Élection présidentielle

Ron DeSantis annoncera sa candidature sur Twitter ce mercredi

Washington — Le républicain Ron DeSantis va annoncer sa candidature à la présidentielle américaine de 2024 ce mercredi lors d’une conversation en direct sur Twitter avec Elon Musk, a indiqué mardi une source proche.

Cette information a été rapidement confirmée par le patron du réseau social. « Je vais interviewer Ron DeSantis et il a une sacrée annonce à faire », a-t-il affirmé lors d’un échange avec le Wall Street Journal.

La conversation entre les deux hommes est prévue pour ce mercredi à 18 h, heure de Washington, et sera modérée par l’homme d’affaires républicain David Sacks.

Le gouverneur de Floride, 44 ans, est perçu comme le principal rival de Donald Trump pour l’investiture républicaine.

« Bien-pensance »

Cet ancien officier de la marine a été élu de justesse en 2018 à la tête de la Floride après avoir reçu le soutien de M. Trump, alors à la Maison-Blanche.

Il a, depuis, pris ses distances avec le milliardaire et a gagné en popularité en multipliant les coups d’éclat ultraconservateurs sur l’éducation ou l’immigration – au nom d’une bataille contre la supposée « bien-pensance ».

Mais le chemin de Ron DeSantis jusqu’à la Maison-Blanche est semé d’embûches.

Le gouverneur, en qui de nombreux conservateurs avaient placé leurs espoirs pour la présidentielle après sa réélection triomphale en Floride en novembre 2022, accuse un sérieux retard face à Donald Trump – officiellement candidat depuis le 16 novembre 2022 – selon de nombreuses enquêtes d’opinion.

Son principal handicap ? Un manque de charisme, pointé de toutes parts.

Son format d’annonce a d’ailleurs été vivement ridiculisé dans l’entourage de Donald Trump. « Annoncer sa candidature sur Twitter, c’est parfait pour DeSantis. Comme ça, il n’a pas besoin d’interagir avec qui que ce soit », a ironisé un de ses conseillers auprès de l’AFP.

« Chasse aux sorcières »

Cerné par les enquêtes judiciaires, Donald Trump continue de dénoncer une « chasse aux sorcières » – un cri de ralliement pour sa base, qui lui reste en grande partie fidèle – et s’est jeté à corps perdu dans sa nouvelle course à la Maison-Blanche.

L’ancien président se targue d’avoir levé plusieurs millions de dollars après son inculpation historique le 4 avril par un tribunal de New York, qui a fait l’objet d’une attention médiatique vertigineuse.

Dans ce face-à-face avec Donald Trump, Ron DeSantis peut toutefois compter sur un imposant trésor de guerre de 110 millions de dollars dans lequel il compte puiser pour essayer de rattraper son retard en inondant le pays de publicités.

Dans une récente vidéo de son comité d’action politique, un homme pose un autocollant « DeSantis President » pour recouvrir un « Trump 2016 » sur une voiture.

C’est un condensé du message que le gouverneur veut transmettre aux électeurs : face au milliardaire de 76 ans, Ron DeSantis prétend incarner la nouvelle garde.

Les deux hommes sont les deux favoris pour l’investiture républicaine.

Les autres candidats républicains déclarés – Nikki Haley, Tim Scott, Asa Hutchinson – dépassent pour l’instant rarement les 5 % d’intentions de vote.

La bataille promet d’être âpre. Les hostilités entre les deux hommes ont débuté bien avant que le gouverneur de Floride ne descende dans l’arène, à coups de déclarations acides et par rassemblements interposés.

Le candidat choisi par le camp républicain à l’issue de primaires affrontera en novembre 2024 celui désigné par le Parti démocrate.

Le président démocrate Joe Biden est candidat à sa réélection. L’auteure à succès Marianne Williamson et un neveu de « JFK », Robert Kennedy Junior, se sont également lancés dans la course à l’investiture démocrate, mais leurs chances semblent extrêmement minces.

Un homme inculpé pour avoir foncé en camion sur une barrière près de la Maison-Blanche

Un homme de 19 ans a été inculpé pour « menaces » envers le président des États-Unis après avoir foncé en camion lundi soir sur une barrière près de la Maison-Blanche, selon des sources policières. Sai Varshith Kandula, un habitant de l’État du Missouri, a été arrêté peu avant 22 h au volant du camion de location accidenté, a annoncé la police des parcs nationaux dans un communiqué. « Les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’il a heurté intentionnellement les barrières du parc Lafayette », face à la Maison-Blanche, a précisé un porte-parole de la police. Le Secret Service, chargé de la protection des personnalités, a fait savoir que personne n’avait été blessé. Selon une vidéo de l’évènement, la fouille du véhicule a permis de retrouver notamment un immense drapeau nazi. Le président démocrate Joe Biden « est soulagé que personne n’ait été blessé et reconnaissant aux agents qui sont intervenus rapidement », a indiqué la porte-parole de la Maison-Blanche Karine Jean-Pierre lors d’un point presse. — Agence France-Presse

La Roumanie achète 54 chars pour un contrat de 1 milliard US

Une commission de la chambre basse du Parlement de la Roumanie a donné son accord à la requête du ministère de la Défense pour l’achat de 54 chars américains Abrams de modèle M1A2SEPv3. Ces véhicules sont déjà en service. Ils seront vendus avec pièces de rechange, munitions et simulateurs pour l’entraînement pour une somme estimée à 1,1 milliard de dollars américains, selon le site defenseromania.ro. Voisine de l’Ukraine et baignée par la mer Noire, la Roumanie a ressenti de près le souffle de l’invasion russe. En janvier 2023, on dénombrait quelque 107 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie. Après la Pologne, la Roumanie devient le deuxième pays d’Europe de l’Est à acquérir le char Abrams, dont le modèle M1A2 pèse plus de 60 tonnes. Selon le site Defense News, la Roumanie veut ainsi remplacer son parc de vieux chars datant de l’ère soviétique. À la mi-avril, le gouvernement roumain avait aussi signifié son intention d’acheter des avions de chasse américains F-35.

— André Duchesne, La Presse, d’après defenseromania.ro, Defense News et Army Technology

Procès pénal pour fraudes comptables

Un juge limite Trump dans ses publications sur l’internet

L’ancien président américain Donald Trump a comparu mardi par visioconférence devant le tribunal de Manhattan, où le juge de son procès pénal pour fraudes comptables lui a notifié des restrictions de communication sur les réseaux sociaux, dont il est friand. Le candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2024 est apparu sur un écran, de la Floride, sept semaines après sa comparution physique pour son inculpation. Le 45e président des États-Unis a plaidé non coupable de 34 fraudes comptables liées à des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes durant la campagne présidentielle de 2016, dont 130 000 $ pour acheter le silence d’une actrice de films pornographiques sur une relation supposée entre eux. Le juge Juan Merchan a indiqué mardi aux parties que le procès commencerait le 25 mars 2024, à une période coïncidant avec la primaire du Parti républicain. M. Trump s’est vu interdire de diffuser d’ici là certains éléments du dossier sur les réseaux sociaux, notamment les pièces communiquées par l’accusation pour lui permettre de préparer sa défense. Il a semblé réagir avec dépit, secouant la tête lorsque le juge lui a signifié qu’il pourrait être poursuivi pour outrage au tribunal s’il ne respectait pas cette obligation. — Agence France-Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.