2 km

C’est la distance moyenne que doivent parcourir les Canadiens pour avoir accès au guichet automatique le plus près. Pour trouver une succursale bancaire, c’est 4,5 kilomètres. En région, c’est le double, selon une étude de la Banque du Canada. Entre 2019 et 2022, le nombre de guichets a augmenté de 3,7 % au pays, mais le nombre de succursales bancaires a diminué de 5,2 %. Dans les régions, la baisse du nombre de succursales est encore plus prononcée, à 7,2 %, ce qui pourrait nuire à l’accessibilité de l’argent comptant dans certains endroits, estime l’étude.

— Hélène Baril, La Presse

Hausse de 11,7 % des résultats

Tout roule à la SQDC

La Société québécoise du cannabis (SQDC) a affiché jeudi un résultat net du deuxième trimestre de 24,9 millions, en hausse de 11,7 % par rapport à celui de 22,3 millions dévoilé l’an dernier pour la même période. Les revenus de la société d’État responsable de la vente au détail de produits du cannabis dans la province se sont établis à 151,7 millions pour le trimestre clos le 9 septembre, un chiffre en hausse de 9,1 % par rapport à ceux de 139,1 millions du deuxième trimestre précédent. La SQDC a attribué la croissance de son chiffre d’affaires à l’ajout de huit nouvelles succursales à son réseau par rapport à la même période l’an dernier, ainsi qu’à un effet saisonnier positif en raison du retour de certaines activités estivales dans un contexte postpandémique. Les revenus tirés de la vente en succursale ont totalisé 142,3 millions au plus récent trimestre, ce qui était supérieur aux 132,5 millions recueillis par ce canal l’an dernier. Les ventes réalisées sur le site web de la SQDC ont pour leur part grimpé à 9,4 millions, comparativement à celles de 6,6 millions du deuxième trimestre précédent.

— La Presse Canadienne

Starbucks aux États-Unis

« Rébellion » un jour de grosse promotion

Plusieurs milliers d’employés syndiqués du géant américain du café Starbucks étaient appelés à débrayer aux États-Unis jeudi, jour d’une vaste opération promotionnelle de la chaîne à l’occasion des fêtes de fin d’année. Le syndicat Starbucks Workers United, qui représente plus de 9000 employés travaillant dans plus de 360 établissements du groupe aux États-Unis, leur avait enjoint de participer à la « Red Cup rebellion » en référence à l’opération marketing Red Cup (tasse rouge). Cette opération vise à offrir une tasse réutilisable de couleur rouge à tout client achetant une boisson créée par Starbucks pour les Fêtes, à base de potiron, de cannelle, d’épices, par exemple. Elle entraîne en général un surcroît d’activité pour les employés, car elle dope la fréquentation. « C’est l’évènement de Starbucks qui entraîne les ventes les plus importantes, et aussi l’un des jours les plus notoirement difficiles pour les baristas en sous-effectif qui travaillent ce jour-là », explique le syndicat sur son site internet.

— Agence France-Presse

Voyages

Le chef de FlightHub voit des signes de ralentissement

La demande de voyages aériens pourrait se stabiliser après avoir renoué cet été avec les niveaux d’avant la pandémie, a prévenu jeudi le chef de la direction de l’agence de voyages en ligne FlightHub. Christopher Cave a observé que les ventes de billets d’avion avaient diminué de septembre à octobre, alors qu’elles augmentent généralement avant la période des Fêtes. « Il y a un peu d’anxiété autour du prix des billets. Il y a un peu d’anxiété autour de l’économie globale, des taux d’intérêt, etc. Nous devons donc anticiper un ralentissement potentiel du marché du voyage au cours des 12 prochains mois », a estimé M. Cave dans un entretien téléphonique. Les ventes des agences de voyages américaines ont chuté le mois dernier de 5 % par rapport à celles de septembre et de 2 % par rapport à celles du même mois l’an dernier, selon les données d’Airlines Reporting, qui traite les billets pour les agences. Le secteur du voyage est revenu en force cette année, avec une capacité en sièges presque égale aux niveaux de 2019, selon la société de données aéronautiques Cirium. Cependant, la demande des voyageurs d’affaires reste bien inférieure à celle d’avant la pandémie.

— La Presse Canadienne

Salaires en restauration

Déséquilibre entre la cuisine et la salle

En tenant compte des pourboires, les serveurs des restaurants reçoivent encore aujourd’hui un salaire beaucoup plus généreux que celui de leurs collègues en cuisine, même si ceux-ci ont vu leur rémunération augmenter au cours des dernières années.

Un employé chargé du service aux tables empoche un salaire horaire moyen de 38,63 $ (pourboires compris) contre 21,91 $ pour ceux qui sont derrière les fourneaux, selon les données recueillies en octobre par l’Association Restauration Québec (ARQ). Cet écart moyen de 17 $ l’heure incite donc l’ARQ à continuer de militer auprès du gouvernement pour qu’il modifie la loi afin de permettre aux propriétaires d’intervenir dans le partage des pourboires pour obtenir un meilleur équilibre entre la salle à manger et la cuisine.

« Les serveurs gagnent au change parce qu’on est dans une période inflationniste, comme les coûts sur le menu augmentent, ça fait augmenter le pourboire, souligne au bout du fil le vice-président affaires publiques de l’ARQ, Martin Vézina. Or, pour les employés de cuisine, on augmente les salaires comme on peut. L’effort a été fait. Mais chaque fois qu’on augmente le salaire des cuisiniers, l’écart demeure parce que les prix au menu augmentent. »

En vertu de la Loi sur les normes du travail, ce sont les employés en salle qui décident s’ils veulent ou non partager leur cagnotte avec leurs collègues qui préparent les assiettes. Les patrons ne peuvent interférer dans le processus.

Alors que les salaires en restauration ont augmenté de 25,7 % en quatre ans, les pourboires ont aussi subi une hausse. « Le pourboire horaire moyen gagné par les employés au service a aussi connu un bond fulgurant de 40,3 %, passant de 17,43 $/h à 24,46 $/h », peut-on lire dans le communiqué diffusé jeudi par l’ARQ. Les augmentations du prix des plats inscrits au menu et les pourcentages de pourboire suggérés par les terminaux de paiement – qui peuvent aller jusqu’à 25 % – expliquent notamment cette hausse.

« Frustration »

Selon l’ARQ, la situation « cause une certaine frustration en cuisine du fait que la restauration est un travail d’équipe et que la clientèle laisse le pourboire en fonction de l’appréciation générale de la prestation du restaurant, incluant la qualité de la nourriture et, bien sûr, le service ».

Des discussions ont déjà eu lieu entre l’ARQ et le ministre du Travail, Jean Boulet, au sujet d’un éventuel changement dans la loi. « À l’automne 2021, j’ai formé un groupe de travail ayant pour mandat de me proposer des pistes de solution sur l’enjeu du partage des pourboires, a indiqué le ministre dans une déclaration officielle transmise par son cabinet au début du mois de septembre. Les travaux ont mis en lumière différentes problématiques à l’égard de la répartition du pourboire et de la convention de partage des pourboires qui pourraient être clarifiées ou améliorées étant donné qu’elles présentent des difficultés d’application. »

« Le ministre du Travail n’est pas fermé à notre option, affirme M. Vézina. Il devrait nous revenir cet hiver avec une réponse. »

— Nathaëlle Morissette, La Presse

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