SPVM

« Sérieux problème d’approvisionnement » en véhicules de police

Montréal connaît un « sérieux problème d’approvisionnement » qui l’empêche de remplacer ses nombreux véhicules de police « désuets » au rythme prévu, a indiqué lundi l’élue responsable du dossier.

Maja Vodanovic a expliqué au conseil municipal que Ford Canada était incapable de livrer les 225 voitures de patrouille promises au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en 2024.

« Malheureusement, Ford Canada n’est pas capable de fournir, de construire les véhicules pour cette année », a affirmé Mme Vodanovic. « Ford Canada n’a pas averti ses concessionnaires à temps. »

Ce problème d’approvisionnement survient alors que le SPVM doit retirer de la circulation des dizaines de véhicules de police de modèle Ford Taurus parce qu’ils connaissent des problèmes mécaniques importants.

Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal a révélé vendredi dernier au 98,5 FM que ses membres pâtissent d’une pénurie importante de véhicules.

« On arrive à un point dangereux pour la sécurité des citoyens », a déploré Yves Francœur.

Maja Vodanovic a indiqué que la Ville s’était tournée vers Dodge pour acheter 80 véhicules de modèle Charger. Ceux-ci seront bientôt munis de l’équipement nécessaire pour servir de voitures de patrouille.

Mme Vodanovic était interrogée par l’élu de l’opposition Abdelhaq Sari. Ce dernier a dénoncé la « mauvaise gestion » de la Ville dans ce dossier. « C’est une gestion pêle-mêle qui manque de proactivité, qui manque de transparence », a-t-il dit.

Le conseil municipal en bref

Natatorium de Verdun

La responsable des immeubles défend la démolition

Le pavillon du Natatorium de Verdun est dans un état de dégradation avancé et sa valeur patrimoniale doit être relativisée, a affirmé lundi l’élue responsable des immeubles de la Ville de Montréal. Émilie Thuillier a défendu au conseil municipal la recommandation émise par le service qu’elle chapeaute : démolir le bâtiment de 1940 et rebâtir un nouveau pavillon des baigneurs pour le centre aquatique. Ce scénario a soulevé la grogne de nombreux citoyens, fin avril. L’élue répondait aux questions de la leader de l’opposition officielle, Chantal Rossi, qui la questionnait sur les critères d’analyse pris en compte par ses fonctionnaires pour proposer un remplacement du bâtiment.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Métro

La STM refuse d’identifier ses stations en mauvais état

Le grand patron de la Société de transport de Montréal (STM) a refusé lundi d’identifier les neuf stations de métro qui sont officiellement classées en « mauvais » ou en « très mauvais » état. Éric Alan Caldwell s’est limité à assurer que le réseau souterrain était sécuritaire, mais qu’il avait besoin d’investissements de milliards de dollars. « Chaque jour entre 1 h et 5 h du matin, nos équipes sillonnent le réseau pour l’entretenir afin qu’il soit sécuritaire », a affirmé M. Caldwell au conseil municipal, alors que l’opposition lui demandait d’identifier ces neuf stations problématiques. « Cette information devrait être publique », a fait valoir l’élue d’opposition Christine Black, qui a questionné M. Caldwell au conseil municipal.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Cadres municipaux

Montréal devait transformer les bonis en salaire, assure Plante

Montréal avait l’obligation légale de verser à ses 1800 cadres l’enveloppe de 6 millions prévue pour leurs bonis, même après l’abolition de ceux-ci, a affirmé lundi Valérie Plante. La mairesse était questionnée par l’opposition officielle sur les révélations de La Presse quant aux nouvelles conditions de travail négociées pour les cadres municipaux. Celles-ci prévoient que les cadres municipaux jouiront d’une augmentation récurrente de 3,5 % de leur salaire qui représente « l’enveloppe monétaire [auparavant] prévue pour les bonis », s’est réjouie leur association dans un communiqué interne daté de la fin de mars. Cette augmentation s’ajoute à une hausse salariale négociée de 2,15 % pour 2024 et de 2,5 % pour 2025. — Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Plus de logements sociaux réclamés

Une centaine de manifestants se sont fait entendre lundi soir devant l’hôtel de ville de Montréal, avant la séance du conseil municipal, pour réclamer plus de logements sociaux. « Trouver un logement décent et qui n’engloutit pas l’ensemble de son revenu est très difficile », a souligné, dans un communiqué, Catherine Lussier, coresponsable des dossiers montréalais au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). « Quand tu es à faible revenu, tu n’arrives pas à la fin du mois. » En l’absence d’un nombre suffisant de logements sociaux correspondant à leur capacité de payer, les ménages à faible ou modeste revenu sont plus que jamais à risque de rejoindre les rangs de l’itinérance au moindre imprévu, déplore le FRAPRU.

— Isabelle Ducas, La Presse

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