Covid-19

Tour d'horizon des nouvelles du jour concernant la situation de la pandémie au pays

Quarantaine obligatoire

Les voyageurs admissibles à une aide de 1000 $ d’Ottawa

Les Canadiens qui rentrent au pays, que leur voyage soit essentiel ou non, peuvent bénéficier de l’aide fédérale de 1000 $ pour compenser les revenus perdus pendant leur quarantaine obligatoire.

En entrevue avec La Presse, l’attachée de presse de Carla Qualtrough, ministre fédérale de l’Emploi, a confirmé que la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) pouvait s’appliquer aux voyageurs qui rentrent au pays.

La PCMRE permet de compenser les revenus perdus par les travailleurs qui doivent se mettre en quarantaine et qui n’auraient pas droit à des congés de maladie payés de leur employeur. L’aide consiste en un chèque de 500 $ par semaine, pour une durée maximale de deux semaines.

Comme les voyageurs qui rentrent au pays sont obligés par le gouvernement de se mettre en quarantaine, ils peuvent être admissibles à la PCMRE. Les prestataires doivent toutefois satisfaire à tous les critères, soit être résident du Canada, être présent au pays lorsque la prestation est reçue, devoir rater au moins 50 % d’une semaine de travail et ne pas recevoir de congé payé de son employeur pour la même période.

« La prestation a été créée pour les travailleurs qui ont besoin de temps pour rester à la maison. »

— Marielle Hossack, du cabinet de Mme Qualtrough

Mme Hossack souligne que la prestation a été conçue de manière à être flexible pour pouvoir aider le plus de travailleurs qui doivent se mettre en quarantaine. « Mais on a été très clairs dès le début : on déconseille tout voyage non essentiel », nuance-t-elle.

Il n’a pas été possible de savoir si des voyageurs avaient déjà pu recevoir des versements de cette prestation, car le gouvernement fédéral ne compile pas de données sur la raison pour laquelle chaque demande a été faite.

Québec appelle « chacun à faire sa part »

Mis au courant de cette situation, le cabinet du premier ministre François Legault a rappelé qu’il décourageait tout voyage non essentiel et appelé « chacun à faire sa part pour […] freiner cette deuxième vague ».

Depuis sa création en septembre 2020, la PCMRE a été accordée à 268 000 personnes qui ont eu droit à un peu plus de 226 millions de dollars, selon les derniers chiffres disponibles. Au Québec, ce sont 38 930 personnes qui ont touché tout près de 33 millions de dollars.

Le 23 décembre dernier, le cabinet comptable de Samuel Grenier a publié une vidéo sur sa page Facebook expliquant à ses abonnés que les voyageurs pouvaient effectivement avoir droit à la PCMRE.

M. Grenier est également porte-parole d’Entrepreneurs en action du Québec (EAQ), groupe composé de PME et de travailleurs autonomes qui demandent des assouplissements aux mesures sanitaires.

Test négatif à la COVID-19 pour entrer au pays

À compter du 7 janvier, toute personne entrant au Canada devra produire un test négatif à la COVID-19 datant de moins de trois jours avant son arrivée au pays, a annoncé jeudi le ministre des Transports, Marc Garneau.

« La documentation d’un résultat négatif à un test effectué en laboratoire doit être présentée au transporteur aérien avant l’embarquement sur un vol à destination du Canada. Le test doit être effectué au moyen d’un test d’amplification en chaîne par polymérase (test PCR) », a indiqué le cabinet du ministre Garneau, dans un communiqué, réitérant qu’un test négatif ne remplace nullement la quarantaine de 14 jours, qui demeure obligatoire au retour d’un voyage.

Cette annonce faisait suite à une demande du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé. Ce dernier a pressé Ottawa mardi de mettre sur pied « une obligation de se faire tester avant de prendre son avion de retour au Québec », lors d’une conférence de presse tenue à Montréal, en compagnie du directeur national de santé publique, Horacio Arruda.

Air Transat exhorte les gouvernements à adopter une position cohérente vis-à-vis des voyages non essentiels. La compagnie aérienne juge que permettre les vols mais déconseiller les voyages est néfaste pour les transporteurs aériens. « Si les gouvernements veulent annuler tous les vols, qu’ils le disent et qu’ils nous aident à passer le cap. Mais s’ils veulent des vols, il faut qu’il y ait des clients, sinon les compagnies aériennes perdent d’immenses sommes », déplore Christophe Hennebelle, vice-président aux ressources humaines et aux communications d’Air Transat.

