« Ce n’est pas une bonne idée pour lui d’être encore là »

Le petit rorqual toujours à Montréal, au péril de sa vie

Le petit rorqual aperçu à Montréal le week-end dernier se trouvait toujours dans les eaux montréalaises mardi, au péril de sa vie. Aucune opération pour l’évacuer de la zone n’aura lieu, selon le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins.

Une lueur d’espoir habitait les bénévoles du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins, mardi matin, quand le petit rorqual est resté absent de la surface pendant plusieurs heures. On espérait qu’il avait finalement décidé de rebrousser chemin pour parcourir les 450 kilomètres le séparant de son habitat naturel, dans l’estuaire du Saint-Laurent.

Quand le dos courbé du cétacé – généralement source d’émerveillement – a refait surface près de l’île Sainte-Hélène en fin de matinée, c’est plutôt la déception qui était au rendez-vous.

« On ne pense pas que cet animal-là a un bon pronostic [de survie]. Ce n’est pas une bonne idée pour lui d’être là, d’être encore là  », relève Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).

Les petits rorquals vivent généralement en eau salée, dans l’estuaire ou le golfe du Saint-Laurent ou, à la limite, dans le Saguenay. La salinité a un impact sur le type de poissons que mangent les baleines, et les protège des envahissements d’algues, explique M. Michaud.

Risques de collision

Autre risque majeur pour le petit rorqual : entrer en collision avec un navire sur un fleuve beaucoup plus achalandé que dans son habitat naturel. Un avis à la navigation a déjà été diffusé pour informer les pilotes de la présence du cétacé. Plus de 2000 navires circulent dans le port de Montréal – le plus important de l’est du Canada – par année, selon les données du Port.

Et les collisions entre les navires et les baleines sont loin d’être rares au Québec. Au point où dans des zones du golfe du Saint-Laurent, la vitesse des navires est limitée à 10 nœuds. La mesure vise notamment à protéger la baleine noire de l’Atlantique Nord, dont il reste 336 spécimens au total dans le monde, selon le gouvernement du Canada.

Un cadre éthique pour intervenir

Malgré tous ces risques, le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins a statué qu’il n’interviendrait pas pour tenter d’aider le petit rorqual à rebrousser chemin. « Dans ce cas-ci, c’est un phénomène naturel auquel on fait face, il n’y a pas d’enjeu de sécurité publique et l’espèce n’est pas non plus en péril », explique Robert Michaud.

Il s’agit des trois critères sur lesquels se base le Réseau pour décider d’aller de l’avant avec une intervention plus musclée.

« Il n’existe à l’heure actuelle aucune technique connue ou expertise dans le monde pour déplacer ou repousser un animal marin de cette taille sur 400 km, précise aussi le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins sur son site web. L’animal doit choisir de rebrousser chemin par lui-même. »

Robert Michaud rappelle aussi que le Réseau effectue jusqu’à 700 interventions d’urgence pour des espèces marines en péril au Québec chaque année. Deux autres sont en cours en ce moment. « Des animaux qui meurent, il y en a tous les jours, c’est normal, c’est difficile à accepter parfois pour nous les humains, les urbains surtout », admet le spécialiste.

Tous les spécialistes ne s’entendent pas sur cette question. « Là, on a un animal qui s’est éloigné de son habitat et on a l’occasion extraordinaire de le suivre », affirme Daniel Martineau, professeur retraité de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, spécialisé en mammifères marins.

— Avec La Presse Canadienne

89e congrès de l’Acfas

La mortalité des arbres « fortement accrue » par le réchauffement climatique

Ils sont vus comme l’une des meilleures solutions naturelles pour faire face aux changements climatiques. Le hic ? Le réchauffement planétaire pourrait porter un dur coup à nombre d’entre eux. Quel avenir pour les arbres dans un monde où il fera plus chaud ? Le sujet a été abordé au 89e congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas), présenté jusqu’à vendredi.

