Le prorata après ponction
Malgré ses intentions d’équité, le mode de gestion au prorata des revenus peut à long terme désavantager le conjoint dont les revenus sont nettement inférieurs.
Hélène Belleau et Delphine Lobet ont mis au point une nouvelle formule améliorée : le prorata après ponction d’un revenu personnel de base.
Son principal ingrédient actif est un revenu personnel de base accordé aux deux conjoints.
Cette somme, convenue entre eux, est soustraite de leurs revenus. C’est au prorata de ces revenus ajustés que sont calculées les contributions de chacun aux dépenses communes.
« C’est comme si on accordait aux conjoints un revenu universel ou un revenu minimum garanti », décrit Hélène Belleau.
« L’idée, c’est qu’il y a un revenu de base pour les deux. Ensuite, ça permet de continuer de gérer au prorata, en s’assurant que l’écart de revenu est moins important. »
— Hélène Belleau, professeure à l’INRS Urbanisation Culture Société
Cette formule reconnaît « l’apport de tout le travail domestique et éducatif », dit-elle.
Il y a tout de même un inconvénient : « Certains vont peut-être trouver qu’il faut calculer plus », souligne-t-elle.
Il faut aussi que les revenus du couple soient suffisamment élevés pour effectuer cette ponction. « On ne peut pas se permettre ça si on a un revenu familial de 40 000 $. »
Reste encore à fixer (à deux) le niveau de ce revenu personnel de base !