— Avec Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Le bilan de la pandémie fait relâche les 1er et 2 janvier. Les données disponibles sont donc celles publiées en date du 31 décembre, ce qui explique l'absence de graphiques dans le numéro d'aujourd'hui.

Hôpital Sainte-Justine

Impossible d'acheter des jouets à la pharmacie

Les visites à l’hôpital Sainte-Justine sont devenues hebdomadaires pour Nathan Nardin, papa d’un enfant malade qui subit des transfusions sanguines plusieurs fois par an. À son grand étonnement, la pharmacie Jean Coutu située à l’intérieur du centre hospitalier interdit en ce moment l’achat de jouets, en raison de l’interdiction de vendre des produits non essentiels.

Bien qu’il comprenne le bien-fondé de la mesure, le père de famille demeure perplexe. M. Nardin visite l’hôpital Sainte-Justine tous les lundis depuis environ un an. Se rendre à la succursale Jean Coutu de l’hôpital et acheter un jouet ou un livre pour son garçon après chaque rendez-vous est devenu une habitude. Un geste banal, mais réconfortant pour le petit Milan atteint de dyskératose congénitale, une maladie très rare.

« C’est toujours un petit baume au cœur pour lui. Ça le rassure. Il faut être parent d’un enfant malade pour comprendre », raconte M. Nardin à La Presse.

Lors de sa dernière visite le 28 décembre, il s’est arrêté devant le rayon des jouets pour enfants qui fait le tiers du petit magasin. « J’ai eu la surprise comme tant d’autres parents de lire un avis avertissant de l’interdiction de vendre des livres et des jouets. »

Les magasins non essentiels sont fermés jusqu’au 10 janvier. Les établissements qui demeurent ouverts vendent uniquement des biens essentiels dans un souci de justice envers les petits commerçants québécois, comme l’expliquait le premier ministre François Legault à la mi-décembre. Les commerces de détail jugés essentiels comme les pharmacies et les épiceries peuvent donc continuer d’accueillir des clients, à condition de ne vendre que des produits essentiels à la vie courante. Ainsi, la vente de jouets, vêtements, livres, les appareils électroniques et articles de décoration est restreinte.

Nathan Nardin ne remet pas en question cette politique, dont il comprend le bien-fondé. Il ne blâme ni l’hôpital Sainte-Justine ni la pharmacie Jean Coutu, mais note l’absurdité de la situation.

« Un commerce dans un hôpital pour enfants où on ne peut acheter de jouets pour enfants. Il me semble qu’on pourrait faire une exception. On ne peut juger qu’un achat est non essentiel en enlevant le contexte. »

— Nathan Nardin

Pour procurer un jouet à son fils Milan à temps pour sa prochaine visite, M. Nardin s’est tourné vers Amazon. « C’est bête, car je n’encourage pas Amazon. J’achète rarement là-bas. »

Il conçoit également que les jeux pour enfants ne sont pas des articles essentiels. « Mais quand on est parent d’enfant malade, on comprend ce petit geste. Ça peut devenir essentiel selon le contexte. L’enfant comme le parent y trouvent une solution temporaire pour apaiser la chose. »

Hôpital de la Cité-de-la-Santé, à Laval

Éclosion de COVID-19 parmi les employés des urgences

Entre le 22 et le 30 décembre, trois médecins et trois employés des urgences de l’hôpital de la Cité-de-la-Santé à Laval ont contracté la COVID-19. La situation n’entraîne pas pour le moment de rupture dans la couverture médicale des résidants de Laval, même si l’éclosion touche 10 % des urgentologues de l’hôpital. « La couverture médicale est assurée. Les médecins d’urgence doivent seulement ajouter des quarts de travail à leur horaire », souligne Geneviève Goudreault, directrice générale adjointe par intérim du CISSS de Laval. « Il n’y a pas d’usagers de l’urgence qui ont été déclarés positifs à la COVID en lien avec cette éclosion », affirme-t-elle. En réponse à la situation, le CISSS de Laval va augmenter la fréquence du dépistage chez les employés des urgences, qui devront dorénavant se faire tester trois fois par semaine. Tous les employés de l’hôpital se font également contrôler au début de chaque quart de travail pour les signes et symptômes de la COVID-19, selon les directives du CISSS. L’éclosion ne concerne pas les autres unités de l’hôpital.