Que se passe-t-il quand un arbre fait face à une sécheresse de type caniculaire ? Celui-ci peut se trouver devant un choix douloureux : mourir de faim ou mourir de soif. C’est là en effet le dilemme physiologique auquel font face les arbres au cours d’une sécheresse, a expliqué le chercheur Hervé Cochard au congrès de l’Acfas.

En gros, quand il manque d’eau, un arbre doit faire un choix. Soit il fait le nécessaire pour aller récupérer le maximum d’eau pour assurer sa survie. Dans ce cas, sa capacité à absorber du carbone s’en trouve réduite et il pourrait mourir de faim. Mais s’il privilégie l’option carbone, il pourrait mourir de soif. C’est le dilemme mortel auquel feront face les arbres à mesure que la planète se réchauffera.

« Le risque de mortalité [des arbres] va être fortement accru avec les changements climatiques », a indiqué M. Cochard au cours de sa présentation intitulée Les bases physiologiques de la résistance à la sécheresse des arbres. Et ce n’est pas une bonne nouvelle considérant leur importance dans la lutte contre les changements climatiques.

Cercle vicieux

Le chercheur a notamment expliqué l’important écart du taux de mortalité, selon le scénario où le monde réussit à limiter le réchauffement à 1,5 ˚C ou même 2 ˚C ou un scénario d’émissions élevées menant à un réchauffement supérieur à 2 ˚C. Pour les arbres, le premier scénario est nettement préférable au deuxième.

Or, si plus d’arbres meurent en raison du réchauffement planétaire, il y aura moins de possibilités de captation de carbone à une échelle globale. Il fera encore plus chaud, ce qui amplifiera le taux de mortalité des arbres, et ainsi de suite…

« Ce problème est encore peu pris en compte dans les prévisions du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] », signale Hervé Cochard à La Presse. « Une partie du problème vient du biais de certains modèles qui sont sensibles à l’effet fertilisant du CO2, ajoute-t-il. Avec l’augmentation du CO2, les stomates des feuilles se ferment et, de ce fait, consomment moins d’eau et captent aussi moins de carbone. Ces modèles sont donc plutôt optimistes, car ils prévoient que les plantes poussent plus et consomment moins d’eau. Mais ces modèles ne prennent pas en compte l’effet VPD, soit le fait que l’air chaud est aussi beaucoup plus sec, et qu’avec l’augmentation du CO2, on doit aussi s’attendre à une augmentation de l’air chaud. Ceci va fortement impacter la capacité des arbres à stocker du carbone. »

Une étude parue récemment dans Nature Review montre d’ailleurs que les modèles qui intègrent l’effet VPD font la démonstration que le gain lié à la fertilisation du CO2 ne suffit pas à contrebalancer cet effet.

Bref, comme le chantait Zachary Richard, L’arbre est dans ses feuilles. Mais la chanson ne dit pas cependant ce qui se passerait si l’arbre n’avait plus de feuilles…

Un sous-dépistage de la surdité lourd de conséquences

Alyson avait 15 mois quand on lui a finalement fait passer un test auditif à l’hôpital. « Son retard de langage aurait été moindre si sa surdité avait été diagnostiquée plus tôt », se désole sa mère, Sarah-Pier Blackburn.

Aux côtés de parents d’enfants présentant une surdité, l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec (OOAQ) et l’Association du Québec pour enfants avec problèmes auditifs (AQEPA) dénoncent dans une lettre ouverte le fait que 13 ans après l’annonce du Programme québécois de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés, 53 % des bébés seulement sont testés à la naissance. Ce taux est confirmé par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

C’est d’autant plus incompréhensible, dit Paul-André Gallant, président de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes, « que le test ne prend que cinq minutes, qu’il est fait par une infirmière ou une infirmière auxiliaire et que l’appareil pour le faire est très peu coûteux. En fait, plusieurs des appareils sont disponibles et dorment dans les placards ».

