David Reinbacher

Tobie Paquette- Bisson, le mentor

Depuis l’arrivée de David Reinbacher à Laval, les avis sont unanimes : il a tout pour réussir dans la Ligue nationale de hockey. En attendant que la prophétie se réalise, l’espoir le plus en vue du Canadien de Montréal fait la paire avec Tobie Paquette-Bisson. Et c’est peut-être ce qui pouvait arriver de mieux au jeune défenseur.

Reinbacher a été parmi les premiers à sauter sur la patinoire de la Place Bell, vendredi matin, à l’occasion de l’entraînement matinal en vue du duel contre les Senators de Belleville en soirée.

Il était accompagné de Logan Mailloux, un autre espoir de premier plan à la ligne bleue du Tricolore. Les deux droitiers semblaient s’entendre comme larrons en foire. L’humeur et l’enthousiasme de Reinbacher avaient l’air contagieux, à quelques heures de son premier match devant les partisans lavallois.

Si les deux choix de première ronde donnaient l’impression de s’entendre comme Jean-François Breau et Marie-Ève Janvier, c’est plutôt avec un autre défenseur que Reinbacher est parvenu à créer une chimie grâce à laquelle il a traversé adéquatement ses quatre premiers matchs sur la route.

Jumelé à Paquette-Bisson depuis son arrivée avec le Rocket, le cinquième choix du dernier repêchage n’aurait pas pu tomber sur un meilleur complice, croit l’entraîneur-chef Jean-François Houle : « Tobie est un gars calme, qui a de l’expérience, qui est capable d’aider les jeunes et qui est un bon leader. Je suis sûr que ça l’a aidé », a-t-il indiqué au terme de l’entraînement.

Relever le défi

Paquette-Bisson, 27 ans, roule sa bosse depuis quatre saisons dans la Ligue américaine. À sa troisième campagne avec le Rocket, il connaît les meilleurs moments de sa carrière. Évidemment, l’idée de veiller sur l’un des bijoux de l’organisation représente un défi supplémentaire. Un défi néanmoins on ne peut plus plaisant.

« Je sens que l’équipe remet ça sur moi de le tenir prêt. Mais en général, il sait quoi faire. Il est super sérieux, il prend bien soin de lui. Je ne suis pas stressé pour lui. »

— Tobie Paquette-Bisson

Son acolyte apprend à la vitesse de l’éclair, dit le défenseur québécois : « Parfois, il me dit : “Je fais une passe”, et trois secondes après, il vient me frapper ! Mais c’est comme ça. Il faut juste qu’il s’habitue au jeu, mais il m’a vraiment surpris. Il est super calme avec la rondelle. Même s’il commet une erreur, la séquence d’après, il se reprend. »

Reinbacher aurait difficilement pu demander meilleure entrée en matière. En cinq matchs dans l’uniforme du Rocket, l’Autrichien a récolté un but et une passe, en plus d’afficher un différentiel positif de +3.

À son avis, Paquette-Bisson n’est pas étranger à ses succès, car il lui permet de jouer avec confiance. Son coéquipier sert aussi de modèle à suivre en défensive. « Jouer solidement, c’est la base de tout, a lancé Reinbacher. Lorsque tu es solide en zone défensive, il faut que tu sortes la rondelle rapidement. C’est ça, faire du bon travail. Je veux apprendre de lui et faire les petites choses comme il faut. »

Les attentes sont énormes vis-à-vis de celui qui jouait en Suisse il y a quelques semaines à peine. D’une part, parce qu’il a été sélectionné très rapidement lors du dernier encan. D’autre part, parce que lors de sa sélection, bien des partisans ont été déçus de voir le Canadien choisir un autre défenseur, compte tenu de la cuvée exceptionnellement riche en attaquants.

Reinbacher se disait en matinée plus « fébrile » que nerveux. Malgré un cinquième match en huit jours, une cadence étrangère aux coutumes européennes, il jure ne pas être épuisé, car « l’énergie est dans le tapis. Lorsque tu es jeune, tu veux jouer le plus possible ».

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.