Rejets d’ammoniac

Sanimax demande trois ans de sursis

Le récupérateur de carcasses d’animaux Sanimax, installé dans l’est de Montréal, demande un sursis de trois ans avant de se plier à la réglementation montréalaise en matière de rejets polluants.

L’entreprise est la cible de nombreuses critiques concernant les odeurs pestilentielles qui émanent de ses installations, mais fait valoir qu’elle occupe une place essentielle dans la chaîne alimentaire québécoise.

L’an dernier, la justice lui avait donné jusqu’à mai 2024 pour réduire radicalement la quantité d’ammoniac qu’elle envoie dans les égouts de Montréal et qui se retrouve directement dans le fleuve Saint-Laurent. L’entreprise dit être incapable de corriger la situation avant mai 2027.

Sanimax a récemment reçu des rapports d’ingénieurs qui indiquent que la solution technologique à l’essai pour traiter ses rejets ne pourra pas réalistement être en fonction dès l’an prochain, a plaidé l’équarrisseur devant la Cour supérieure, en lui demandant de permettre la tenue d’un débat sur l’échéance. La Ville de Montréal s’opposait à la tenue d’une telle audience.

« La Ville ne convainc pas le Tribunal à ce stade-ci que la demande en modification constitue une utilisation déraisonnable de la procédure », a tranché le juge Azimuddin Hussain, fin août.

Le principal rejet de l’usine de Rivière-des-Prairies est une forme d’ammoniac produite par la décomposition des millions de carcasses de porcs et de poulets traitées chaque année par Sanimax.

« Comme service essentiel, Sanimax est très conscient de ses responsabilités envers la chaîne alimentaire au Québec et c’est pourquoi l’entreprise va continuer de déployer tous les efforts nécessaires pour remplir ce rôle critique, a réagi l’entreprise. Par respect pour le processus judiciaire en cours, Sanimax ne commentera pas davantage ce dossier pour le moment. »

« Il est clair pour nous que toute entreprise sur l’île de Montréal doit réduire au maximum les impacts environnementaux de ses activités et c’est ce que nous invitons Sanimax à faire », a réagi Béatrice Saulnier-Yelle, attachée de presse au cabinet de la mairesse Valérie Plante. « Nous ne ferons aucun compromis sur la qualité de vie de nos citoyens et mettrons en application tous les droits de la Ville à cette fin. »

Autre victoire pour Sanimax

Par ailleurs, Sanimax a remporté une autre manche judiciaire dans les derniers jours : la Cour d’appel du Québec a annulé plus de 100 000 $ d’amendes imposées à l’entreprise par la Ville de Montréal, notamment pour avoir pollué son environnement.

Son service de l’environnement n’avait pas les pouvoirs nécessaires pour rédiger ces constats d’infraction, ont décidé les trois juges du plus puissant tribunal de la province, à l’issue d’une longue saga judiciaire. Des transferts formels des responsabilités ont été mal effectués au moment où la Communauté urbaine de Montréal (CUM) s’est transformée en Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), en 2001.

« En donnant raison à Sanimax et en acquittant l’entreprise, le plus haut tribunal de la province vient confirmer ce que Sanimax affirme depuis 2014, soit que la Ville de Montréal agissait de manière illégale quant à l’exercice de ses pouvoirs à son égard », a réagi Sanimax.

« Nos équipes juridiques sont à analyser la décision, mais il est important de souligner que depuis l’époque concernée par les faits, la CMM et la Ville ont déjà amélioré l’articulation de nos règlements », a fait valoir le cabinet de la mairesse Plante.

Front commun du secteur public

De nombreux votes de grève auront lieu cette semaine

La possibilité d’une grève générale illimitée dans le secteur public semble se concrétiser. Des dizaines de syndicats auront à se prononcer sur des mandats en ce sens cette semaine, et ce, jusqu’à la mi-octobre, tandis qu’un sondage diffusé par le front commun lundi montre qu’il a l’appui de la population.

Les quelque 420 000 membres du front commun, composé de quatre centrales syndicales, soit la CSN, la FTQ, la CSQ et l’APTS, pourraient alors voter en faveur d’une grève générale illimitée qui, si elle a lieu, serait précédée de journées de grève isolées ou regroupées.

Les journées de grève pourraient commencer fin octobre ou début novembre.

