Conseil du patronat

Quatre questions à Karl Blackburn, nouveau président et chef de la direction

Une semaine après le départ annoncé d’Yves-Thomas Dorval de la direction du Conseil du patronat du Québec (CPQ), le nom de son successeur est dévoilé. Il s’agit de Karl Blackburn, ancien directeur principal, affaires publiques et relations gouvernementales – Canada chez Produits forestiers Résolu, qui entrera en fonction le 29 juin.

Pourquoi avez-vous accepté la direction du CPQ ?

J’étais membre du C.A. du CPQ depuis quatre ans. Depuis que je suis tout jeune, j’ai comme passion l’économie. Mon père et mon grand-père étaient dans les affaires, avaient une épicerie. Et j’adore m’impliquer dans la communauté. Chez Résolu, où j’ai travaillé sept ans, on a préparé la transition depuis quelques semaines. Quand on a annoncé mon départ, j’ai composé un texte qui faisait état de sentiments mitigés. Je quitte un emploi et des collègues appréciés, un milieu où j’ai bâti des amitiés solides partout au Québec, mais j’ai vraiment hâte de m’impliquer dans autre chose.

Pouvez-vous décrire le contexte dans lequel vous arrivez ?

Les activités à travers la planète sont chamboulées. Tout le monde a dû réapprendre à travailler. Qu’on pense au télétravail, à ceux qui ont été frappés par le contexte économique soudainement difficile et à ceux qui ont été touchés par la maladie et la mortalité. Je n’arrive pas avec toutes les réponses, mais avec plein d’humilité. Le CPQ s’est bien positionné ces dernières années. Je vois tout le travail accompli par Yves-Thomas Dorval et son équipe en termes de courroie de transmission entre les employeurs et les gouvernements. Je veux faire des changements dans la continuité.

Serez-vous appelé à travailler avec votre prédécesseur qui devient président exécutif du conseil d’administration du CPQ ?

Oui. Je suis privilégié de pouvoir compter sur son expertise et ses conseils pour faire en sorte que la transition soit intelligente et tournée vers l’avenir. Yves-Thomas Dorval a une vaste expérience. J’entre en poste le 29 juin. Je vais donc me familiariser avec les dossiers. La Feuille de route pour une relance économique sécuritaire et durable, élément central de la stratégie du CPQ, va nous guider dans l’action pour les prochaines semaines, mois et années. Je n’arrive pas avec une page blanche.

Comment est-ce d’embrasser de nouvelles fonctions en travaillant de la maison ?

Un tel contexte n’est pas évident. J’ai hâte d’aller sur le terrain. J’aime beaucoup le contact humain, ressentir la passion des gens. On devra faire passer cette passion à travers les écrans de nos ordinateurs. Et sur le plan des enjeux, on a collectivement une belle opportunité de changements, de faire les choses différemment, de nous questionner sur les façons de faire. Pour le moment, je vais appeler individuellement la trentaine d’employés du CPQ pour échanger, apprendre à les connaître, pour parfaire mon éducation sur les dossiers et les orientations prises. Et je vais essayer de partir quelques jours au Lac-Saint-Jean, d’où je viens, pour voir mes parents.

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