La famille de trois Canadiens affirme qu’ils ont été enlevés chez eux dans la bande de Gaza lors d’un raid nocturne des forces israéliennes.
Yasmeen Elagha a déclaré à La Presse Canadienne que son oncle et ses deux cousins, nés aux États-Unis, étaient portés disparus.
Ahmed Alagha est né au Canada, a affirmé Mme Elagha, et a vécu à Toronto avec ses fils Borak, 18 ans, et Hashem, 20 ans, nés aux États-Unis, avant de déménager dans le territoire au milieu des années 2000.
Mme Elagha a déclaré que les trois hommes avaient la citoyenneté canadienne et qu’ils avaient été enlevés par les forces israéliennes tôt jeudi.
En entrevue avec La Presse Canadienne jeudi, elle a critiqué la réponse du Canada à l’incident, dénonçant le manque d’urgence et une mauvaise communication.
En réponse à une question concernant un article de l’Associated Press publié plus tôt jeudi, selon lequel un Canadien et ses deux fils américains avaient disparu, Affaires mondiales Canada a déclaré qu’il était au courant d’informations selon lesquelles un citoyen canadien avait disparu.
Mme Elagha a dit qu’elle espérait que ses proches reviendraient sains et saufs. Pour l’instant, elle est furieuse des déclarations « hypocrites » d’Ottawa selon lesquelles la sécurité des citoyens à l’étranger est la priorité.
« Le gouvernement canadien a le devoir de protéger les citoyens à l’étranger, et il manque totalement à ce devoir, a-t-elle soutenu. Cela ressemble à une trahison. »
Washington juge « excessive » la riposte d’Israël
Après des opérations terrestres à Gaza, puis à Khan Younès, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a ordonné de préparer une offensive sur Rafah, ville située à la frontière, fermée, avec l’Égypte, où s’entassent 1,3 million de Palestiniens dont la grande majorité sont des personnes déplacées par les affrontements des derniers mois.
Washington a averti jeudi d’un « désastre » à Rafah et assuré ne pas soutenir une opération « sans une planification sérieuse et crédible » concernant les civils sur place.
« Je pense, comme vous savez, que la riposte à Gaza, dans la bande de Gaza, a été excessive », a déclaré le président américain Joe Biden, dans une rare critique à l’égard d’Israël.
Le secrétaire général de l’ONU António Guterres s’est dit « alarmé » par une opération terrestre sur place. « Une telle action aggraverait de façon exponentielle l’actuel cauchemar humanitaire dont les conséquences régionales sont déjà incalculables », a-t-il écrit sur le réseau social X.
— La Presse Canadienne et l’Agence France-Presse