COMMANDITÉ
Mode locale

Des bijoux de petits bijoux

Pas la peine de naviguer aux quatre coins de la toile pour dénicher le bijou parfait ; notre belle province est une vraie mine d’or en la matière. SUITE met en lumière le travail de joaillières et de créatrices de bijoux qui ont accepté de nous faire connaître des bribes de leur métier.

Maksym

Racontez-nous votre parcours.

Je suis fascinée par les bijoux depuis que je suis toute petite. À l’école primaire, je fabriquais des crocodiles en billes avec lesquels je faisais des colliers pour mes amies. Au secondaire, j’avais une petite entreprise de bijoux. Je les vendais dans des salons de coiffure, des boutiques et des événements que j’organisais.

« Après mes études, j’ai fondé ma gamme de bijoux ; Maksym fête ses huit ans cette année. »

— Maxime Proulx, joaillière

Y a-t-il une création qui vous rend particulièrement fière ?

J’adore la bague LIVIA fabriquée en or rose et sertie de diamants champagne. J’ai un faible pour la forme de la pierre qui s’apparente au logo de la compagnie et pour le mélange de couleurs ton sur ton.

Flora Ciccarelli

Où puisez-vous votre inspiration ?

Je suis d’origine italienne ; les bijoux font partie intégrante de nos coutumes. Les rites de passage sont soulignés avec des bijoux en or, souvent passés de génération en génération.

Quels matériaux privilégiez-vous ?

En plus des perles et des pierres semi-précieuses, je travaille principalement avec trois matières : le bronze, le laiton et le doublé or. Ce sont des matériaux qui perdurent et qui se nettoient facilement.

« La nostalgie et les histoires reliées à chaque pièce m’interpellent beaucoup, mais je crée aussi des pièces contemporaines selon mes goûts du moment. »

— Flora Ciccarelli, fondatrice de Bijoux Flora Ciccarelli

Femme Mécanique Designs

Parlez-nous de votre approche écoresponsable.

Être écoresponsable et éthique ne devrait plus être une spécialisation, mais plutôt une norme. Pour ma part, je privilégie les métaux recyclés tels que l’or et l’argent, ainsi que les pierres éthiques.

« Je transforme les textures urbaines et végétales en objets d’art portables. Les nervures d’une samare d’érable ou le béton décrépi sont des exemples de rythmes visuels qui me nourrissent. »

— Julie Verfaillie, joaillière autodidacte

Cinderella Garbage

Quelle est votre philosophie ?

Nous avons une philosophie qui va à l’encontre du « fast fashion », de la mode éphémère. Pour nous, un bijou, c’est un objet qui nous accompagne dans notre quotidien. C’est pourquoi nous souhaitons qu’il ait une signification pour la personne qui le porte plutôt que d’être un simple objet de mode.

Avez-vous une collection coup de cœur ?

Notre collection Cœur-à-l’envers. Nous en sommes fières puisqu’elle véhicule des valeurs qui sont importantes pour nous. Les bijoux de cette collection sont composés de cœurs qui sont portés à l’envers. Ainsi, le cœur est tourné vers la personne qui le porte et non vers les autres.

LeCubicule

Qu’est-ce qui vous a amenée à devenir joaillière ?

J’ai toujours aimé travailler de mes mains. Même si je ne porte pas beaucoup de bijoux, la création de bijoux m’a permis en partie de développer mon identité féminine.

Quels sont vos meilleurs vendeurs ?

C’est très intéressant d’observer les tendances qui varient et la popularité de certains modèles qui fluctue avec les années. Jusqu’à tout récemment, nos meilleurs vendeurs étaient nos boucles d’oreilles Ear jackets, alors que présentement, ce sont plutôt nos bagues Facettées qui sont très populaires.

« Quand je dessine de nouveaux bijoux, je laisse aller mon crayon jusqu’à ce que quelque chose d’intéressant en ressorte. Parfois, je laisse parler les matériaux en jouant avec les formes et les textures. »

— Joëlle Latreille, joaillière

Midi34

Qu’est-ce qui vous a amenée à devenir créatrice de bijoux ?

C’est à l’été 2017, alors que je venais tout juste de m’installer sur la belle île d’Orléans, que je me suis laissé porter par un fort élan de créativité. Je venais alors de perdre ma mère dans un tragique accident quelques mois plus tôt. L’art m’a permis de m’évader, de faire le vide, de me recentrer sur moi-même, de m’arrêter, et m’apportait ce réconfort dont j’avais tant besoin. Aujourd’hui, l’amour des bijoux que m’a transmis ma mère vit à travers chacune de mes créations.

« Toute jeune, je passais des heures à regarder les bijoux de ma mère, à m’attarder à chacun des détails, à les admirer et à les porter fièrement. »

— Jessie Bourgault, fondatrice de Midi34

Habits Jewelry

D’où vient votre amour des pierres ?

Je m’intéresse aux pierres et à la géologie depuis l’enfance. La maison de campagne de mes parents se situait tout près du village de Bancroft, en Ontario, un endroit où l’industrie minière était très importante jusqu’au début des années 80. J’avais ma propre collection de roches et de minéraux faite des fossiles que je trouvais. Avec l’argent que je recevais pour mon anniversaire, je m’offrais des gemmes semi-précieuses et d’autres pierres uniques.

« J’aime concevoir des bijoux arrondis qui s’harmonisent naturellement aux poignets, au cou, aux oreilles ou aux doigts. »

— Robyn Crump, joaillière

Marmod8

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir joaillière ?

Après avoir fait des études en arts visuels à l’université, je me suis inscrite à un cours de joaillerie par curiosité, dans l’idée de me fabriquer des bijoux. Quand mes amies les ont vus, elles se sont mises à m’en commander, puis leurs amies leur demandaient où elles avaient acheté leurs bijoux, et ainsi de suite. Ça s’est vraiment fait naturellement, juste en répondant à la demande.

« Certaines collections naissent dans ma tête tout simplement, d’autres en jouant avec le métal, et d’autres encore en consultant des articles sur l’histoire ou le design. »

— Marie-Maude Brunet, joaillière

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