Les chances qu’un tel mandat soit adopté sont bonnes, estime pour sa part le premier vice-président de la CSN, François Enault. « Les gens nous disent qu’ils sont prêts à passer à autre chose », explique-t-il, en insistant sur les moyens de pression déjà mis en place le printemps dernier.

« L’objectif, ce n’est pas de se servir de la grève. L’objectif, c’est de régler une bonne convention collective pour les 420 000 membres du front commun », insiste-t-il, en ajoutant sentir l’appui de la population.

Selon un sondage de la firme SOM diffusé par le front commun lundi, pas moins de 87 % des Québécois sont d’avis que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail de ses employés pour demeurer compétitif sur le marché du travail.

Le coup de sonde, mené du 26 au 31 juillet 2023 auprès de 1089 répondants, évalue que les trois quarts de la population estiment que l’amélioration des conditions de travail des employés du secteur public aura un impact positif sur la qualité des services.

Une première en 40 ans

Si le mandat de grève générale illimitée est adopté par les membres, cela serait la première fois en près de 40 ans qu’un front commun de syndiqués du secteur public se dote d’un tel moyen de pression en vue de conclure les négociations de leur convention collective, affirme François Enault.

Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars dernier. Les demandes syndicales avaient été déposées à l’automne 2022, et Québec avait présenté ses offres en décembre 2022.

Québec offre à l’ensemble des employés de l’État 9 % d’augmentation sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $ pour la première année du contrat de travail. Il veut aussi consacrer l’équivalent de 2,5 % à des « priorités gouvernementales », ce qui fait qu’il présente son offre comme équivalant à 13 % sur cinq ans.

Le front commun, quant à lui, réclame 100 $ par semaine ou l’équivalent de l’indice des prix à la consommation (IPC) plus 2 % pour la première année – selon la formule qui serait la plus avantageuse pour le travailleur –, puis l’IPC plus 3 % pour la deuxième année et l’IPC plus 4 % pour la troisième année.

— Avec La Presse Canadienne

Ouragan Lee

Des dégâts en Nouvelle-Écosse, un record de pluie en Gaspésie

Des milliers de personnes étaient toujours sans électricité dimanche alors que la tempête post-tropicale Lee quittait progressivement les Maritimes en amenant avec elle d’énormes quantités de pluie, y compris en Gaspésie.

Dimanche midi, la tempête avait dépassé l’Île-du-Prince-Édouard et pénétré dans le golfe du Saint-Laurent, où elle devait passer à l’ouest des Îles-de-la-Madeleine et atteindre le nord de Terre-Neuve dans la soirée.

« Étant donné qu’il s’agit d’une tempête d’une telle ampleur, certaines régions vont ressentir les vents pendant quelques heures encore, mais certainement pas aussi forts qu’ils l’étaient lorsqu’ils se sont approchés des Maritimes, donc ils continueront de s’affaiblir », a déclaré Bob Robichaud, du Centre canadien de prévision des ouragans.

La tempête a laissé de grandes quantités de pluie sur l’est de la Gaspésie, dimanche, soit de 40 à 55 millimètres par endroits et jusqu’à 113 millimètres à Gaspé, ce qui constituerait un record absolu pour une journée de septembre, selon MétéoMédia.

« On pousse un soupir de soulagement… aucun débordement notable ! J’ai fait le tour du territoire tard hier soir et aujourd’hui aux endroits potentiellement critiques. Les cours d’eau se sont sérieusement gonflés, mais heureusement, pas de dommage », s’est réjoui le maire de la municipalité, Daniel Côté, sur les réseaux sociaux.

Une dizaine de millimètres supplémentaires étaient attendus sur cette région dans la journée, a précisé Environnement Canada. La pluie devait également s’abattre sur la Côte-Nord, où de 20 à 30 millimètres étaient attendus d’ici dimanche soir.

« On s’en est quand même bien tiré du côté du territoire québécois avec la tempête. Une fois qu’elle a commencé à toucher la terre, elle a perdu en intensité. Donc, une fois que ça a affecté le Québec, les vents étaient moins importants que ce que les Maritimes ont connu », a indiqué la météorologue à Environnement Canada, Georgina Barradas.

