Camille Estephan

L’homme qui voulait toujours faire mieux

Au milieu des années 80, Camille Estephan a quitté son Liban natal déchiré par la guerre pour venir s’établir au Québec. Aujourd’hui, il est l’un des plus importants promoteurs de boxe de la province. Comment en est-il arrivé là ? Portrait d’un homme en quête perpétuelle d’excellence.

Un dossier de Jean-Philippe Arcand

Camille Estephan

Le survivant

« Je n’ai pas beaucoup de respect pour Camille Estephan. »

Voilà ce que laissait tomber le promoteur Yvon Michel à l’antenne du 91,9 Sports, quelques jours avant que La Presse ne s’entretienne avec le président d’Eye of the Tiger Management (EOTTM).

L’animosité entre les deux hommes et leurs entreprises respectives est notoire. Une journée, on décoche de telles flèches verbales dans les médias. Une autre, c’est une poursuite qui aboutit devant les tribunaux. Et ça, c’est quand les deux organisations ne se livrent pas une lutte d’agendas.

Samedi, David Lemieux, protégé d’EOTTM, montera sur le ring du Centre Bell pour y affronter Cristian Ríos. Deux jours plus tôt, le Groupe Yvon Michel (GYM) présentera son premier gala de la saison au Casino de Montréal. Il arrive aussi à l’occasion que les deux groupes tiennent des événements promotionnels la même journée, à quelques heures d’intervalle.

Tant Michel qu’Estephan jurent qu’il ne s’agit que de coïncidences. N’empêche, elles surviennent à une bien curieuse fréquence. Et on peut se demander si l’émergence d’Estephan dans le monde de la boxe ne chatouille pas Michel, établi depuis longtemps dans le milieu, plus qu’il ne le laisse entendre. La compétition commence-t-elle à déranger GYM ?

En moins d’une décennie, Estephan est passé du statut de nouveau venu dans la boxe québécoise à celui de deuxième promoteur en importance de la province, après l’achat d’InterBox en juin dernier. Lorsqu’on lui souligne ce fait, il s’empresse de nous corriger gentiment.

« Je pense qu’on est numéro un. […] On est numéro un sur le plan de nos capacités, non seulement en termes de talent, mais aussi pour notre relève, à mes yeux », insiste-t-il au cours d’une longue entrevue.

Peu importe la véritable place qu’il occupe dans la hiérarchie, il est plutôt rare de gravir les échelons de la sorte sans se faire quelques ennemis au passage. Estephan et EOTTM ne font pas exception à la règle.

« Je l’admets, je suis hyper compétitif. Si, un jour, mes gars battaient [ceux de GYM], je serais très content. »

— Camille Estephan

Côtoyer la mort

Mais ce type de conflit n’est pas du genre à émouvoir Estephan. Bien au contraire. Après tout, la vraie guerre, il l’a vécue de très près. Celle qui fait mal. Celle qui tue.

Natif du Liban, il a grandi dans le quartier d’Aïn el-Remmané de Beyrouth, dans les années 70 et 80. À cette époque, le pays est plongé dans une guerre civile sanglante. Le quotidien d’Estephan, comme celui de milliers de ses compatriotes, est marqué par les fusils et les bombes. Par la souffrance et la mort.

Il se rappelle, par exemple, cette journée où il attendait l’autobus scolaire avec son ami Patrick lorsque ce dernier a été abattu tout juste à côté de lui par un tireur d’élite. Ou de cet autre matin où il est allé chercher du pain à la boulangerie du coin, à peine quelques minutes avant qu’une voiture piégée n’explose et ne détruise le commerce.

« Je ne m’apercevais pas à quel point j’étais en danger chaque jour. J’ai des amis qui sont morts. Il y a eu beaucoup de blessés dans la famille. Chaque jour, il y a quelqu’un qui meurt. Alors tu t’habitues un peu à ça. »

— Camille Estephan

Adolescent, Estephan a bien failli être emporté par ce tourbillon de violence. À force de vivre avec les balles sifflant au-dessus de sa tête, il a fini par penser que son salut se trouvait dans les armes.