— Antoine Trussart, La Presse

Rassemblement illégal à Québec

Plus de 50 constats d’infraction distribués

Des dizaines de personnes venues de différentes régions à travers la province ont pris part à un rassemblement sur la colline Parlementaire à Québec, jeudi soir, faisant fi des consignes sanitaires en vigueur. Au total, 52 constats d’infraction ont été distribués au cours de la soirée. Plusieurs groupes s’étaient donné rendez-vous jeudi soir via les réseaux sociaux « pour une soirée festive » dans le secteur de la colline Parlementaire. Sur place, les agents du Service de police de la Ville de Québec sont intervenus tout au long de la soirée du réveillon auprès de personnes réunies dans le secteur du parc Victoria, réparties en plusieurs groupes. D’autres personnes s’étaient rejointes à proximité du Marché de Noël allemand, a expliqué le corps policier par communiqué. Un total de 52 constats d’infraction ont été remis aux récalcitrants, dont 46 relativement aux consignes sanitaires et 5 pour non-respect de règlements municipaux. Une personne a été arrêtée. — Mayssa Ferah, La Presse

Rassemblement illégal

Arrestation musclée à Gatineau

Le Service de police de la Ville de Gatineau a procédé à une arrestation, jeudi soir, durant le démantèlement d’un rassemblement illégal. Selon le lieutenant Éric Simard, les policiers se sont rendus à une résidence du secteur Le Baron à Gatineau après avoir reçu un appel anonyme pour dénoncer un rassemblement illégal en vertu des mesures sanitaires. « Sur place, les agents ont signalé qu’ils avaient reçu une plainte, ont avisé les gens de la réglementation et ont demandé qu’ils mettent fin au rassemblement. Les gens présents leur ont signifié une fin de non-recevoir », explique le lieutenant. Une vidéo de l’intervention policière publiée sur les réseaux sociaux montre qu’il y a eu foire d’empoigne et que le ton a monté entre les policiers et les personnes présentes. Des amendes pour rassemblement illégal seront distribuées. Des accusations criminelles devraient être déposées contre l’individu arrêté, selon le lieutenant Simard. — Julien Paquette, Le Droit

Nouveau Parti démocratique

Niki Ashton démise de son rôle de porte-parole en raison d’un voyage

La députée Niki Ashton a perdu son poste dans le cabinet fantôme du Nouveau Parti démocratique (NPD) après que son parti eut découvert qu’elle était partie en voyage en Grèce pour y visiter sa grand-mère malade. « Bien que nous comprenions la situation de Mme Ashton et son besoin d’être avec sa famille, des millions de Canadiens suivent les directives de la Santé publique, même lorsque cela les empêche de rendre visite à leurs proches malades », a indiqué le NPD par voie de communiqué. Le parti a choisi de démettre Mme Ashton de ses fonctions malgré le fait qu’il ne s’agissait pas de vacances pour elle. « Les élus doivent donner l’exemple », lit-on dans la déclaration. Ses responsabilités de porte-parole du NPD en matière de propriété publique, de transport et de langues officielles seront confiées à d’autres membres du caucus dans les prochains jours. Mme Ashton s’ajoute à la liste de politiciens qui se trouvent dans l’embarras à la suite de voyages à l’étranger.

— Antoine Trussart, La Presse

La Dre Tam très préoccupée par les voyages non essentiels

L’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, déplore que pendant la grave pandémie de COVID-19, des Canadiens persistent à effectuer des voyages non essentiels à l’extérieur du pays ; c’est très préoccupant, selon elle. La Dre Tam demande aux Canadiens de revoir leurs projets de voyage, de rester à la maison pour se protéger de même que pour protéger leur famille et les personnes qui présentent un risque élevé de subir des conséquences graves en contractant la COVID-19 dans nos collectivités. En date du 30 décembre, le coronavirus avait fait près de 15 500 morts au Canada. L’appel de la Dre Tam survient après que de récents séjours à l’étranger de quelques politiciens provinciaux du Canada ont fait la manchette. Par ailleurs, à compter du 7 janvier, les passagers aériens qui voudront revenir au Canada seront tenus de produire un test de COVID-19 négatif avant de rentrer. Les passagers devront présenter le résultat du test au transporteur aérien avant d’entrer dans l’avion. — La Presse Canadienne

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