Philippines

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Nombre de personnes qui ont dû être évacuées après l’éruption du mont Kanlaon, sur l’île de Negros, aux Philippines. Elles ont trouvé refuge dans des centres d’urgence pour se protéger des risques de retombées de cendres et d’émanations de gaz, selon les autorités. (AFP)

États-Unis

Le procès de Hunter Biden plonge dans l’histoire de ses dépendances

Le procès pénal de Hunter Biden pour détention illégale d’arme à feu a plongé mardi dans les dépendances passées du fils cadet du président américain, à cinq mois de l’élection entre le démocrate et son rival républicain, Donald Trump, tout juste condamné. Hunter Biden comparaît pour avoir menti sur sa consommation de drogues lorsqu’il avait acquis une arme à feu en 2018. Mardi, l’audience a longuement été consacrée à l’écoute d’extraits de l’autobiographie du fils du président, un livre devenu une pièce à charge pour l’accusation, car il y évoque sa consommation de crack, les errances nocturnes en quête de drogue autour de supérettes miteuses, les tentatives ratées de désintoxication, et d’éphémères amours avec la veuve de son frère Beau, mort en 2015 d’un cancer. Hunter Biden plaide non coupable et son avocat a assuré aux jurés qu’« il ne consommait plus de drogues quand il a acquis cette arme [qui] n’a jamais, jamais été chargée, portée ou utilisée pendant les 11 jours où elle a été en sa possession ».  

— Agence France-Presse

Élections européennes

Des « attaques de désinformation en permanence » de la Russie

La France, l’Allemagne et la Pologne sont devenues, en amont des élections européennes, des cibles d’attaques de désinformation russe « en permanence », a souligné mardi la vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova, à deux jours du début du scrutin. « Des attaques de désinformation de plus grande ampleur ont été constatées sur des sujets spécifiques », a-t-elle expliqué : en France, elles concernent les Jeux olympiques et la Nouvelle-Calédonie, en Allemagne, « les questions d’immigration et de sécurité ». La commissaire tchèque, chargée des valeurs et de la transparence, a indiqué que la Pologne avait « longtemps été à l’abri », mais qu’elle était visée depuis peu par la propagation d’un « narratif selon lequel les réfugiés ukrainiens deviennent un fardeau insupportable pour la société ». « La propagande russe repose sur une bonne connaissance des sensibilités de chaque pays », a souligné Vera Jourova.

— Agence France-Presse

Guerre en Ukraine

Moscou concentre ses attaques sur le Donetsk, selon Zelensky

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré mardi que les forces russes concentraient leurs attaques sur la région orientale de Donetsk et non sur celle de Kharkiv, dans le nord-est, cible d’une offensive déclenchée le mois dernier. « L’essentiel des combats et les attaques les plus massives se déroulent dans la région de Donetsk. En fait, c’est là que se concentrent les attaques russes », a dit M. Zelensky dans son message quotidien sur les réseaux sociaux. La Russie a revendiqué en 2022 l’annexion de cette région, même si elle n’en avait pas le contrôle total. Le chef de l’État a expliqué qu’il avait eu une réunion à Kyiv avec les principaux commandants de l’armée ukrainienne après son retour dans son pays à l’issue de ses visites ces derniers jours dans plusieurs capitales européennes ainsi qu’à Singapour et aux Philippines. Pour certains analystes, l’offensive russe dans la région de Kharkiv pourrait cacher une tentative de percer ailleurs sur la ligne de front.  

— Agence France-Presse

Guerre à Gaza

Des Gazaouis réduits à boire des eaux usées, dénonce une responsable de l’OMS

Genève — Des habitants de Gaza en sont réduits à boire des eaux usées et manger des aliments pour animaux, a dénoncé mardi la responsable régionale de l’OMS, en plaidant pour une augmentation immédiate de l’aide humanitaire au territoire assiégé.

La guerre entre Israël et le Hamas dans l’étroit territoire palestinien a aussi des répercussions sur les soins de santé dans l’ensemble de la région, a mis en garde Hanan Balkhy, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour la Méditerranée orientale, lors d’un entretien avec l’AFP au siège de l’OMS à Genève.

La responsable, qui a pris ses fonctions en février, a aussi souligné l’impact de la guerre sur les enfants à long terme.

À Gaza, « il y a des gens qui mangent désormais de la nourriture pour animaux, de l’herbe, et boivent des eaux usées », a-t-elle affirmé, ajoutant que « les enfants peuvent à peine manger, alors que les camions stationnent à l’extérieur de Rafah », la ville du sud de Gaza.

Le point de passage de Rafah entre l’Égypte et Gaza est fermé depuis le 7 mai par l’armée israélienne. C’était l’un des principaux points d’entrée de l’aide humanitaire depuis le déclenchement de la guerre en riposte à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre.

L’ONU et des ONG mettent régulièrement en garde contre un risque de famine dans le territoire palestinien assiégé, où des produits entrent au compte-gouttes essentiellement par le passage de Kerem Shalom, en quantité très insuffisante.

L’insécurité liée aux combats et bombardements et les voies de communication souvent encombrées de débris rendent aussi la distribution d’aide très difficile.

Traumatismes

Après une récente visite au point de passage de Rafah, Hanan Balkhy a exhorté Israël à « ouvrir ces frontières ».  

Elle est particulièrement frustrée par le fait qu’Israël empêche l’entrée sur le territoire palestinien de matériel médical dont il estime qu’il peut être à double usage, civil et militaire.

« Nous parlons de ventilateurs, de produits chimiques de purification pour purifier l’eau », a-t-elle déclaré.

Elle a rappelé que jusqu’à 11 000 personnes gravement malades et blessées nécessitaient une évacuation médicale de Gaza et étaient pour le moment bloquées sur le territoire.  

La semaine dernière, l’OMS a averti qu’il y avait eu un « arrêt brutal » des évacuations médicales depuis qu’Israël a lancé son offensive à Rafah début mai et que davantage de personnes mourraient faute de soins.  

— Agence France-Presse

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