« Je commençais à vouloir me battre pour mon pays, pour mon chez-moi, dit-il. J’étais du côté catholique, alors je voulais me battre contre les musulmans. C’était un peu un lavage de cerveau. »

C’est d’ailleurs en voyant son fils s’engager dans cette pente dangereusement glissante que la mère d’Estephan a été convaincue que le temps était venu de quitter le bourbier dont le pays ne semblait pas vouloir s’extirper.

« Ma mère a dit à mon père : on ne reste pas là. En une semaine, on était partis. […] On est partis avec pas grand-chose. Elle a vu que ma vie était en danger. Elle ne voulait pas prendre de chances », explique-t-il.

Financier prospère

La famille Estephan décide donc de venir s’établir à Montréal. Le jeune Camille a alors 14 ans. Sa mère, trilingue, parvient à se trouver un bon emploi. Son père doit se démener un peu plus et se contenter de différents jobs au salaire minimum.

Le clan ne roule pas sur l’or, loin de là. Estephan doit lui aussi travailler tout en allant à l’école. Ses efforts sont cependant récompensés lorsqu’il obtient son diplôme en finances de l’Université de Montréal, à l’âge de 21 ans. Trois ans plus tard, il se lance en affaires et ouvre son bureau de courtage, à Dorval.

Estephan bâtit peu à peu son entreprise, et celle-ci finit par tourner à plein régime. Il signale avec fierté qu’elle est la plus rentable dans son domaine au Canada depuis les dix dernières années. Le bureau a été acheté par Manuvie entre-temps mais il continue de fonctionner de façon autonome, et Estephan en demeure le grand patron.

C’est ce bureau qui a été visé par une perquisition de l’Autorité des marchés financiers (AMF), en décembre 2014. Cette dernière croyait que des courtiers avaient pu aider des clients à commettre des délits d’initié sur le titre boursier d’Amaya, entreprise œuvrant dans le domaine du poker en ligne.

Plusieurs courtiers ont quitté Manuvie Dorval dans les mois suivant la perquisition. L’ex-PDG d’Amaya, David Baazov, a été accusé de délit d’initié par l’AMF avant de quitter son poste l’été dernier. Aucun courtier de Manuvie Dorval, Estephan compris, n’a fait l’objet d’accusations.

Au-delà du succès financier, ce qu’Estephan aime le plus dans son travail de courtier, c’est d’avoir la possibilité de développer la relève. D’agir, dit-il, en « coach de vie » auprès d’eux.

« J’engage des courtiers qui sortent de l’université avec l’éducation requise et je les forme moi-même, explique-t-il. On leur montre comment faire des affaires et on a un très grand succès avec ça. […] Ce sont des jeunes qui travaillent très fort, qui ont une volonté et une structure. J’ai toujours cru qu’il fallait semer pour récolter. Il faut investir de notre temps. »

Estephan appliquera la même méthode auprès de ses athlètes lorsqu’il fera son entrée dans le monde de la boxe. Un monde auquel il ne semblait pas destiné, mais qui deviendra en fin de compte sa nouvelle vocation.

Camille Estephan

La naissance du tigre

Nous sommes en 2008. Tout sourit à Camille Estephan, qui connaît un vif succès dans le domaine de la finance. Il trouve cependant que son travail de bureau commence à hypothéquer sa santé et juge que le temps est venu pour lui de se remettre en forme. Il n’a jamais regretté sa décision.

Estephan commence à fréquenter le gymnase Tristar, rue Ferrier à Montréal, pour se mettre à la boxe. Un sport qui ne lui est pas inconnu, puisque son père était lui-même boxeur au Liban. En s’exerçant, il remarque la présence d’un autre pugiliste et décide de s’entraîner avec lui.

« Je n’avais aucune idée qui était ce gars-là. Il est monté [sur le ring] avec moi pour du sparring, contrairement à la volonté de mon coach. Après deux ou trois rounds, j’en ai eu assez », relate-t-il.

