Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé mardi un projet de loi prévoyant l’abaissement de l’âge de la mobilisation militaire de 27 à 25 ans, alors que les forces armées manquent d’hommes pour faire face à l’invasion russe.
Le projet de loi, qui avait été voté il y a un an par les députés et qui était jusque-là en attente de promulgation à la présidence, entre en vigueur à partir de mercredi. Le gouvernement ukrainien doit ensuite mettre dans un délai de six mois les divers textes réglementaires en conformité avec le nouvel âge de la mobilisation.
L’enrôlement dans l’armée fait débat depuis des mois en Ukraine. L’armée ukrainienne a subi des pertes dont l’ampleur est gardée secrète et peine aujourd’hui, contrairement au début du conflit, à trouver des volontaires pour le front.
Volodymyr Zelensky avait affirmé en décembre 2023 que l’armée lui avait proposé de mobiliser jusqu’à 500 000 personnes supplémentaires, un nombre depuis revu à la baisse par le nouveau commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky.
Le système d’enrôlement actuel est jugé par de nombreux Ukrainiens injuste, inefficace et souvent corrompu. Et des voix s’élèvent également pour réclamer une démobilisation de ceux qui sont au front depuis longtemps.
La Russie revendique la prise de 400 km2
Le ministre russe de la Défense a revendiqué mardi la conquête de plus de 400 km2 de territoire en Ukraine depuis le début de l’année, ses troupes étant à l’initiative face à des soldats ukrainiens en manque de munitions.
« Au total, depuis le début de l’année, 403 km2 de territoire des nouvelles régions de la Fédération de Russie sont passés sous notre contrôle », a déclaré le ministre Sergueï Choïgou lors d’une réunion militaire, selon son ministère.
Il fait référence aux régions ukrainiennes de Louhansk, Kherson, Donetsk et Zaporijjia, dont la Russie revendique l’annexion et qu’elle ne contrôle qu’en partie. Sergueï Choïgou a affirmé que ses soldats continuaient « à pousser les unités ukrainiennes vers l’ouest ».
Ces derniers mois, l’armée russe a revendiqué la prise de plusieurs villages et, surtout, d’Avdiïvka, ville forteresse de l’Est à laquelle les forces ukrainiennes s’agrippaient tant bien que mal depuis des années.
L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) a estimé la semaine dernière que la Russie s’était emparée de 505 km2 de territoire en Ukraine depuis octobre dernier.
L’institut a souligné que les « opportunités d’exploiter les vulnérabilités ukrainiennes » s’élargiraient tant que le pays est confronté à des pénuries d’armement et peine à enrôler de nouveaux militaires.
— Agence France-Presse