« Nous nous expliquons mal une telle lenteur, d’autant que la déficience auditive est le deuxième trouble le plus fréquent avec le trouble visuel chez les moins de cinq ans. Chaque année, de quatre à six bébés sur mille naissent avec une perte auditive », peut-on lire dans la lettre.

« Parcours du combattant »

Julie St-Hilaire ne comprend pas non plus pourquoi ses enfants n’ont pas été testés à la naissance. « J’avais demandé s’il était nécessaire de passer un test, car la grand-mère paternelle avait une surdité profonde, mais comme elle était due à une chute, on m’a dit que ce n’était pas nécessaire. »

Vers l’âge d’un an et demi, constatant que son fils ne réagissait pas quand on l’appelait, elle a consulté un médecin de famille, puis un pédiatre.

Après plusieurs mois de « parcours du combattant », une évaluation audiologique a finalement pu être faite et un diagnostic de surdité modérée à modérément sévère a finalement été posé. Son fils avait déjà deux ans et demi.

« Pour ma fille Chloé, née en 2011, il n’était toujours pas possible de faire un dépistage à la naissance.

« Ayant vécu tout ce parcours avec mon fils, je savais qu’il fallait aller au-delà des suppositions des médecins qui écartaient la surdité, et des obstacles du système. […] Je ne me suis pas laissé dire non. »

L’OOAQ et l’AQEPA observent qu’encore aujourd’hui, plusieurs régions ne sont pas couvertes et que des parents de l’Outaouais vont en Ontario pour faire tester leurs enfants ou finissent par aller dans le secteur privé.

Selon les signataires de la lettre, le « manque de leadership » dans ce dossier fait du Québec le mauvais élève du Canada, la Colombie-Britannique affichant, selon eux, un taux de dépistage de 97 % chez les bébés, et l’Ontario, un taux de 94 %.

Pour les enfants en cause, l’enjeu n’est pas mince, écrivent les signataires de la lettre.

L’enfant qui présente une surdité, qu’elle soit légère ou sévère, risque « des conséquences importantes sur son parcours scolaire, sa vie sociale, son épanouissement personnel ».

Lambert Drainville, attaché de presse de Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, indique que « près de 8000 nouveau-nés supplémentaires auront accès au dépistage de la surdité à la naissance » au cours de la prochaine année.

« Nous poursuivons les travaux d’implantation actuellement dans plusieurs régions afin d’offrir [le dépistage] à tous les nouveau-nés. Tous les bébés présentant un ou des facteurs de risque de surdité sont recommandés pour fins de dépistage. »

Pénurie de main-d’œuvre

Anglade suggère 70 000 immigrants par année

Le Québec devrait accueillir au moins 70 000 immigrants par année pour combattre la pénurie de main-d’œuvre, selon la cheffe libérale Dominique Anglade. Ce seuil pourrait ensuite être modulé en fonction des besoins des régions, propose le Parti libéral du Québec (PLQ). Le gouvernement Legault, qui ramène en 2022 le seuil d’immigration à 50 000, doit accueillir exceptionnellement quelque 18 000 immigrants de plus cette année pour rattraper le retard de 2021 provoqué par la pandémie. « Si on est capable d’avoir une capacité d’accueil de 70 000, je pense qu’on se base là-dessus et on fait le tour avec l’ensemble de nos régions », a affirmé mardi la cheffe du PLQ. Selon elle, le plancher pour les années à venir devrait être à tout le moins le nombre d’immigrants accueillis en 2022 au Québec, soit quelque 70 000. François Legault a réitéré la semaine dernière qu’il n’avait pas l’intention d’augmenter les seuils d’immigration au-delà de 50 000 par année.

