Rugby

Les ambitions de Bianca Farella

À son dernier tournoi des Séries mondiales, le mois dernier à Atlanta, l’équipe canadienne de rugby féminin a bien failli vaincre la Nouvelle-Zélande, la puissance depuis quelques années. Le Canada s’est incliné 24-22 après une transformation ratée sur le dernier jeu en demi-finale.

Cette défaite in extremis face aux championnes de la Coupe du monde a nourri des ambitions. Les Canadiennes ont bien l’intention de profiter du tout premier tournoi des Séries mondiales présenté au pays pour renverser la vapeur. L’événement aura lieu samedi et dimanche à Langford, en banlieue de Victoria, dans le stade où elles s’entraînent tous les jours depuis 2012. Plus de 4000 billets ont déjà été vendus.

« On connaît le terrain, on connaît l’ambiance. On ne s’attend à rien de moins qu’à des victoires durant tout le week-end », a lancé au téléphone Bianca Farella, jointe hier après-midi, dernière journée de repos pour la troupe de l’entraîneur-chef John Tait.

Pour se mettre dans l’atmosphère d’une compétition, Farella et ses 11 coéquipières se sont installées dans un hôtel de Victoria. « Finalement, on se sent comme dans un tournoi et les blagues d’initiées ont déjà commencé à fuser », a raconté la Montréalaise de 23 ans.

Cet esprit de corps est l’un des premiers aspects qui ont séduit Farella à ses débuts au rugby. Elle a découvert la traditionnelle version à XV en septième année à l’école Miss Edgar et Miss Cramp, un établissement privé pour filles de Westmount.

« Ce que j’aime du rugby, c’est que c’est vraiment un sport d’équipe. Tu mets vraiment ton corps en jeu pour réussir ce plaqué ou passer à travers un adversaire. C’est tout pour l’équipe. J’aime vraiment cet aspect familial du sport. »

— Bianca Farella

Farella a remporté trois titres collégiaux avec Dawson et fait partie d’autant d’équipes d’étoiles. Invitée une première fois à joindre le centre national de Victoria en 2012, la rapide athlète a préféré faire ses débuts à l’Université Concordia, où elle a été choisie comme recrue de l’année au Canada.

Elle a fait le saut à l’île de Vancouver l’année suivante, gagnant la médaille d’argent à la Coupe du monde de Moscou. L’inclusion du rugby au programme des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, l’été prochain, lui permet de rêver à autre chose.

« Je n’avais pas vraiment les Jeux olympiques en tête, fait remarquer Farella. La Coupe du monde était le niveau le plus haut que tu pouvais atteindre en rugby pour le Canada. J’ai été assez chanceuse de faire partie de l’équipe à sept en 2013. J’ai atteint ce but, et à ce moment-là, je savais déjà que le prochain grand but serait de gagner cette médaille d’or en 2016. »

BIANCA FARELLA EN BREF

Âge : 23 ans

Taille : 1 m 72

Poids : 68 kg

Ville d’origine : Côte Saint-Luc

Lieu d’entraînement : Langford (Victoria), Colombie-Britannique

Membre de l’équipe canadienne depuis 2012

Position : Ailier gauche (no5), ailier droit (no6) ou arrière (no7)

Recrue de l’année 2012 de Sport interuniversitaire canadien (Concordia)

Médaillée d’argent à la Coupe du monde 2013 de rugby à sept

4e pour les essais (37) et 7e pour les points (185) depuis le début du circuit des Séries mondiales en 2012

MAGALI HARVEY LAISSÉE DE CÔTÉ

Avec 24 candidates pour 12 postes, les places dans l’équipe canadienne de rugby féminin sont chèrement gagnées. Les Québécoises composent le quart des effectifs pour le tournoi de Langford : Elissa Alari (Trois-Rivières), Bianca Farella (Montréal), Karen Paquin (Québec) et Natasha Watcham-Roy (Gatineau). Magali Harvey, de Québec, a été laissée de côté pour un troisième tournoi consécutif des Séries mondiales. La joueuse internationale de l’année en 2014 soignait une tendinite à l’ischio-jambier en février. Un porte-parole de Rugby Canada a fait savoir qu’elle était rétablie. L’athlète de 24 ans a d’ailleurs participé au tournoi invitation de Hong Kong à la fin de mars.

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