Jouer avec les émotions

Votre enfant éprouve de la difficulté à traduire en mots ce qu’il ressent ? Le jeu de cartes É•mot•ion pourrait l’aider. Le concept, imaginé par l’illustratrice et thérapeute en relation d’aide Soleil Laflèche, est fort simple. Parmi les cartes arborant un mignon personnage, l’enfant choisit une situation qui a eu un effet sur son bien-être. Par exemple, une critique formulée par un ami. Quelle émotion ce déclencheur a-t-il provoquée ? Quelle attitude l’enfant a-t-il adoptée par la suite ? Quel besoin n’a pas été comblé ? Des cartes permettent au jeune de trouver réponse à toutes ces questions. Après un premier boîtier paru l’année dernière, un second jeu s’est récemment greffé à la série.

— Véronique Larocque, La Presse

Prix : 21,95 $ par boîtier, offert en ligne

Environnement

Grands-parents écolos petit à petit

Les initiatives vertes pour améliorer l’environnement se multiplient à petite et grande échelle, partout dans la province. Deux fois par mois, nos journalistes vous présentent des idées pour vous inspirer.

Marjolaine Chassé et Guy Rivest ne sont pas parfaits.

Ils se sont offert une voiture électrique, l’hiver dernier, mais ils n’osent pas encore se départir de leur Subaru (« à un moment donné, on va s’en défaire ! »). Même s’ils cuisinent le tofu et les légumineuses, ils ont toujours un faible pour la sauce à la viande de Marjolaine. Le couple nous fait une confession : chez lui, à la campagne, il ramasse le bois mort sur son terrain pour en faire du bois de chauffage.

En entrevue, Marjolaine regrette presque que Guy nous ait parlé de cette histoire de bois mort. « Il y en a qui vont dire : “Ah ! ils chauffent au bois !” », craint-elle. Non, les gens ne porteront pas de jugement (n’est-ce pas, lecteur ?), parce que si on attend d’être parfait avant de faire des gestes pour l’environnement, on attendra toute une vie.

Depuis une dizaine d’années, Marjolaine et Guy ont changé plein de petites choses dans leurs habitudes de vie, tout doucement, de façon graduelle. Ils souhaitent servir de modèles pour leurs sept petits-enfants, âgés de 6 mois à 16 ans. Et ils veulent aussi faire quelque chose, à leur échelle, pour assainir l’environnement. « Nos enfants seront affectés, dit Guy, 69 ans, mais les pires, ce sont nos petits-enfants et leurs enfants à eux. »

Marjolaine et Guy se sont attaqués aux deux secteurs qui produisent le plus d’émissions de gaz à effet de serre dans les ménages québécois : le transport (ils utilisent essentiellement leur voiture électrique) et la nourriture (ils mangent moins de viande et tiennent compte de la provenance des aliments). Autre gros morceau : ils prennent l’avion moins souvent, mais pour des voyages plus longs.

Le couple de Lanaudière veille aussi à réduire sa consommation à la source, par toutes sortes de moyens.

Les vêtements, par exemple. « Ça fait des années que je ne n’ai pas vu Marjolaine acheter une robe », souligne Guy. Marjolaine acquiesce. « Ce que j’ai sur le dos, c’est tout donné », dit-elle.

Un autre exemple : le papier de toilette. Quand sa fille s’est procuré un bidet, Marjolaine a annoncé à Guy : « On installe un bidet. » Le Guy en question était au départ réticent, mais mis devant le fait accompli, « il était bien content », dit Marjolaine en riant.

Et avant d’acheter un article neuf, ils y réfléchissent à deux fois. Leur dernier cellulaire, ils l’ont gardé pendant six ans. Leur vieille laveuse âgée de 20 ans ? Ils l’ont fait réparer. Ils achètent en vrac et en gros, pour limiter l’emballage. C’est Guy qui fabrique les lits de ses petits-enfants, avec du vrai bois, et non du contreplaqué qui s’affaissera au premier déménagement.

Marjolaine veut rester optimiste. Elle croit en l’humain.

« J’ai confiance en la nouvelle génération », dit-elle.

Guy, lui, l’est un peu moins.

« Ce n’est pas avec ça qu’on va sauver la planète. Si on veut vraiment changer quelque chose, il va falloir que, politiquement, il se passe quelque chose. »

— Guy Rivest

Aimerait-il s’impliquer sur le plan politique ? « Je n’ai jamais été un militant, mais pour l’environnement, j’aurais dû. Et je devrais », dit Guy.

« Je t’ai entendu… », lui signale Marjolaine en riant.

Un pas à la fois, graduellement.

Appel à tous

Vous connaissez des gens qui font des gestes inspirants pour l’environnement ? Des personnes qui ont changé leur comportement pour minimiser leur empreinte écologique ?

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