— Fanny Lévesque, La Presse

Dorval

Un blessé grave dans un accident sur l’autoroute 520

Une femme a été gravement blessée après une violente collision impliquant quatre véhicules sur l’autoroute 520 Ouest à Dorval, mardi soir. Vers 17 h 30, un véhicule utilitaire sport est venu emboutir trois autres véhicules qui se trouvaient devant lui dans la voie de gauche. Quatre personnes prenaient place à bord du véhicule de type « Uber », a indiqué le porte-parole de la Sûreté du Québec, Stéphane Tremblay. Une des passagères a subi des blessures graves. Des manœuvres de réanimation ont été faites sur place avant que la dame soit transférée en centre hospitalier. Il n’y a eu aucun blessé dans les trois autres véhicules. La 520 Ouest est fermée à partir de l’avenue Cardinal. Des agents reconstitutionnistes étaient sur les lieux de la collision pour approfondir la cause de la collision.

— Alice Girard-Bossé, La Presse

Coupable d’homicide involontaire

Il tue un septuagénaire en le poussant dans un escalier

Un jeune homme de Lachute a reconnu mardi avoir tué sans raison Jacques Bernier, un septuagénaire, en le poussant en bas d’un escalier extérieur en métal l’automne dernier à la sortie d’un bar d’Huberdeau, dans les Laurentides. M. Bernier est mort quelques semaines plus tard en raison de ses blessures. Samuel Charbonneau a plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire au palais de justice de Saint-Jérôme, mardi. Libéré pendant les procédures judiciaires, Samuel Charbonneau a reconnu les faits avec conviction devant la juge Nancy McKenna. Il a assisté à l’audience avec ses parents. « Je dois souligner dès aujourd’hui la rapidité du plaidoyer de culpabilité, qui est assez rare dans ce type de dossier. C’est la troisième apparition », a tenu à signaler le procureur de la Couronne, MSteve Baribeau. De plus, Samuel Charbonneau a fait une déclaration incriminante aux policiers à la suite de son arrestation, a ajouté MBaribeau. Le dossier reviendra en cour à la fin du mois d’août.

— Louis-Samuel Perron, La Presse

Soccer pour enfants

Un agresseur désormais persona non grata

L’homme qui a attaqué verbalement et physiquement un jeune arbitre lors d’un match de soccer pour enfants de moins de 14 ans samedi, à Dollard-des-Ormeaux, est désormais persona non grata aux futurs matchs de l’équipe de soccer de Saint-Laurent, ont indiqué ses dirigeants par communiqué mardi. L’homme, qui se présente comme un grand-père et un ex-enseignant, a envoyé une lettre d’excuse à Soccer Québec, qui l’a publiée sur ses réseaux sociaux, mardi. « Durant le match, j’ai initié une altercation verbale, puis physique avec un jeune juge de ligne, écrit-il. […] Soyez assurés que je le regrette profondément. [...] Je me suis comporté de manière inacceptable et j’en prends la responsabilité. » Il dit avoir « entamé une démarche pour obtenir de l’aide », ajoutant que son geste était « inqualifiable ». Le Service de police de la Ville de Montréal signale qu’aucune arrestation n’a été faite pour le moment dans cette affaire.

— Louise Leduc et Jean-François Téotonio, La Presse

Le Bloc veut éliminer la prière aux Communes

Le député du Bloc québécois Martin Champoux a déposé une motion mardi pour remplacer la lecture de la prière en début de séance à la Chambre des communes par un moment de réflexion. Une façon d’imposer le débat sur la neutralité religieuse de l’État dans un Parlement qui compte des députés identifiés à la droite religieuse. « La société évolue, la société change et on parle de plus en plus d’inclusion, a-t-il affirmé en conférence de presse. […] Quand on veut être inclusif, il faut faire en sorte que les symboles et les actions le soient également. Si on veut respecter toutes les religions, c’est que l’État n’en favorise aucune », a-t-il précisé. La prière est récitée par le président de la Chambre des communes depuis 1877 au début de chaque séance avant l’ouverture des portes au public. Elle a été ajoutée au règlement en 1927, puis a été modifiée en 1994 pour mieux tenir compte de la diversité des religions pratiquées au pays.