Dégâts en Nouvelle-Écosse

La ville de Shelburne, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, a connu toute la fureur de Lee samedi et a subi des inondations en raison d’une forte onde de tempête dans son port.

Vers 13 h, heure locale, près de 13 000 foyers et entreprises de Bridgewater, dans l’ouest de la péninsule, étaient toujours sans électricité. Seul Halifax a signalé davantage de pannes, soit 16 000.

Au plus fort de la tempête samedi, environ 277 000 clients ont été touchés par les pannes en Nouvelle-Écosse, où les vents ont fait tomber des arbres sur les lignes électriques.

Dimanche à Halifax, les autorités faisaient le point sur les dégâts causés par les fortes rafales de samedi et une onde de tempête qui a projeté de gros rochers sur certaines routes côtières.

Alors que le nettoyage se poursuivait, la ville était aux prises avec pas moins de 130 arbres renversés ainsi que des routes emportées par les eaux.

— Avec Alice Girard-Bossé et Vincent Larin, La Presse

Ottawa rejoint les alliés fournissant des missiles antiaériens à Kyiv

Le Canada a annoncé qu’il contribuera au partenariat dirigé par le Royaume-Uni qui fournit de l’équipement de défense aérienne qualifié de « hautement prioritaire » à l’Ukraine. De passage au Royaume-Uni pour y visiter un camp où des militaires canadiens entraînent des soldats ukrainiens, le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, a indiqué que le Canada apportera une contribution de 33 millions à ce partenariat. Le don s’inscrit dans le financement de 500 millions pour l’aide militaire à l’Ukraine annoncé à Kyiv par le premier ministre Justin Trudeau en juin 2023, souligne le communiqué publié dimanche. En juin, le Royaume-Uni, le Danemark, les Pays-Bas et les États-Unis ont créé un partenariat visant à livrer plusieurs centaines de missiles antiaériens de courte et de moyenne portées à l’Ukraine. Ces missiles doivent aider les forces ukrainiennes à se protéger des tirs et des drones russes. Le Canada a donné 8 milliards en aide à l’Ukraine au cours des 18 derniers mois, dont 1,8 milliard en aide militaire. — La Presse Canadienne

Centre-du-Québec

Un train fauche une femme de 75 ans

Une femme de 75 ans a perdu la vie après avoir été happée par un train de passagers dans le Centre-du-Québec dimanche matin. La collision s’est produite sur le rang 3 de Simpson à Saint-Cyrille-de-Wendover à 10 h. Selon les premières informations, la piétonne traversait le passage à niveau alors que les barrières de sécurité étaient abaissées lorsqu’elle a été happée par le train. Son décès a été constaté sur place, a indiqué le porte-parole de la Sûreté du Québec, Stéphane Tremblay. Un homme qui l’accompagnait a été traité pour choc nerveux et a été transporté à l’hôpital. Une enquête est en cours. Il n’y a pas de blessé parmi les passagers du train.

— Alice Girard-Bossé, La Presse

Capitale-Nationale

Un corps retrouvé en banlieue de Québec

La police enquête au sujet d’un possible meurtre après la découverte d’un corps à Québec, dimanche. La Sûreté du Québec indique travailler en « étroite collaboration » avec le Service de police de la Ville de Québec afin d’éclaircir les circonstances de cet évènement. Les enquêteurs tentent toujours d’identifier le corps retrouvé aux alentours de 13 h 30 dimanche, dans le secteur agricole de l’avenue Notre-Dame, en banlieue de Québec. Selon les quelques informations préliminaires communiquées par la police, la mort résulterait d’un meurtre. Un périmètre de sécurité et un poste de commandement ont été érigés sur place.

— Vincent Larin, La Presse

Sortie de route mortelle à Bécancour

Un motocycliste de 57 ans est mort dans la nuit de samedi à dimanche à la suite d’une sortie de route dans le Centre-du-Québec. Le drame s’est produit peu après minuit sur la route 132 à Bécancour. Pour une raison inconnue, le conducteur a effectué une sortie de route à la sortie d’une courbe. Des manœuvres de réanimation ont été effectuées, mais la mort de l’homme a été constatée à l’hôpital, a indiqué le porte-parole de la Sûreté du Québec, Stéphane Tremblay. Une enquête des autorités a eu lieu au cours de la nuit.

— Alice Girard-Bossé, La Presse

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