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Les sports d’hiver québécois en quelques faits historiques

Dès que la neige recouvre le sol, les Québécois se mettent à vivre au rythme de l’hiver en s’adonnant à leurs activités extérieures favorites. Et cela ne date pas d’hier ! Voici quelques faits historiques aussi intéressants qu’amusants sur le sujet.

Se rendre aux pentes de ski… en train

De 1927 à la fin des années 1930, le chemin de fer constituait le principal moyen de transport des skieurs montréalais pour se rendre aux pentes. Faute d’autres moyens de transport efficaces, le train leur permettait en effet d’accéder aux montagnes neigeuses de la région des Laurentides afin d’y pratiquer leur sport d’hiver préféré. Pendant une dizaine d’années, le Canadien National et le Canadien Pacifique ont ainsi déversé un flot de skieurs qui se rendaient ensuite aux pentes chaussés de leurs skis, ou à bord de carrioles pour les plus fortunés. Ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale que l’accès aux pentes des stations de ski du nord de Montréal se fera davantage grâce à l’automobile.

Le premier remonte-pente propulsé par… une voiture

Dans les années 1930, l’arrivée des premiers remonte-pentes va révolutionner le monde du ski. À Shawbridge, tout près de Saint-Sauveur, un jeune sauteur « patenteux » du nom d’Alex Foster installe un appareil qui permet de remorquer les skieurs au sommet de la pente. Ce remonte-pente consiste alors en un câble actionné par la jante d’une voiture installée sur des blocs de bois. Les skieurs n’ont qu’à s’accrocher au câble et à se laisser tirer jusqu’en haut. Au coût de 5 cents la remontée ou de 25 cents pour la journée, les descendeurs peuvent ainsi pratiquer ce sport d’hiver sans avoir à grimper la pente à pied. Une nouvelle ère commence alors pour le ski alpin !

La glissade : une activité plus que centenaire

La glissade est un loisir hivernal populaire qui fait le bonheur des petits et des grands depuis longtemps au Québec. Dès le milieu du 19siècle, les Québécois allaient glisser sur des toboggans, une invention empruntée aux Autochtones, qui les utilisaient pour transporter leur matériel sur la neige. À Montréal, les amateurs de glisse se donnaient rendez-vous sur les pentes du Mont-Royal – entre 1884 et 1925, les gens s’élançaient même à partir de rampes vertigineuses aménagées par le Club de Toboggan de Montréal. À Québec, le pain de sucre de la chute Montmorency représentait alors un site bien populaire pour s’adonner au traîneau à neige, sans oublier l’impressionnante glissoire de la terrasse Dufferin aménagée en 1884.

La raquette : d’objet de première nécessité à article de sport

Issue de la culture des communautés autochtones, la raquette à neige a longtemps été un objet de première nécessité pour les habitants du Québec, notamment pour les explorateurs, les missionnaires, les trappeurs et les travailleurs forestiers. Cet instrument pour marcher sur la neige est toutefois devenu un accessoire sportif à part entière durant le 19siècle. À partir de 1840, de nombreux clubs de raquetteurs ont notamment vu le jour. Ces clubs organisaient alors des sorties hebdomadaires et des tournois, qui ont été exclusivement réservés aux hommes pendant plusieurs décennies. Aujourd’hui, ce loisir hivernal fait le bonheur de tous et permet de profiter des superbes paysages enneigés de la Belle Province.

Des patinoires intérieures dès le milieu du 19siècle

Bien que ses origines remontent à loin dans l’histoire humaine, le patin à glace s’est véritablement répandu au Québec en tant que loisir hivernal au courant du 19siècle seulement. Ce passe-temps, considéré à l’époque comme approprié pour la gent féminine, est rapidement devenu une activité sociale importante. Vers le milieu du 19siècle, les premières patinoires intérieures font leur apparition dans la province, qui fait alors figure de pionnière en la matière. Le premier aréna est ainsi construit à Québec en 1851. À Montréal, la Victoria Skating Rink est complétée en 1862, et est à l’époque considérée comme l’une des plus belles patinoires couvertes au monde, avec son haut plafond supporté par de nombreuses arches et poutres.

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