Glossophobie : de « chou ! » à « ovation debout »
Parmi les peurs les plus répandues, la glossophobie est pas mal au top. « Environ 75 % des gens ressentent un certain malaise à s’exprimer en public », estime Louise-Véronique Sicotte. Toutes sortes de gens font d’ailleurs appel à ses services, qu’il s’agisse de chefs d’entreprise voulant tisser des liens avec leurs employés ou de passionnés qui ont toujours cru être trop gênés pour devenir professeurs. Leurs symptômes peuvent prendre la forme de tremblements, de sueurs froides, de bégaiement, d’étourdissements, de manque de salive…
Mais d’où vient cette peur ? « Comme pour tout problème, pour arriver à une solution, il faut [en] comprendre la cause », croit Louise-Véronique Sicotte. Et selon elle, la peur de parler en public naît entre autres à l’école, avec les fameuses présentations orales. Combien d’entre nous auraient préféré faire tapisserie quand notre tour arrivait ? En vieillissant, les occasions de parler en public ne sont pas légion, ce qui fait que bien des gens continuent d’associer cette activité à leur cauchemar scolaire.
Pour les glossophobes, la liste des risques qu’ils encourent en prenant la parole est longue. « Mal paraître ; se tromper dans ses propos ; avoir des trous de mémoire ; ne pas être crédible ; ne pas répondre aux attentes ; être jugé ou critiqué... », énumère la professionnelle de la communication. C’est simple : on imagine toujours le pire. Comme si notre confiance en soi jouait à la cachette au moment de prendre la parole.
C’est sûr que parler en public nécessite une part de vulnérabilité, mais des moyens concrets existent pour rendre la chose plus facile et plus agréable. Il faut garder en tête que même les gens naturellement disposés à briller sous les projecteurs ont commencé quelque part, pour ensuite s’entraîner encore, encore et encore. Voici sept conseils de Louise-Véronique Sicotte pour dompter votre peur.