Crise des migrants

« Nous ne pouvons pas fermer les yeux et tourner le dos [aux réfugiés]. »

« Nous ne pouvons pas fermer les yeux et tourner le dos [aux réfugiés]. »

— Tima Kurdi, tante du petit Syrien Aylan Kurdi, dont la photo du corps échoué sur une plage turque avait provoqué une onde de choc il y a cinq ans, ce mercredi. « Des gens partout dans le monde continuent de souffrir et c’est même devenu pire […] Ils demandent de l’aide », a-t-elle ajouté. (AFP)

Liban

Macron obtient la promesse d’un gouvernement dans les 15 jours

Le président français Emmanuel Macron a obtenu mardi l’engagement des dirigeants libanais de favoriser la formation dans les 15 jours d’un gouvernement chargé de lancer les réformes susceptibles de répondre à la colère des Libanais, un mois après la terrible explosion au port de Beyrouth. « Toutes les formations politiques sans exception se sont engagées ce soir, ici même, à ce que la formation de ce gouvernement de mission ne prenne pas plus de 15 jours », a déclaré le président français. Mardi soir, il a laissé entendre qu’en l’absence de réformes, les mécanismes d’aide pour le pays en proie à une grave crise économique ne seraient pas activés. Par ailleurs, des mandats d’arrêt ont été lancés à l’encontre des 25 suspects poursuivis dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, a indiqué mardi une source judiciaire libanaise à l’AFP. Les autorités judiciaires avaient déjà lancé des mandats d’arrêt contre 21 suspects dans le drame du 4 août, qui a fait au moins 188 morts, plus de 6500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale.

— Agence France-Presse

Australie

Facebook menace d’empêcher le partage d’articles

Facebook a menacé mardi d’empêcher les utilisateurs et les médias australiens de partager des articles en cas d’adoption d’un projet de loi visant à contraindre les géants du numérique à rémunérer les contenus fournis par les organes de presse. Les Australiens n’auraient ainsi plus le droit de relayer sur Facebook ou Instagram des informations nationales ou internationales, a indiqué la firme américaine, affirmant que cette décision est « la seule manière de se protéger contre une conséquence qui défie toute logique ». L’Australie a dévoilé fin juillet un projet de « code de conduite contraignant » qui obligerait les géants qui dominent l’internet, au premier rang Google et Facebook, à rémunérer les médias australiens, en grande difficulté financière, pour leurs contenus. Ce code prévoit la transparence des algorithmes utilisés pour élaborer l’ordre d’apparition des contenus ainsi que des pénalités atteignant plusieurs millions en cas d’infraction. Ce projet de loi « méconnaît la dynamique de l’internet et causera des dommages aux organes de presse que le gouvernement tente de protéger », a affirmé Will Easton, directeur général de Facebook en Australie. Cette initiative du gouvernement australien est suivie de près à travers le monde à un moment où les médias souffrent dans une économie numérique où les revenus publicitaires sont de plus en plus captés par les géants du web.

— Agence France-Presse

Vaccin contre la COVID-19

Les États-Unis refusent de participer à l’effort mondial

L’administration américaine a déclaré mardi qu’elle ne participerait pas aux efforts de coopération internationale pour mettre au point et distribuer un vaccin contre la COVID-19, parce qu’elle ne veut pas être contrainte par des organisations multilatérales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette décision de faire cavalier seul, rapportée en premier par le Washington Post, fait suite à la décision prise par la Maison-Blanche au début du mois de juillet de retirer les États-Unis de l’OMS. Le président Donald Trump estime que l’OMS doit être réformée et qu’elle est fortement influencée par la Chine. Certains pays ont travaillé individuellement pour s’assurer un approvisionnement en vaccins lorsqu’ils seront offerts, mais d’autres ont décidé d’unir leurs efforts pour lutter contre un virus qui ne connaît pas de frontières géographiques. Plus de 150 pays participent ainsi à un mécanisme d’accès mondial aux vaccins contre la COVID-19, appelé COVAX. Cet effort de coopération, lié à l’OMS, permettrait aux pays d’avoir accès à un assortiment de vaccins potentiels pour s’assurer que leurs citoyens soient rapidement immunisés par ceux qui sont jugés efficaces. Quelques pays développés (États-Unis, Union européenne, Royaume-Uni, Canada, Japon) ont commandé pour leurs populations un total d’au moins 3,1 milliards de doses.

