Loyer moyen à Paris

1 230 €

En 2022, le loyer moyen hors charges s’est établi à 1 230 euros (soit 1 775,50 $ CAN) à Paris intra-muros, pour une surface moyenne de 50 m2 (soit 540 pi2).

Allemagne

Des dizaines de milliers de manifestants pour le climat

Des dizaines de milliers de manifestants pour le climat, menés par des enfants et des adolescents, ont manifesté vendredi à Berlin et dans toute l’Allemagne pour réclamer au gouvernement d’Olaf Scholz davantage de mesures afin d’atteindre les objectifs climatiques. Cette 13e« grève mondiale pour le climat », organisée par le mouvement « Fridays for Future » sous l’impulsion de la militante suédoise Greta Thunberg, avait pour mot d’ordre « la fin des combustibles fossiles ». Quelque 250 manifestations étaient annoncées dans tout le pays. À Berlin, environ 12 000 personnes, se sont rassemblées à la mi-journée devant la porte de Brandebourg avant de défiler dans le centre-ville, a indiqué la police à l’AFP. Ils étaient quelque 8500 à Munich et au moins 10 000 à Hambourg, selon la police citée par les médias locaux. Le gouvernement allemand affiche des objectifs climatiques ambitieux, mais les militants doutent de sa capacité à respecter ses engagements, dont celui de couvrir 80 % des besoins en électricité du pays grâce aux énergies renouvelables dès 2030. — Agence France-Presse

Italie

Des milliers de migrants transférés de Lampedusa vers le continent

L’afflux de migrants à Lampedusa a diminué vendredi et les autorités italiennes transfèrent vers la Sicile et le continent des milliers de personnes arrivées cette semaine par la mer sur cette île de la Méditerranée proche des côtes nord-africaines. En dépit de cette accalmie, la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, Giorgia Meloni, a estimé vendredi soir que la pression migratoire subie par son pays était « insoutenable » du fait d’une « conjoncture internationale difficile », essentiellement en Afrique. Elle a demandé au président du Conseil européen, Charles Michel, de mettre la question migratoire à l’ordre du jour du sommet de l’UE en octobre, tout en annonçant que son gouvernement avait l’intention de prendre des mesures extraordinaires. Le président français, Emmanuel Macron, a défendu le même jour un « devoir de solidarité européenne » avec l’Italie, alors que Berlin vient de suspendre l’accueil volontaire de demandeurs d’asile en provenance de ce pays en raison d’une « forte pression migratoire » et du refus de Rome d’appliquer des accords européens. — Agence France-Presse

Libye

La ville de Derna cherche ses disparus

Secouristes et volontaires s’activent vendredi à la recherche de milliers de personnes portées disparues à Derna, après des inondations meurtrières ayant rompu deux barrages en amont qui ont dévasté cette ville côtière de l’est de la Libye. « On a toujours espoir de trouver des survivants », a déclaré à Genève Tamer Ramadan, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), se refusant à donner un bilan humain cinq jours après la catastrophe. D’autres équipes tentaient vendredi de faire parvenir de l’aide à des familles épargnées par les flots, mais isolées en raison des routes coupées. Outre les dégâts considérables, des responsables du gouvernement de l’est de la Libye évoquent au moins 3000 morts, mais beaucoup craignent un bilan beaucoup plus lourd. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait état de plus de 38 000 déplacés dans l’Est, dont 30 000 à Derna. « Au moins 10 000 » personnes sont en outre portées disparues, selon l’ONU. Des dizaines de corps sont découverts chaque jour et enterrés parfois dans des fosses communes.

— Agence France-Presse

Syrie

La contestation du régime se poursuit à Soueida

Des milliers de Syriens se sont rassemblés vendredi à Soueida, marquant la plus importante manifestation depuis le début d’une contestation déclenchée mi-août, malgré un récent accès de violence. La province de Soueida, sous contrôle du régime, est le théâtre de manifestations pacifiques depuis que le gouvernement a levé les subventions sur les carburants, affectant une population déjà éprouvée par plus de 12 ans de guerre. Les manifestants ont convergé en grand nombre, malgré un incident survenu mercredi au cours duquel trois protestataires ont été blessés par des gardes du parti Baas au pouvoir. Une vidéo diffusée par le média local Suwayda24 montre quelques milliers de manifestants rassemblés sur la place al-Karama, scandant des slogans hostiles au président syrien Bachar al-Assad et brandissant le drapeau multicolore des druzes, une secte ésotérique qui représente environ 3 % de la population. Soueida, fief de la minorité druze dont la ville éponyme est le chef-lieu, est restée largement à l’écart du conflit en Syrie, et depuis 2011, des dizaines de milliers de jeunes résidants de la ville ont refusé d’effectuer leur service militaire.

