De faux comprimés d’oxycodone circulent à Québec

Une nouvelle substance psychoactive qui présente un risque élevé de surdose est en circulation dans la Capitale-Nationale, prévient la Santé publique de Québec.

De faux comprimés d’oxycodone sont en circulation dans les rues de la région de la Capitale-Nationale. De teinte verdâtre et portant les inscriptions « 80 » et « OP », ils sont conçus pour imiter les comprimés d’Oxycontin 80 mg.

Or, les comprimés analysés en laboratoire contiennent du protonitazèpyne, un opioïde de synthèse environ 25 fois plus puissant que le fentanyl. La consommation de ces comprimés présente un risque élevé de surdose. Jusqu’à présent, aucune surdose par ces comprimés n’a été signalée à Québec.

Des comprimés similaires seraient en circulation dans la région. En l’absence de test, il est impossible de connaître leur composition, prévient la Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Cette substance a également été détectée à Montréal et ses environs à plusieurs reprises depuis le début de 2024.

La présence de cette drogue dans les rues inquiète la Santé publique, car elle échappe à la détection des bandelettes de fentanyl distribuées dans les organismes communautaires. Seule une analyse en laboratoire permet de la détecter.

La naloxone en cas de surdose

En cas de surdose, plusieurs doses de naloxone peuvent être nécessaires, indique la Santé publique. Des trousses de naloxone, un médicament qui peut renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes, sont offertes gratuitement dans les pharmacies communautaires, les urgences et une dizaine d’organismes communautaires.

La Dre Anne-Frédérique Lambert-Slythe, médecin spécialiste en santé publique, a précisé en mêlée de presse samedi matin qu’il n’était pas dangereux d’administrer plusieurs doses de naloxone. « Dans le doute, donnez de la naloxone : il n’y a pas de risque, pas d’effets secondaires », a-t-elle affirmé, rappelant qu’en cas de surdose, il faut appeler les services d’urgence en plus d’administrer de la naloxone à la personne touchée, car elle devra recevoir d’autres soins.

La Santé publique recommande aux personnes envisageant de consommer cette substance de se rendre dans un service de consommation supervisée ou de vérification des substances. Il est également recommandé aux consommateurs d’avoir sur eux des doses de naloxone et de consommer en présence d’autres personnes munies de ce médicament et prêtes à intervenir en cas de surdose.

La Dre Lambert-Slythe conseille également de limiter la quantité consommée et de ne pas mélanger différentes substances simultanément, afin de réduire le risque de surdose.

— Avec La Presse Canadienne

Démolition du Stade olympique

L’estimation de 2 milliards remise en question

Il est estimé que la démolition du Stade olympique de Montréal coûterait 2 milliards, mais cette somme soulève des questions, car d’autres villes nord-américaines ont démoli des stades pour des centaines de millions de dollars de moins.

La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a dévoilé l’estimation plus tôt cette semaine alors qu’elle présentait un plan relativement moins coûteux de 870 millions pour remplacer la toiture instable et dangereuse du stade construit pour les Jeux olympiques de 1976.

Le site ne peut accueillir de jeux ou d’expositions la moitié de l’année en raison de la fragilité du toit : les évènements sont annulés si plus de trois centimètres de neige sont prévus.

Mais au fil des années, des élus ont affirmé que la seule option raisonnable était de continuer à entretenir le Stade – même si son toit n’a jamais réellement fonctionné depuis son achèvement en 1987 – plutôt que de démolir l’installation de l’est de la ville.

« C’est certainement plus que ce dont j’ai jamais entendu parler pour un démantèlement de stade », soutient Victor Matheson, professeur d’économie au College of the Holy Cross de Worcester, au Massachusetts, spécialisé dans l’économie du sport.

À Atlanta, en Géorgie, par exemple, un stade de football en forme de dôme a été remplacé en 2017, le coût de la démolition et de la construction étant estimé à 1,6 milliard.