— Agence France-Presse

Écosse

Les termes d'un référendum d’indépendance connus avant mai

La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a promis mardi de fixer, avant les élections locales de mai prochain, les termes, la date et la question posée concernant un deuxième référendum sur l’indépendance de cette province britannique, malgré le refus de Londres d’organiser un tel vote. « Et lors des élections [législatives écossaises] de l’année prochaine, nous plaiderons pour que l’Écosse devienne un pays indépendant », a dit celle qui est aussi la dirigeante du Parti indépendantiste écossais. Lors d’un référendum d’indépendance en 2014, les Écossais avaient voté à 55 % pour rester au sein du Royaume-Uni. Nicola Sturgeon estime que le Brexit a depuis changé la donne, l’Écosse ayant massivement voté en 2016 contre la sortie de l’Union européenne. Les demandes pour une Écosse indépendante reviennent aussi en force après la gestion très critiquée de l’épidémie de nouveau coronavirus par Londres et le premier ministre britannique, Boris Johnson. Les défis posés par l’épidémie sont aggravés « complètement inutilement » par l’entêtement de Londres à refuser la prolongation des négociations commerciales post-Brexit avec l’Union européenne, causant un « préjudice évitable » aux entreprises écossaises, a dénoncé Nicola Sturgeon.

— Agence France-Presse

COVID-19

Les anticorps dureraient quatre mois

Les anticorps qu’une personne fabrique pour lutter contre le coronavirus durent au moins quatre mois après le diagnostic et ne s’estompent pas rapidement comme l’ont suggéré certaines études précédentes, ont découvert des scientifiques.

Cette nouvelle étude rendue publique mardi, qui s’appuie sur des tests menés auprès de plus de 30 000 personnes en Islande, est la plus complète à ce jour sur la réponse du système immunitaire à la COVID-19 au fil du temps.

Si un vaccin peut stimuler la production d’anticorps de longue durée comme semble le faire une infection naturelle, cela laisse espérer que « l’immunité contre ce virus imprévisible et hautement contagieux ne sera peut-être pas éphémère », écrivent des scientifiques de l’Université Harvard et des Instituts nationaux de la santé des États-Unis dans un commentaire qui accompagne l’étude publiée dans le New England Journal of Medicine.

L’un des grands mystères de l’actuelle pandémie est de savoir si le fait d’avoir contracté le coronavirus permet d’être protégé contre une infection future, et pendant combien de temps.

Cette nouvelle étude a été réalisée par la société deCODE Genetics, établie à Reykjavik, une filiale de l’entreprise américaine de biotechnologie Amgen, en collaboration avec plusieurs hôpitaux, universités et responsables de la santé en Islande. Le pays a testé 15 % de sa population depuis la fin du mois de février, lorsque ses premiers cas de COVID-19 ont été détectés.

Les scientifiques ont utilisé deux types de tests de dépistage du coronavirus : les prélèvements nasaux ou d’autres échantillons qui détectent des fragments de virus indiquant une infection, et des tests qui mesurent les anticorps dans le sang, ce qui permet de déterminer si une personne est actuellement infectée ou si elle l’a déjà été.

Un éventail de participants

Des échantillons de sang de 30 576 personnes ont été analysés en utilisant diverses méthodes, et chaque personne a été comptée comme un cas si au moins deux des tests d’anticorps étaient positifs.

Dans un sous-groupe de personnes déclarées positives, des tests supplémentaires ont révélé que les anticorps avaient augmenté pendant deux mois après le diagnostic initial de leur infection, puis avaient plafonné et étaient restés stables pendant quatre mois.

Des études antérieures qui suggéraient que les anticorps s’étaient atténués rapidement pourraient avoir simplement examiné la première vague d’anticorps que le système immunitaire produit en réponse à une infection.

Les résultats ne signifient pas nécessairement que les populations de tous les pays réagiront de la même façon au virus ou que toute personne aura la même réponse immunitaire.

L’étude a également révélé que :

• les tests sanguins sont beaucoup plus fiables pour suivre la propagation de la maladie ;

• près du tiers des infections concernaient des personnes n’ayant signalé aucun symptôme ;

• près de 1 % de la population islandaise a été infectée lors de cette première vague de pandémie ;

• le taux de mortalité de la COVID-19 était de 0,3 %. C’est environ trois fois le taux de mortalité de la grippe saisonnière.

— Associated Press

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.