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Copilote, le bar secret qui fait planer

La famille Hélico s’agrandit avec l’arrivée du bar Copilote. Le bar « caché » derrière sa porte jaune, à l’ambiance tamisée mais décontractée, veut attirer les gens du quartier Hochelaga à la recherche d’un endroit où prendre une bouchée en soirée, avec un cocktail ou un verre de vin à la main.

« C’est une version plus intime de ce qu’on fait » au restaurant Hélicoptère, explique le propriétaire et chef exécutif David Ollu. Le local, adjacent au resto, peut accueillir 25 convives. Un bartender, un sommelier et un cuisinier reçoivent les visiteurs en toute simplicité autour du bar central. On vient ici pour l'apéro, avant notre visite au restaurant voisin ou pour finir notre soirée. L’endroit est tout indiqué pour une sortie imprévue, puisqu’il ne prend pas de réservations.

On peut se régaler de petits plats – de nombreuses bouchées pour accompagner les boissons alcoolisées – axés sur les produits de saison : tartare de bœuf, huîtres garnies et assiettes qui mettent en valeur les légumes du moment (tarte Tatin aux échalotes et à la courge avec ricotta sur un mole aux poivrons rouges, par exemple).

La carte de la nourriture partage la même philosophie qu'Hélicoptère, ainsi que la même cuisine. Et les établissements sous la houlette de David Ollu travaillent en symbiose. On retrouve donc une trempette au fromage, créée à partir du lait en surplus du café Hélico, ou un pain de seigle de la boulangerie Aube (un autre projet du chef). La carte du bar comprend également le financier à la mousse de foie de volaille et le pain challah avec sa trempette, bien connus des clients d’Hélicoptère, qui ne seront bientôt offerts qu’au Copilote.

Les huit cocktails qui se succèdent à la carte font la part belle aux alcools et spiritueux québécois. Magnifiquement travaillées par le mixologue Benjamin Gauthier, les créations alcoolisées peuvent satisfaire tous les goûts. Envie d’une dose d’agrumes en plus d’un côté floral ? On jette son dévolu sur le Yuzu. Vous êtes plutôt de style negroni ? On se rabat sur l’Épices, qui comprend des amers de cannelle et même du habanero.

L’établissement réserve une place privilégiée au vin. La large sélection de bouteilles du sommelier Samuel Fisher, qu’on peut admirer dans l’ancien réfrigérateur du dépanneur qui occupait les lieux autrefois, comprend quelques nature, mais est surtout le fruit de petits producteurs qui travaillent bien.

Piloté par une équipe expérimentée, le nouvel établissement de la rue Ontario Est complète à merveille l’offre déjà réussie de la famille Hélico. Le bar Copilote a tout pour devenir le nouveau compagnon des gens du quartier.

4263, rue Ontario Est, Montréal

— Florence Dancause, La Presse

Actualités

Hôtel Victoria : un nouveau resto pour Marie-Fleur St-Pierre

Voilà trois ans que la chef Marie-Fleur St-Pierre a quitté la métropole pour l’air vivifiant du Bas-du-Fleuve. Installée à Saint-Pascal-de-Kamouraska, elle s’est associée à Christian Bégin, qui a aussi sa maison dans la région, afin de reprendre Le Jardin du Bedeau, fine épicerie du village de Kamouraska, où elle propose notamment une jolie offre de prêt-à-manger. Ouvrir à nouveau un restaurant ? Il fallait d’abord l’étincelle, qui est venue sous la forme d’un endroit presque mythique dans le coin : l’Hôtel Victoria. « Tout le monde ici a une histoire à raconter », lance celle qui est littéralement « tombée en amour » avec cet espace qui a abrité autrefois un restaurant (et même un bar « très caché »). Quand le local a été mis à louer l’automne dernier, ce fut le signe attendu par la chef, qui s’est ici associée avec Samuel Dionne (copropriétaire de la chocolaterie La Fée Gourmande, à Kamouraska) et son amie Hélène McKoy, installée dans la région, mais connue notamment pour avoir démarré le Pouzza Fest et avoir été directrice générale de L’Écurie, à Montréal.

L’endroit, ouvert officiellement depuis la semaine dernière après avoir été en mode événementiel depuis décembre dernier, sert une cuisine de type bistro appelée à évoluer selon l’inspiration de la chef. Une offre qui se veut abordable et décontractée pour les habitants, et éventuellement les visiteurs qui afflueront dans la région avec le beau temps. Marie-Fleur compte sur quelques alliés : le mixologue Julien Vézina (Hono) signe sa carte de cocktails, alors que le sommelier Denis Lessard (anciennement au Serpent, et lui aussi installé dans la région désormais) lui a mitonné sa carte des vins. Prometteur !

En action du mercredi au samedi, avec un menu snacks proposé de 16 h à 18 h, puis une carte du soir ensuite, le resto est aussi ouvert pour les lunchs, du mercredi au vendredi. À noter, l’établissement servira exceptionnellement les brunchs de Pâques, ces 30 et 31 mars.

55, avenue de la Gare, Saint-Pascal-de-Kamouraska

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Évènement

Sakés iconiques au Beba

Beba, un des restaurants montréalais qui passent le plus sous le radar – mais qui vient d’apprendre sa sélection aux Lauriers ! –, cuisinera un repas s’accordant avec les sakés de l’iconique marque Jikon, dans son petit local de Verdun, le 6 avril. C’est une soirée signée Déserteur, une entreprise qui fait caviste en ligne et agence, tout en organisant des évènements gourmands d’exception. Le menu tendra beaucoup plus vers la terre que la mer. « On a essayé de s’éloigner de l’accord attendu entre saké et poisson », révèle Asma Ben Tanfous, fondatrice de Déserteur. Le chef du Beba, Ariel Schor, marie ses origines argentines avec ses expériences de cuisine antérieures, entre autres au sein du groupe Joe Beef. La dégustation qui, rappelons-le, donne accès à des sakés très difficiles à dénicher en Amérique, explications comprises, coûte 275 $ par personne, taxes et pourboire compris.

— Ève Dumas, La Presse

3900, rue Éthel, Verdun