— Agence France-Presse

Attaques terroristes à Bruxelles en 2016

Le coauteur des attentats échappe à une deuxième peine à perpétuité

Salah Abdeslam, considéré par la justice belge comme coauteur des attentats de mars 2016 à Bruxelles, a échappé vendredi soir à une nouvelle peine de prison à vie, après celle infligée l’an dernier à Paris pour les attentats du 13 novembre 2015. La cour d’assises, qui a rendu son verdict après quatre jours de délibérations, n’a pas suivi les réquisitions du parquet fédéral et refusé de prononcer une nouvelle peine lourde. Dans une démonstration juridique complexe, elle a renvoyé à une précédente condamnation belge pour des faits jugés connexes aux attaques-suicides du 22 mars 2016 (35 morts). À savoir une fusillade avec la police survenue une semaine plus tôt à Bruxelles et qui a valu à Salah Abdeslam une peine de 20 ans de prison en 2018. Ces deux infractions relèvent de la « manifestation continue de la même intention délictueuse », ont justifié les juges. Seul membre encore en vie des commandos qui ont attaqué la capitale française le 13 novembre 2015 (130 morts), il avait été condamné en juin 2022 à la perpétuité incompressible.

— Agence France-Presse

Une première en Espagne

Une victime du régime franquiste entendue par un juge

Près de 50 ans après la mort de Franco, Julio Pacheco est devenu vendredi la première victime de tortures sous la dictature à être entendue par un juge en Espagne et espère désormais que le temps de « l’impunité » est révolu.

« Le fait de voir pour la première fois un juge t’écouter, cela signifie que d’autres plaintes pourraient être admises et que nous pourrions enfin obtenir justice », a dit, ému, ce retraité de 67 ans à la presse après son audition.

Accueilli par une trentaine de ses soutiens aux cris de « réparation, vérité, justice », il a dit espérer « rompre le mur du silence et de l’impunité qui existe avec le franquisme » dans le pays.

Membre d’une organisation étudiante antifranquiste, Julio Pacheco a 19 ans quand il est arrêté à Madrid par la police secrète en août 1975, trois mois avant la mort du « Caudillo » qui dirige alors le pays d’une main de fer depuis sa victoire dans la guerre civile (1936-1939).

Torturé pendant plusieurs jours à la Direction générale de la sécurité sur la célèbre place de la Puerta del Sol, selon son témoignage, il est ensuite envoyé en prison, accusé de terrorisme.

Quarante-huit ans après les faits, cet ancien imprimeur a déposé plainte en février contre ses quatre tortionnaires, dont l’ex-commissaire sulfureux José Manuel Villarejo, célèbre en Espagne pour avoir enregistré à leur insu de nombreuses personnalités politiques ou des milieux économiques.

Et la juge chargée du dossier a pris le contre-pied de tant d’autres magistrats avant elle en admettant cette plainte au mois de mai en raison de « la possible existence » de « crimes contre l’humanité et tortures » dans ce dossier.

Parquet spécial

Un membre du nouveau parquet spécial des droits de la personne et de la mémoire démocratique était présent lors de l’audience qui s’est tenue vendredi à huis clos.

Ce parquet a été créé par une récente loi phare du gouvernement de gauche, destinée à réhabiliter les victimes du franquisme.

Jusqu’ici, malgré les demandes insistantes des Nations unies, la justice espagnole a stoppé net toutes les tentatives des victimes de la dictature en invoquant la prescription des faits et surtout la loi d’amnistie de 1977.

Ce texte pilier de la transition vers la démocratie, après la mort de Franco le 20 novembre 1975, empêche de poursuivre tout délit politique commis durant la dictature par des opposants, mais aussi par « les fonctionnaires et agents de maintien de l’ordre public ».

— Agence France-Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.