« Le fait qu’à Atlanta, vous puissiez construire un tout nouveau stade et démolir l’ancien pour le même prix que celui de Montréal semble préoccupant. », dit Victor Matheson.

Le coût de la destruction d’un site sportif peut varier considérablement. En 2017, une entreprise ontarienne a reçu 2,1 millions pour démolir le stade de football de 33 350 places de Regina.

D’autres démolitions ont coûté plus cher.

À Washington, le Robert F. Kennedy Memorial Stadium a été démoli pour un coût de 20 millions en 2023, selon les médias locaux.

À New York, le coût de la démolition du Yankee Stadium original a été estimé à environ 25 millions, a rapporté le New York Times, même si la ville dépenserait 25 millions supplémentaires afin de transformer le site en parc.

Tâche complexe

Un rapport de 2009 commandé par la société qui gère le Stade olympique de Montréal évalue le coût de la démolition à 700 millions – environ 965 millions après ajustement à l’inflation.

Selon le rapport, l’un des facteurs qui font augmenter le coût de la démolition est qu’on ne peut faire imploser le Stade olympique à l’aide d’explosifs.

Comme le Stade est composé de béton précontraint, des explosions contrôlées pourraient projeter des blocs de béton sur des centaines de mètres, soulever un nuage de poussière et provoquer une onde de choc qui pourrait endommager le Biodôme, qui est adjacent, et un tunnel de métro en dessous.

Le rapport, préparé par le bureau d’ingénierie Séguin Ingénierie, exclut également une démolition à l’aide d’un boulet de démolition. L’entreprise à l’origine du rapport, qui changera plus tard son nom pour Génius Conseil, a cessé ses activités commerciales en 2014, un an après que son président eut témoigné lors de la commission Charbonneau d’un système de collusion et de pots-de-vin dans l’octroi et la gestion de contrats publics.

En 2020, la firme a accepté de payer 300 000 $ pour régler les accusations de truquage d’offres portées par le gouvernement fédéral.

Lanaudière

Une femme périt dans une collision à Crabtree

Une femme a perdu la vie samedi dans une collision survenue à Crabtree, dans Lanaudière. À 10 h 30, les services d’urgence se sont rendus sur la route 158 pour une collision impliquant trois véhicules. Un véhicule aurait dévié de sa voie pour une raison inconnue et percuté une déneigeuse qui circulait dans la voie inverse. Un troisième véhicule a ensuite été percuté par le premier véhicule à la suite de la première collision. La conductrice du véhicule qui aurait dévié de sa voie a été gravement blessée et transportée à l’hôpital, où son décès a été constaté. La conductrice de la déneigeuse a subi un choc nerveux et les deux occupants du troisième véhicule impliqué ont subi des blessures mineures. — La Presse Canadienne

Animaux de compagnie

Des opérations non essentielles désormais interdites au Québec

Il est désormais interdit aux vétérinaires de la province de pratiquer des opérations esthétiques sur des animaux de compagnie. Le Règlement sur le bien-être et la sécurité des animaux domestiques de compagnie et des équidés, qui est entré en vigueur samedi, vise à interdire quatre opérations qui étaient jusqu’à présent permises, mais fortement déconseillées par l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) : le dégriffage félin, la taille d’oreille, la taille de queue et l’ablation des cordes vocales. Le président de l’OMVQ, le Dr Gaston Rioux, a accueilli favorablement cette nouvelle législation en mentionnant qu’elle reflétait les valeurs fondamentales de l’Ordre et de la société québécoise vis-à-vis du bien-être des animaux. — La Presse Canadienne

Rectificatif

André Albert Morin

Le député libéral qui a appuyé la sortie publique du collectif Québec réunifié en faveur d’une accélération du traitement des dossiers de réunification familiale est André Albert Morin et non André A. Fortin, comme il était écrit dans la chronique « L’amour au temps du ping-pong migratoire », parue le 10 février. Nos excuses.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.