Courrier

« Laissez danser le DArruda »

Le texte de Geneviève Minville publié dimanche, « Laissez danser le DArruda », a suscité de nombreux commentaires de lecteurs.

Voici un aperçu des courriels reçus.

Un peu de joie et de musique…

Un peu de joie, de musique et de danse ne nous empêche pas d’avoir de la compassion pour les malades. C’est un petit baume au cœur. Bravo.

— Françoise Gagné

La « chanson du bonheur »

Je travaille comme travailleuse sociale en CLSC dans une équipe consacrée aux résidences privées pour les aînés. Nous vivons toute une gamme d’émotions et nous avons grand besoin de joie. Alors, tous les vendredis à 15 h, une agente administrative nous offre la « chanson du bonheur ». Pendant deux minutes, mes collègues et moi sortons dans le corridor et nous dansons, rions, nous nous saluons ! Vous dire le bien que ça nous fait, ce petit moment de folie salvatrice ! Comme le chantait David Bowie, « Let’s dance » !

— Andrée Bastien

Les paroles posent problème

Et si, un jour, le DArruda décidait de faire bouger le premier ministre en marionnette, vous trouveriez ça drôle ? Si vous n’avez pas compris que le problème se trouvait dans les paroles qui accompagnaient la danse, dansez !

— Bernard Charrette

Rectitude politique

Bravo, Dre Minville. Oui, entre la mort, la maladie et la détresse… il y a la vie ! Avec cette boutade, l’urgentiste de Chicoutimi résume avec brio le contexte dans lequel on doit situer les « petites steppettes » du Dr Arruda qui auront soulevé l’ire de plusieurs personnes. Je suis de tout cœur avec vous quand vous dites qu’il n’y a pas de quoi présenter des excuses. Haro sur les gestionnaires d’OBNL qui crachent dans la soupe et autres bien-pensants qui prônent la rectitude politique au nom de je ne sais quelles valeurs.

— Philippe Rendak

Les deux côtés de la médaille

C’était en 1995. Mon père avait fait un AVC. Il ne s’en sortirait pas. Ma mère, ma sœur et mes frères étions à son chevet durant toute la nuit, aux soins intensifs. J’entends encore les infirmières au poste de garde qui, pendant ce temps, rigolaient en parlant de tout et de rien. Je me souviens de la colère que j’avais envers elles. Cette envie de leur hurler : « Hey ! Mon père est en train de mourir, pouvez-vous avoir un peu plus de respect SVP ?  » Je comprends que si c’est la seule chose qui nous touche en ce moment de pandémie, c’est le confinement, la danse du Dr Arruda soit amusante. Mais je comprends aussi que si nos proches meurent ou sont en train de mourir, cette danse puisse être perçue comme un manque de respect.

— Christiane Prince, Longueuil

Réponse cavalière du Refuge

Bien d’accord avec vous. À un certain moment, il faut savoir évacuer la vapeur ! La réponse cavalière du Refuge m’a plus secouée que la fameuse danse, bien inoffensive de surcroît… On n’y a pas découvert un grand danseur ! Je comprends l’attitude du Refuge, mais je déplore son ton moralisateur pour expliquer son geste.

— Céline Roy

La capacité de rire

J’ai fait exactement ce commentaire à ma femme. Pendant des années, j’ai exercé la médecine dans un contexte m’exposant aux comportements les plus sinistres des humains, et il n’y a absolument rien dont je n’ai pas été capable de rire. En privé, avec un public choisi dans certains cas, je l’admets… Et à l’aube de la retraite, l’un de mes passe-temps préférés est l’apprentissage du Charleston. Si ça devait être filmé à l’improviste et lié à mon travail, je suis certain que des esprits chagrins s’en plaindraient au Collège des médecins.

— Louis J. Bérard

L’humanité du Dr Arruda

Bien d’accord avec vous, Dre Minville. Tout à fait en accord avec vous. Un peu de folie dans cette pandémie, ça fait du bien, ça donne même de l’espoir. Le Dr Arruda me fait rire, me fait pleurer et j’ai confiance en lui. Il a en lui une parcelle d’humanité que bien des chefs d’État devraient avoir.

— Sylvie Vaillancourt

Desserrons nos cravates

Le Dr Arruda n’a aucun reproche à se faire ni aucune excuse à donner. Peut-on se détendre juste un peu et rire ensemble ? Notre gentil Dr Arruda a besoin aussi de rire et surtout, il le faisait avec une bonne intention. Il se dévoue tellement pour nous tous, nous devrions lui être reconnaissants de nous avoir fait rire. Desserrons donc nos cravates un peu, sinon on va tous s’étouffer ! Bravo et merci, cher Dr Arruda, vous êtes formidable.

— Ginette Drolet

Un homme de cœur

Je lève mon chapeau, mon béret et tout ce que vous voulez au Dr Arruda ! Quel homme de cœur ! Sa bonne humeur m’enlève beaucoup de tension en l’écoutant nous expliquer les choses jour après jour, répondre jour après jour aux éternelles mêmes questions des journalistes qui essaient souvent de piéger le trio ! Tout est clair avec lui ; dommage pour ceux qui le critiquent, nous sommes tous dépassés par les évènements de cette catastrophe mondiale.

— Pierrette Daigneault

Les pisse-froid

Comme vous, je n’ai pas compris la réaction de plusieurs personnes. Je continue d’encourager le Dr Arruda et je salue le personnage ; il nous fait collectivement du bien. Alors, laissons les pisse-froid et autres moralisateurs à la petite semaine gâcher leur plaisir. Ils n’entameront pas le mien. Le confinement n’est tolérable que si on sait le prendre avec humour. Merci d’avoir su exprimer avec éloquence ce que beaucoup de gens pensent.

— Louis Grenier

C’est l’Horacio que j’ai connu

Le DArruda a toujours dansé, taquiné et ri, pourquoi devrait-il s’arrêter aujourd’hui ?

Je me souviens lorsque j’étais enfant, nous marchions dans la rue Saint-Joseph de notre village natal pour nous rendre à notre école primaire. Horacio, les amis et moi allions gaiement luncher à la maison. Je me souviens qu’il était un vrai boute-en-train. J’avais un chapeau de raton avec la tête, les yeux et la queue, et il n’arrêtait pas de tirer sur cette queue toujours en taquinant et en se moquant gentiment.

Il nous faisait toujours rire avec ses mimiques et ses tours. Ça mettait de la gaieté dans nos marches du midi. Pourquoi s’arrêterait-il aujourd’hui, à l’heure où on a tous le plus besoin de rire ?

— Sylvie Théoret

LISEZ « Laissez danser le DArruda »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.