« Perfectionner » l’armée pour gagner la guerre : au lendemain de sa nomination à la tête des forces ukrainiennes, Oleksandr Syrsky a fixé un plan « clair » pour repousser les Russes.
« Seuls le changement et le perfectionnement continu des moyens et méthodes de guerre nous permettront de réussir », a affirmé sur Telegram le général Syrsky, nouveau commandant en chef.
Il a été nommé jeudi à la place du très populaire général Valery Zaloujny, la présidence ukrainienne estimant qu’un changement était nécessaire après deux ans de guerre, alors que le front semble gelé.
Le président Volodymyr Zelensky lui a immédiatement réclamé un plan de bataille « réaliste » pour 2024, au moment où Kyiv s’inquiète de l’effritement du soutien occidental entraîné par des dissensions internes aux États-Unis et dans l’Union européenne.
Le nouveau commandant en chef, qualifié de « général le plus expérimenté d’Ukraine » par M. Zelensky, se donne pour priorité « de planifier de manière claire et détaillée les actions de tous les organes » pour permettre « la victoire ».
Il doit en particulier répondre à l’un des problèmes majeurs de Kyiv actuellement, le manque de munitions.
Le général, jusque-là chef des forces terrestres, a aussi assuré que limiter les pertes humaines était sa priorité, des soldats affirmant qu’il ne se souciait pas assez de la vie de ses hommes.
Défaite « impossible »
Ces changements n’ont pas entamé la détermination de la Russie, dont l’armée occupe environ 20 % du territoire ukrainien.
« Nous ne pensons pas que ce soit des facteurs qui peuvent changer le cours de l’opération militaire spéciale », a balayé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Lors d’un entretien avec le journaliste conservateur américain Tucker Carlson, le président russe Vladimir Poutine a lui-même assuré qu’une défaite russe en Ukraine était « impossible ».
« Ça n’arrivera jamais », a-t-il lancé, ragaillardi après une année 2023 marquée par l’échec de la contre-offensive de Kyiv.
La Russie avait elle aussi effectué plusieurs changements au sein de son état-major, notamment à la suite de l’humiliante retraite en septembre 2022 de ses troupes de la région de Kharkiv, et après la mutinerie avortée du groupe Wagner en juin 2023.
— Agence France-Presse