NFL

Cinq ans plus tard, Mathieu Betts se sent prêt

Passer des Lions aux Lions. Le nom ne changera pas, mais le défi sera complètement différent pour Mathieu Betts dans les prochaines semaines.

En acceptant l’invitation des Lions de Detroit dans la NFL au détriment des Lions de la Colombie-Britannique de la Ligue canadienne de football, l’ancien ailier défensif du Rouge et Or s’est vraiment mis en danger.

« C’est un risque parce que j’étais dans une situation confortable, reconnaît le joueur défensif par excellence l’an dernier dans la LCF. Il y a un côté de moi qui aime vivre de l’inconfort, et ça a joué dans ma décision. »

« J’aurais pu retourner en Colombie-Britannique, où j’ai eu deux super belles années, mais je crois en mes chances. »

– Mathieu Betts

Le champion de deux Coupes Vanier ne se berce pas d’illusions, il sait dans quelle galère il a décidé de se lancer. L’occasion survient cinq ans après son premier essai qu’il avait décroché chez les Bears de Chicago à sa sortie des rangs universitaires.

« Ce n’est pas un long fleuve tranquille, mais ça fait cinq ans que je suis dans le football professionnel, relativise-t-il. Je suis moins stressé et moins impressionné, je sais comment ça fonctionne. Tu as des gars comme Russell Wilson qui se font couper [par les Broncos], donc il n’y a aucune garantie.

« Je pense que j’aurai une vraie chance de me faire valoir. »

Confiant en ses moyens

L’athlète de 29 ans s’estime prêt à marcher sur une corde raide dans ce qui a longtemps été un univers fermé aux joueurs canadiens.

« J’ai joué avec tellement de gars dans la NFL qui m’ont dit que je pourrais jouer dans ce circuit-là. Je comprends la difficile réalité du football professionnel, mais mon focus est de tirer profit de ce que je fais de bien. »

– Mathieu Betts

De passage à Québec dans le cadre d’une activité de financement de la Fondation Aléo, À table pour les athlètes, l’ex-protégé de Glen Constantin sait qu’il a emprunté un « chemin atypique » vers la NFL.

Le Montréalais d’origine sent toutefois que la deuxième fois pourrait être la bonne. « C’est clair dans ma tête que je suis un meilleur joueur de football aujourd’hui », assure Betts.

« Le background d’entraînement et la compétition que j’ai eus dans la LCF font en sorte que mes chances sont meilleures qu’il y a cinq ans. »

Une bonne direction

L’auteur de 18 sacs du quart l’an dernier dans la LCF n’a pu échanger avec l’expérimenté Dan Campbell, entraîneur-chef des Lions de Detroit, mais il a aimé ce qu’il a entendu de leur directeur général, de leur recruteur et des gens des opérations football.

Le client de l’avocat et agent Sasha Ghavami, l’homme de confiance de Laurent Duvernay-Tardif, se dit encouragé par la direction prise par l’organisation dans les derniers mois. Le club du Michigan a vu sa saison prendre fin en finale de l’Association nationale l’an dernier.

« Il n’y aura plus de verges entre moi et la ligne de mêlée et je ne m’en plaindrai pas, a-t-il lancé en souriant après avoir fait une visite éclair dans deux de ses alma mater, l’école Saint-Jean-Eudes et le PEPS de l’Université Laval. Il y aura un ajustement à faire, je le sais, mais je veux éliminer cette différence-là assez rapidement. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.