Claude Montmarquette, Bloc québécois, taux directeur et économie américaine

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L’économiste Claude Montmarquette n’est plus

Le Québec perd l’un des économistes qui a le plus marqué les politiques publiques au cours des 25 dernières années, en la personne de Claude Montmarquette. L’économiste est mort mardi matin, à 78 ans, des suites d’un long combat contre le cancer. Devant la détérioration de son état, il avait demandé l’aide médicale à mourir. Claude Montmarquette a assisté le gouvernement du Québec dans la conception de multiples programmes touchant à l’éducation, à la santé et aux finances publiques, entre autres. Il a été professeur de sciences économiques à l’Université de Montréal dès 1973, puis directeur du département de 1989 à 1995. Il a présidé le CIRANO pendant 7 ans, jusqu’en 2016. « Claude a eu une influence majeure sur tous les gouvernements du Québec depuis 25 ans. On perd un géant de l’économie appliquée, qui avait un rayonnement international », dit l’économiste Marcel Boyer, son ami depuis 57 ans. Informés de son décès imminent, le premier ministre François Legault, le ministre des Finances, Eric Girard, et plusieurs hauts fonctionnaires lui ont livré des messages personnels touchants avant son décès, indique Nathalie de Marcellis-Warin, qui lui a succédé à la tête du CIRANO. « C’est très dur. Je perds un père spirituel. Encore à son chevet, hier, il me demandait comment allait l’économie du Québec », dit Mme de Marcellis-Warin. Claude Montmarquette avait été élu Membre de l’Ordre du Canada en 2013 et officier de l’Ordre national du Québec en 2019. Les détails entourant ses funérailles ne sont pas encore connus.

— Francis Vailles, La Presse

Transition énergétique : le Bloc propose de se servir des REER

Le Bloc québécois propose d’accélérer la transition énergétique en augmentant la déduction fiscale des REER investis dans les énergies propres et en limitant celle accordée aux investissements qui nuisent à l’environnement. En point de presse mercredi devant l’immeuble de la Caisse de dépôt et placement du Québec, des candidats du Bloc québécois ont proposé d’obliger les banques canadiennes à divulguer leurs investissements dans les énergies fossiles, comme cela se fait dans certains pays. « Le Canada est un état pétrolier », a dit Jean-Denis Gagnon, candidat du parti dans Mirabel, et les banques canadiennes continuent d’investir massivement dans les entreprises pétrolières. Le Bloc propose de « voter avec notre argent », en augmentant à 120 % la déduction fiscale des régimes d’épargne-retraite qui investissent dans les énergies vertes et en limitant à 80 % la déduction accordée aux investissements REER qui nuisent à l’environnement.

— Hélène Baril, La Presse

Banque du Canada : pas de hausse des taux avant la mi-2022

La Banque du Canada a laissé son taux d’intérêt directeur inchangé mercredi, prévenant que la quatrième vague de la pandémie et les goulets d’étranglement de l’offre pourraient peser sur la reprise économique. La banque centrale a maintenu son objectif du taux de financement à un jour à 0,25 %, ce qu’elle appelle sa « valeur plancher ». La Banque du Canada continue de s’attendre à ce que l’économie se raffermisse dans la deuxième moitié de l’année, mais note que la quatrième vague de COVID-19 et les problèmes d’approvisionnement pourraient peser sur la reprise. Elle a également répété son engagement à maintenir son taux directeur près de zéro tant que l’économie ne sera pas prête à soutenir une hausse des taux d’intérêt, ce qui, selon elle, ne devrait pas se produire avant la deuxième moitié de 2022. La décision sur les taux fait suite à la publication, la semaine dernière, d’un rapport qui a révélé que l’économie s’était contractée de 1,1 % en juin sur une base annualisée au deuxième trimestre. Statistique Canada a précisé que son estimation préliminaire pour juillet annonçait en outre une contraction de 0,4 % pour le premier mois du troisième trimestre.

— La Presse Canadienne

La croissance a « légèrement ralenti » aux États-Unis

La croissance économique aux États-Unis « a légèrement ralenti » cet été à cause du variant Delta et reste à un rythme « modéré », indique la Banque centrale américaine (Fed) dans son plus récent rapport économique, publié mercredi. Les secteurs touchés par le ralentissement sont essentiellement les restaurants, le tourisme et les voyages, « reflétant les inquiétudes quant à la propagation du variant Delta ». Les restrictions internationales aux déplacements ont aussi joué un rôle dans la moindre activité de ces secteurs, souligne encore la Fed, dont le rapport porte sur l’activité entre la mi-juillet et la fin d’août. Les ruptures de stocks et d’approvisionnement liés notamment à un manque de composants et de puces disponibles ont aussi ralenti les ventes de voitures, note le rapport. La progression du marché immobilier est également affectée par un manque de stocks de logements à vendre, souligne la Fed. Point relativement positif, ce sont davantage « les contraintes d’approvisionnement et les pénuries de main-d’œuvre » qui provoquent cet essoufflement « plutôt qu’une demande ralentie ». Le rapport souligne aussi que les entreprises dans la plupart des régions « restent optimistes quant aux perspectives à court terme même si les inquiétudes concernant les ruptures d’approvisionnement et les pénuries de ressources restent généralisées ».

— Agence France-Presse

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