On peut comprendre pourquoi l’expérience s’avère brève : l’adversaire en question est nul autre que Bermane Stiverne. Celui-là même qui, en décembre prochain, affrontera le Russe Alexander Povetkin pour tenter de s’emparer du titre intérimaire des poids lourds du WBC.

La magie d’Houdini

Les deux hommes finissent par se lier d’amitié, et Estephan apprend que la carrière de Stiverne, qui se bat chez les professionnels depuis 2005, connaît des difficultés. Le pugiliste, associé au célèbre Don King, cherche un gérant pour l’épauler. Celui avec lequel il fait affaire à ce moment-là, Cameron Duncan, ne répond plus à ses attentes.

« Je le connaissais comme homme d’affaires et je savais qu’il était vraiment compétent dans ce qu’il faisait », raconte Stiverne.

« La boxe d’aujourd’hui est parfois davantage une business qu’un sport. Camille est un businessman, alors je me suis dit que c’était la personne qu’il me fallait. »

— Bermane Stiverne

« Le plus important, c’était de trouver quelqu’un à qui je pouvais faire confiance, poursuit-il. Camille ne m’a jamais rien caché. Il a toujours été droit avec moi. J’ai eu d’autres relations dans lesquelles les gens ne savaient pas toujours comment m’approcher ou comment être honnêtes. Camille a toujours été direct. »

Estephan s’empresse d’accepter la proposition. Sous sa supervision, la carrière de Stiverne profite d’un second souffle. Celui-ci surnomme d’ailleurs à la blague son nouveau gérant Houdini.

Son succès ne passe pas inaperçu, et d’autres boxeurs approchent Estephan. Voyant que l’écurie compte de plus en plus d’étalons, il décide de créer une entreprise de gérance en bonne et due forme.

Ainsi naît Eye of the Tiger Management, référence évidente au personnage de Rocky Balboa. « Ça décrivait un peu mes premiers boxeurs, indique Estephan. C’était des boxeurs auxquels personne ne donnait une chance. Ça allait très mal pour Bermane quand il a commencé avec moi. Je me suis dit qu’on était les Rocky. »

Promoteur « par défaut »

Estephan n’a alors aucune intention de se lancer dans la promotion de galas de boxe. Mais en négociant avec les autres promoteurs, il se voit souvent imposer des conditions qu’il estime plus ou moins favorables pour ses boxeurs. Le fait d’être perçu comme un « outsider », un tiers voulant s’immiscer dans le cénacle exclusif du noble art, n’aide en rien sa cause.

Pour s’assurer que ses boxeurs pourront se battre dans les meilleures conditions possible, il décide de se placer lui-même aux commandes.

Le 11 novembre 2010, au Théâtre Corona, EOTTM présente ainsi le tout premier gala de sa jeune histoire. Stiverne assure la finale. Dierry Jean est aussi de la carte, de même que Ghislain Maduma, qui effectue alors ses débuts professionnels.

« C’était pour s’assurer que Bermane ait l’occasion d’avoir un combat avant de disputer un combat majeur, précise Estephan. Dierry Jean était dans la même situation. »

« C’est par défaut qu’on a commencé à faire des galas. Les choses ont bien fonctionné, et on a continué. Au début, on les a faits par nécessité, disons. Après, on s’est formé un plan annuel. »

— Camille Estephan

Au fil des ans, EOTTM se met à occuper une place grandissante dans le marché de la boxe québécoise. L’entreprise attire dans son giron des boxeurs bien connus du public, comme Antonin Décarie et David Lemieux. Elle développe de jeunes espoirs prometteurs comme Steven Butler. En juin 2016, elle fait l’acquisition d’InterBox et recrute du coup ses athlètes, dont Jean Pascal.

Ce succès n’atténue en rien la culture familiale, chère à Estephan, qui règne au sein de l’organisation. Il refuse d’embaucher des athlètes par dizaines, préférant en garder « 10 ou 15 » tout au plus. Autant celui-ci veut agir en coach de vie auprès des courtiers qu’il engage, autant il souhaite jouer le bon père de famille auprès de ses boxeurs.

