Saint James

Histoire de marinière

Saint James est une marque française qui a été fondée en 1889 et qui fait partie du patrimoine. Ses pulls 100 % laine et ses marinières sont des pièces iconiques qui font le succès de la marque depuis 129 ans.

Pour la petite histoire, Saint-James est un village situé entre la Normandie et la Bretagne, à 20 km du mont Saint-Michel. « Dès le Moyen Âge, dans le village de Saint-James, il y avait des moutons et on y travaillait déjà la laine en faisant des tricots et des bonnets qui servaient aux pêcheurs et marins », explique Benjamin Auzimour, directeur général de la marque en Amérique du Nord. C’est de là que vient ce tricotage très serré de la laine du fameux chandail marin qui protège du froid et des intempéries de l’Atlantique. « Un pull de grande qualité qui est imperméable. C’est pour ça qu’on dit qu’un pull Saint James, c’est pour la vie ! », clame-t-il.

En 2013, la marque a reçu de l’État français l’étiquette « Entreprise du patrimoine vivant ».

« Ce savoir-faire de la laine est un fondement de la marque tout comme son authenticité. »

— Benjamin Auzimour

L’usine de l’entreprise se trouve toujours dans le village. Les 300 employés fabriquent 80 % de toutes les collections, dont les célèbres marinières et pulls de laine. La marque entretient aussi une relation étroite avec le monde nautique. « En 1858, la Marine nationale française a introduit dans l’uniforme officiel la marinière qui devait se composer de 21 rayures, car Napoléon aurait vaincu les Anglais 21 fois, 21 rayures pour 21 victoires… c’est la légende qui veut ça », indique Benjamin Auzimour.

En 1913, Coco Chanel intègre la marinière dans ses collections et en fait ainsi un vêtement mode. Puis il y aura Yves Saint Laurent en 1960 et Jean Paul Gaultier dans les années 80, qui a fait de la marinière sa pièce fétiche. Elle deviendra ainsi intemporelle. En 1956, les Français ont désormais trois semaines de congés payés (puis ce sera quatre), et on associe la marinière Saint James aux vacances.

De nombreuses vedettes l’ont aussi portée : Brigitte Bardot, Françoise Hardy, Pablo Picasso, Audrey Hepburn, Charlotte Gainsbourg. « On a tous une histoire d’une grand-mère qui intronise le petit dernier en lui offrant un pull Saint James, ça se fait de manière très naturelle, car beaucoup se retrouvent dans ces valeurs d’authenticité », estime Benjamin Auzimour.

Pas que des pulls

Chaque année, Saint James lance deux collections composées chacune de 200 pièces qui s’adressent aux femmes, aux hommes et aux enfants. On y propose cabans, imperméables, polos, vestes, cardigans, pantalons, robes, chemises, pulls marins, et marinières de différentes couleurs dont les coupes ont été actualisées. Il y a aussi de nouvelles matières, comme celle anti-UV plus douce et extensible, des sacs, des espadrilles et des maillots de bain qui ont été présentés pour la première fois.

Saint James fait aussi des collaborations avec des marques comme J. Crew, Claudie Pierlot, Le Slip français. « On aime travailler avec les autres, se tourner vers l’extérieur et créer des collaborations avec des nouveaux designers, c’est ce qui nous garde jeunes », confie Benjamin Auzimour.

La marque souhaite accroître sa présence au Québec et dans tout le Canada, où il y a 80 points de vente. « On voit qu’il y a une affinité indéniable avec le Québec, car il y a la volonté de valoriser le patrimoine et la défense du savoir-faire unique », conclut le représentant de Saint James en Amérique du Nord.

Quelques points de vente au Québec

Boutique 5e Avenue, avenue Laurier Ouest, Montréal

Le Vaisseau d’Or, dans le Vieux-Montréal

Jourdain, à Québec

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