L’or maudit des Yanomami

Depuis de nombreuses années, le métal précieux attire dans la plus grande réserve autochtone du Brésil des orpailleurs, qui en plus de piller le territoire des Yanomami y sèment la mort. Revenu au pouvoir il y a un an, le président Lula a pris les grands moyens pour s’attaquer aux mineurs illégaux, chassant la majorité d’entre eux de ce territoire isolé de la forêt amazonienne. Mais aujourd’hui, les « garimpeiros » sont de retour. Et avec leur réapparition, c’est une nouvelle vague de souffrance qui déferle sur les indigènes.

Meurtres et malaria

Les autorités brésiliennes étaient parvenues à expulser près de 80 % des 20 000 mineurs illégaux qui opéraient dans la réserve autochtone de la taille du Portugal. Mais un an après que le président Luiz Inácio Lula da Silva y a déclaré l’état d’urgence sanitaire, l’armée brésilienne a réduit sa présence, les orpailleurs sont revenus et le Brésil est aujourd’hui en train de perdre l’avantage dans sa bataille pour sauver les Yanomami. En plus d’être victimes de violence de la part des chercheurs d’or – notamment des meurtres et des viols – les Autochtones, dont l’immunité est faible, sont décimés par la grippe, la malaria ou encore la tuberculose propagée par les mineurs.

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