le Daily Telegraph, ce matériel comprend des affiches sur la distanciation physique et la lettre que le premier ministre Boris Johnson a envoyée à tous les ménages britanniques à propos du coronavirus. 

Art autochtone 

Ce jeudi, des aînés de Kahnawake inaugureront, en direct sur Facebook, la 5e Biennale d’art contemporain autochtone. Un lancement inédit pour cette édition consacrée au relationnel et à l’affectif et qui devait être présentée physiquement à la galerie Art mûr, à la Guilde, au musée McCord, à la galerie d’art Stewart Hall, à la galerie Pierre-François Ouellette art contemporain et à la Maison des régions. Une cinquantaine d’artistes y participent, dont Nadia Myre, Hannah Claus, Skawennati et Peter Morin. 

Consultez la page de la 5e Biennale d’art contemporain autochtone

https://www.facebook.com/bacabiennale/

Galeries 

Du côté des galeries, Bradley Ertaskiran a annoncé sa participation à l’initiative NADA X Artnet qui lui permet d’être hébergée sur le site d’Artnet Galleries. Du 8 au 15 mai, la galerie fera aussi partie de l’édition virtuelle de Frieze New York.

Consultez le site de la galerie Bradley Ertaskiran

https://www.artnet.com/galleries/newartdealers/bradley-ertaskiran-/

Consultez le site de Frieze New York

https://frieze.com/article/launching-frieze-viewing-room

L’exposition Ce qui du monde se prélève permet à l’œil de s’ouvrir, qui devait avoir lieu à la Galerie de l’UQAM du 31 mars au 4 avril, est présentée de façon virtuelle cette semaine. L’expo des artistes Maude Arès, Amélie Proulx, Giorgia Volpe et Shabnam Zeraati est une réflexion sur nos relations à l’environnement et à l’espace social. 

Consultez le site de la Galerie de l’UQAM

https://galerie.uqam.ca/

La Galerie Robertson Arès devait déployer, ce printemps, la première expo solo de l’artiste du Nebraska Ryan Crotty. Confinement oblige, elle est devenue virtuelle. La galeriste Emily Robertson invite à découvrir l’artiste à l’œuvre dans son studio.

Voyez Ryan Crotty dans son studio

https://www.youtube.com/watch?v=kwKjrnBu7Ywe

La Galerie Youn a créé une visite virtuelle de son expo collective The Spirit of Togetherness. Des boutons permettent de se promener dans deux salles et de regarder les œuvres de plus près. 

Consultez le site de la Galerie Youn

https://galerieyoun.com/fr/galerie-virtuelle

À noter aussi, une belle rencontre avec l’artiste de Los Angeles Rebecca Morris sur le site de la Galerie Bortolami. Avec les œuvres de sa dernière expo et une vidéo dans laquelle elle évoque comment son travail a évolué. 

Consultez le site de la Galerie Bortolami

https://bortolamigallery.com

Artistes 

Isabelle Hayeur a mis en ligne, lundi, ses deux plus récentes vidéos, Between wind and water, sur l’utilisation maladroite des ressources en eau en Californie, et Affluence, sur les conséquences de la surpopulation.

Voyez Between wind and water

https://vimeo.com/409582929

Voyez Affluence

https://vimeo.com/403422803

En France, Isabelle Leduc avait pu vernir son expo au musée Paul Valéry, à Sète, juste avant que les musées français ne ferment le 15 mars. « L’exposition est toujours programmée jusqu’au 31 mai, dit-elle. Le musée a parlé d’une possibilité de prolongation cet été. On ne parle pas encore de réouverture des musées en France. » 

Toujours en France, l’artiste et performeuse Orlan a envoyé un message « Les masques arrivent » à la planète artistique, joignant deux photos de masques qu’elle vient de créer. « Sainte-Orlan et Sainte-Mère-Patience s’unissent pour vous donner 1000 baisers virtuels donc garantis sans coronavirus. À partager sans modération. Plein de pensées positives. Orlan. » 

L’artiste montréalais Jacek Jarnuszkiewicz a réalisé une œuvre, Ecce Homo II, installée le 10 mars à l’Office des Nations unies, à Genève. Comme la sculpture, qui interroge la destinée de l’être humain, est inaccessible, il en partage des photos sur l’internet.

Voyez les photos d’Ecce Homo II

https://www.v2com-newswire.com/fr/salle-de-presse/categories/art/dossiers-de-presse/615-04/l-exposition-ecce-homo-ii-de-jacek-jarnuszkiewicz-a-l-onu-en-images

Initiatives 

L’artiste et éducateur montréalais Moridja Kitenge Banza a lancé, avec un groupe d’artistes, un appel aux créateurs des minorités visibles pour qu’ils partagent leurs expériences de confinement. 

Consultez le site du projet de Moridja Kitenge Banza

http://minoritart.org/index.php/appels/?fbclid=IwAR0novpJIIZVKfX4wbb-guonzz0Smakxp7jwdJYUopfQNtv1znzRXi1uCzo

Le collectif Sale caractère a, lui, lancé un projet visant à venir en aide aux sans-abri, très touchés par la pandémie. Depuis ma fenêtre invite les créateurs à explorer en image l’idée d’un « monde nouveau où prédomine[nt] l’empathie, la solidarité et la poésie ». Les visuels reçus seront mis en vente et les profits remis aux artistes et aux organismes Mission Old Brewery et CAP St-Barnabé. 

Consultez le site du projet Depuis ma fenêtre

https://salecaractere.cargo.site/appel-a-projets

Enfin, pour les amateurs de conférences, l’historien de l’art lavallois Vincent Arseneau crée des capsules fort intéressantes sur Facebook. Sa 18e capsule porte sur le rôle précurseur d’Ernest Pignon-Ernest, artiste qui a contribué à populariser l’art urbain. 

Consultez la page de Vincent Arseneau

https://www.facebook.com/vincent.arseneau.10

Bons visionnements !

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