Gala du musée de l’Académie des Oscars

Tarantino, Rita Moreno et Paul Mescal honorés

Rita Moreno et Paul Mescal se retrouveront avec Quentin Tarantino en octobre, mais ce n’est pas pour un film. Tous les trois seront honorés lors du prestigieux gala du musée de l’Académie des Oscars, a annoncé l’organisation lundi. L’évènement n’en est qu’à sa quatrième année, mais s’est imposé comme un rassemblement important des plus grandes vedettes du divertissement. Sa liste d’invités rivalise avec celle des Oscars. Les coprésidents de cette année sont Nicole Kidman, Salma Hayek, Eva Longoria, Tyler Perry et le docteur Eric Esrailian, administrateur du musée de l’Académie. Le réalisateur québécois Denis Villeneuve en fait également partie. L’évènement, prévu le 19 octobre à Los Angeles, fait office de collecte de fonds pour le musée, notamment pour ses expositions, ses initiatives éducatives et sa programmation publique.

— Associated Press

Avenir de l’industrie de l’audiovisuel

Québec annonce la création d’un comité

Le ministre québécois de la Culture, Mathieu Lacombe, a annoncé la création d’un comité qui se penchera sur l’avenir de l’industrie de l’audiovisuel québécois.

Le nouveau comité, appelé Groupe de travail sur l’avenir de la production télévisuelle et cinématographique québécoise, aura notamment pour mandat d’analyser et de réviser le système de financement et le fonctionnement de l’industrie.

« Le défi est davantage structurel » et le modèle de financement « date d’une époque où internet n’existait pas », a indiqué le ministre de la Culture lors d’une conférence de presse lundi matin à Montréal.

L’ex-présidente et cheffe de la direction de la SODEC Monique Simard et le fondateur et président d’Urbania, Philippe Lamarre, coprésideront le comité.

« Imaginez un système pour soutenir les créateurs, les producteurs et les diffuseurs afin que les meilleures histoires d’ici rejoignent leur public, là où ils sont, particulièrement ceux de demain. Voilà la mission que l’on se donne avec ce groupe de travail. »

— Philippe Lamarre, fondateur et président d’Urbania et coprésident du comité

Les coprésidents s’entoureront d’experts de leur choix, et Monique Simard a indiqué que le travail du comité avait débuté dès lundi après-midi.

Elle a expliqué que le comité « devra tenir compte évidemment de la rapidité des changements dans lesquels évolue notre monde » et « comment les générations s’approprient ces technologies, comment ça forge leurs habitudes de consommation ».

Définir la structure d’une nouvelle industrie

Le comité devra « identifier explicitement les procédures, les programmes, les règlements et, le cas échéant, les lois à modifier ou à instaurer ».

Le ministre Lacombe a expliqué que les experts se pencheront « sur la télévision, le cinéma, la structure de financement, donc les crédits d’impôt, les programmes de subvention » et sur les droits d’auteur, notamment.

« Si on partait d’une page blanche aujourd’hui dans le monde numérique, comment on écrirait ces programmes-là ? Comment on définirait la structure de l’industrie audiovisuelle ? »

— Mathieu Lacombe, ministre de la Culture

Le comité devra déposer un rapport en mai 2025.

Mathieu Lacombe a rappelé que la multiplication des plateformes de diffusion numériques, principalement américaines, la transformation des modes de production et les changements dans les habitudes de consommation des produits culturels ont « eu des conséquences majeures sur notre rapport à la culture » et qu’il y a « urgence d’agir pour mobiliser l’industrie de l’audiovisuel ».

Selon le Ministère, « les audiences pour la production nationale sont en baisse et des pertes significatives sont observées depuis plusieurs années, tout comme le nombre d’heures de production jeunesse, soutenue par le Fonds des médias du Canada, qui a chuté de 43 % en 9 ans, passant de 712 heures en 2013-2014 à 404 heures en 2022-2023 ».

Toujours selon le Ministère, qui cite le Rapport économique sur l’industrie de la production de contenu sur écran au Canada 2023, « les productions originales de langue française sont de deux à quatre fois moins financées que les productions de langue anglaise, selon le genre ».

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