— Mylène Crête, La Presse

Agence canadienne de l’eau

Montréal doit accueillir le siège social, estime l’opposition

Montréal devrait-il soumettre sa candidature pour accueillir le nouveau siège social de l’Agence canadienne de l’eau, qui doit voir le jour d’ici la fin de l’année ? L’opposition officielle croit que oui et compte déposer une motion au prochain conseil municipal pour forcer les élus à se prononcer. « L’eau fait partie de notre identité à Montréal, c’est dans notre ADN. Accueillir l’Agence canadienne de l’eau serait complémentaire à ce que nous faisons déjà et réaffirmerait l’important rôle que nous devons jouer comme métropole à ce niveau », affirme le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa. En 2019, le gouvernement Trudeau s’était engagé à créer une Agence canadienne de l’eau (ACE), qui travaillerait avec les provinces et territoires pour « trouver les meilleures façons d’assurer la salubrité, la propreté et la bonne gestion de notre eau ». Ensemble Montréal appelle donc l’administration Plante à « faire les représentations nécessaires » auprès d’Ottawa pour obtenir le siège social de la future ACE. Joint par La Presse mardi, le cabinet de la mairesse Valérie Plante est demeuré prudent, refusant pour l’instant de se prononcer.

— Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Toronto

Sept cas d’hépatite détectés chez des enfants

L’Hôpital pour enfants malades (SickKids) de Toronto a signalé sept cas d’hépatite de cause inconnue entre le 1er octobre 2021 et le 30 avril 2022. « Ces cas sont actuellement examinés par la province, et ceux qui répondent à la définition de cas seront signalés à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour être inclus dans l’enquête nationale », a indiqué à La Presse la porte-parole de l’ASPC, Anne Génier. L’Organisation mondiale de la santé a annoncé mardi avoir identifié 348 cas probables d’hépatite d’origine inconnue dans 20 pays. Ces enfants, qui étaient auparavant en bonne santé, ont soudainement développé une hépatite ou une inflammation du foie. La plupart des malades ont présenté des symptômes gastro-intestinaux, notamment des douleurs abdominales, des diarrhées et des vomissements, ou encore une jaunisse. Certains cas ont provoqué une insuffisance hépatique et ont nécessité une transplantation. Près d’une dizaine d’entre eux sont morts. Seulement six pays recensent plus de cinq cas, mais le Royaume-Uni a signalé à lui seul 160 malades. Aux États-Unis, les autorités enquêtent sur 109 cas similaires, dont cinq mortels. — Alice Girard-Bossé, La Presse

Projot de loi 96

Les Premières Nations veulent être exemptées

Craignant des effets « dévastateurs » et « l’exode » de leurs étudiants, les Premières Nations demandent d’être exemptées du projet de loi 96 sur la protection de la langue française, qui sera adopté sous peu. Une demande balayée du revers de la main par le gouvernement Legault. Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec – Labrador (APNQL), Ghislain Picard, et plusieurs chefs de nations où l’anglais est la langue seconde, étaient à l’Assemblée nationale mardi. « L’adoption du projet de loi 96 va forcer l’exode de nos étudiants vers d’autres avenues, d’autres écoles à l’extérieur du Québec, et c’est […] une ironie renversante que finalement, les premiers occupants du territoire au Québec soient forcés d’aller étudier à l’extérieur de leur territoire, c’est quelque chose que nous jugeons tout à fait inacceptable », a lancé le chef Ghislain Picard. Le projet de loi 96 obligera les élèves des cégeps anglophones à suivre trois cours enseignés en français pendant leurs études collégiales, ou trois cours de français qui s'ajoutent aux cours de français langue seconde déjà prévus dans les programmes des collèges anglophones.

— Fanny Lévesque avec Tommy Chouinard et Charles Lecavalier, La Presse

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