Des problèmes oculaires à surveiller
Tout comme les autres parties de notre corps, nos yeux sont à risque de souffrir de troubles de santé. Cataracte, DMLA, glaucome… découvrez ces problèmes qui peuvent affecter votre vision.
La cataracte
Très fréquente, la cataracte consiste en une opacification de la lentille naturelle de l’œil que l’on appelle le cristallin. Situé derrière l’iris (la partie colorée de l’œil), ce dernier sert à faire la mise au point des images sur la rétine, qui à son tour les envoie au cerveau. Malheureusement, lorsque le cristallin s’opacifie trop, il empêche les images de se rendre à la rétine, ce qui entraîne une baisse de la vision. Cette maladie oculaire, qui est liée au vieillissement naturel de l’œil, se développe à partir de 50 ans. Elle peut heureusement se traiter facilement si elle est prise à temps. Son traitement consiste à retirer le cristallin devenu opaque et à le remplacer par une lentille intraoculaire.
Le décollement de la rétine
Ce trouble oculaire survient lorsque le vitré (le liquide gélatineux qui remplit la cavité oculaire) se rétracte et tire sur la rétine (la membrane qui tapisse la surface interne de l’œil et qui renferme les cellules visuelles), ce qui peut la déchirer ou la trouer. Lorsque ce phénomène se présente, le liquide du vitré s’infiltre dans la brèche et va se localiser sous la rétine et la décolle, ce qui mène inévitablement à une perte de vision partielle ou totale. Les gens qui observent la présence de corps flottants comme des petites mouches ou des fils d’araignée devant leur regard devraient consulter rapidement un professionnel de la vue car, dans ce cas, il faut opérer d’urgence si on veut éviter la cécité.
La DMLA
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de cécité chez les gens de plus de 50 ans au Canada. Cette maladie oculaire entraîne la destruction de la macula, une petite zone située au centre de la rétine. Il existe deux formes de DMLA, soit la forme sèche et la forme humide. La forme sèche, qui est la plus fréquente, évolue lentement et affecte habituellement peu la vision. La forme humide est, en revanche, beaucoup plus grave, car elle évolue rapidement et entraîne la mort des cellules de la macula. À ce jour, il n’existe pas de traitement curatif de la DMLA, quelle que soit la forme. Il est toutefois possible de ralentir la progression de la forme humide, lorsque celle-ci est détectée précocement.
Le glaucome
Cette maladie des yeux se caractérise par une pression intraoculaire élevée, ce qui à la longue endommage le nerf optique. Cette affection est la deuxième cause de cécité en importance au Canada et survient le plus souvent après l’âge de 40 ans. On distingue différentes formes de glaucome, mais le glaucome chronique à angle ouvert est le plus fréquent. Ce type de glaucome évolue lentement et n’entraîne généralement pas de symptômes. L’examen oculovisuel est souvent le seul moyen de le détecter. S’il est diagnostiqué tôt, le glaucome à angle ouvert peut être contrôlé (notamment à l’aide de gouttes ophtalmiques) et ainsi n’entraîner à peu près aucune perte de vision.
La rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est une maladie oculaire sérieuse causée par le diabète. Ce problème oculaire se caractérise entre autres par l’apparition de vaisseaux anormaux et d’hémorragies sur la rétine — le tissu nerveux au fond de l’œil qui transmet les messages visuels au cerceau —, ce qui peut mener à la cécité. Généralement, ces changements dans la rétine ne causent aucun symptôme, mais ils peuvent être détectés par un professionnel de la vue. La vision perdue à cause de la rétinopathie diabétique ne peut pas être restauré, mais lorsque la détection est précoce, le traitement est souvent très efficace et peut prévenir une dégradation de la vision, d’où l’importance de passer régulièrement un examen oculovisuel chez votre optométriste.
La sécheresse oculaire
Très fréquente, la sécheresse oculaire est une condition qui résulte d’une humidification et d’une lubrification inadéquates de l’œil. Non traitée, cette condition peut entraîner des complications telles qu’une lésion de la cornée et une baisse de la vision. Elle se caractérise principalement par l’impression d’avoir du sable dans les yeux et peut s’accompagner de sensation de brûlure au niveau des yeux et de démangeaisons oculaires. Ce trouble s’accompagne souvent de larmoiement excessif, car les larmes réflexes produites en réaction à la sécheresse oculaire ne sont pas d’aussi bonne qualité que les larmes de base qui servent à lubrifier les yeux. Le traitement consiste en l’administration de gouttes lubrifiantes conçues pour rétablir la stabilité du film lacrymal naturel et le confort oculaire.