En un coup d'œil

Trois éclipses totales depuis un siècle

Trois autres éclipses totales québécoises ont fait les manchettes en 1932 à Montréal, en 1963 en Mauricie et en 1972 en Gaspésie. La première a même inspiré une chanson à La Bolduc.

1932

la chanson de La Bolduc

« À 4 h d’l’après-midi / Il faisait noir comme la nuit / Les lumières s’sont allumées / Tout l’monde s’est mis à crier »

Cette chanson de La Bolduc rappelle l’éclipse totale de 1932, qui était visible à Montréal et a fait la une des journaux. La chanson n’a jamais été enregistrée, selon la revue Hyperespace.

« Une activité fébrile envahit les artères principales, a raconté le lendemain le journaliste de La Presse. Les gens flairant le mystère prochain ne tiennent plus en place. »

1963 

Le succès de Grand-Mère

L’observation de l’éclipse totale du 20 juillet 1963 a été particulièrement réussie, avec des photos prises de Grand-Mère par le photographe de La Presse Jean-Yves Létourneau. « Un spectacle inoubliable », selon le journaliste Luc Beauregard.

« J’ai déjà entendu des histoires et anecdotes autour de l’éclipse à Cap-Chat en 1972, moins pour l’éclipse de 1963 », indique l’astronome Marc Jobin, du Planétarium de Montréal. « Les plus vieux témoins de cette époque étaient autrefois très actifs, mais on les voit de moins en moins, ou plus du tout, depuis des années. »

1972 

Les « éclipsards »

Celle du 10 juillet 1972 avait attiré à Cap-Chat de nombreux Américains, dont des chercheurs de la NASA, et suscité la vente de t-shirts commémoratifs. Malheureusement, des nuages ont aussi gâché la fête des 5000 « éclipsards », un terme inventé par l’envoyée spéciale de La Presse, feue Louise Cousineau.

« À moins d’un mille de chaque côté du cap où trône le chat, on n’a rien vu de la totalité, parce que les nuages étaient trop abondants, et certains astronomes qui avaient parcouru 4000 milles, ceux par exemple de la Californie, étaient très déçus », a écrit Mme Cousineau.

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