Généreux, mais exigeant

Mais Estephan est connu pour se montrer particulièrement exigeant, voire cassant, envers son personnel, tant en boxe qu’en finance.

Avec lui, c’est tout ou rien. En affaires comme dans la vie, on se donne à fond, ou pas du tout.

« C’est un gars qui peut être extrêmement dur, mais il peut être extrêmement généreux aussi. S’il reconnaît que tu fais quelque chose de bien, il te le fera sentir », note Antonin Décarie, devenu le bras droit d’Estephan à titre de vice-président d’EOTTM, puis président d’InterBox.

« C’est le gars le plus honnête, enchaîne-t-il. C’est une qualité, mais c’est aussi un défaut. Il n’y a jamais de zones grises. Il va te dire exactement ce qu’il pense à n’importe quel moment. Il ne passera pas par quatre chemins. »

« S’il a quelque chose d’important à te dire, il va te le dire tout de suite. Des fois, ça fait de la peine. Des fois, ça fait mal. »

— Antonin Décarie, vice-président d’EOTTM, à propos de Camille Estephan

Estephan est conscient de sa réputation. Il préfère en parler comme d’un mal pour un bien.

« Ceux qui veulent beaucoup de succès vont suivre avec beaucoup d’enthousiasme. Ceux qui ne veulent pas payer le prix vont dire que Camille est trop exigeant. Ce n’est pas un concours de popularité, c’est sûr. Mais je suis plus exigeant envers moi-même que n’importe qui », affirme-t-il.

Chaque matin, cet homme de 44 ans se lève vers 5 h 15. Ses journées se terminent aux environs de 22 h. Marié et père de trois filles, il s’assure toujours de prendre un peu de temps dans son agenda très chargé pour s’occuper des siens. « Le reste, c’est pour être productif dans la vie », lance-t-il.

« J’ai toujours tellement travaillé fort pour livrer la marchandise que j’ai toujours cru que c’est la seule façon [de fonctionner]. Il faut payer le prix. Il faut que je me regarde dans le miroir à la fin de la journée et que je sache que j’ai fait de mon mieux et que j’ai essayé de m’améliorer. »

C’est avec cette mentalité qu’il mène sa barque. C’est cette philosophie qui lui a servi de tremplin pour amorcer sa fructueuse ascension dans ses deux domaines fétiches. Quitte à en froisser certains.

Les principaux boxeurs d’EOTTM/InterBox en 2016

David Lemieux

Jean Pascal

Steven Butler

Schiller Hyppolite

Yves Jr Ulysse

Dierry Jean

David Théroux

Ghislain Maduma

Camille Estephan

Le duel hors du ring

Pendant que Camille Estephan se taille une place sur l’échiquier de la boxe, la rivalité entre EOTTM et GYM continue de faire la manchette. Et rien n’indique pour le moment que cela cessera dans un avenir rapproché.

Les tensions ont atteint leur paroxysme au début de 2015, lorsque David Lemieux a quitté GYM pour se joindre à EOTTM et Golden Boy Promotions, propriété de l’ex-boxeur Oscar de la Hoya. GYM a déposé une poursuite contre chacune de ces parties, alléguant que Lemieux avait rompu son contrat. L’affaire a fini par se régler à l’amiable.

Depuis, les deux camps se livrent en quelque sorte une guerre froide qui se réchauffe à l’occasion. Les déclarations d’Yvon Michel sur son absence de respect envers Estephan de même que son refus d’organiser un événement en copromotion avec EOTTM en sont les plus récentes manifestations.

Questionné à ce sujet, Estephan s’accorde un moment de réflexion. Le temps de peser ses mots.

« En l’écoutant, c’était évident que c’était la voix d’une personne extrêmement frustrée parce qu’elle n’a plus la pole, croit-il. Il a toujours été un peu tout seul. Il a agi comme un bébé gâté. Je n’accorde aucune attention à ce que les autres font. Je me concentre sur ce que nous pouvons faire, ce que nous pouvons contrôler. »

« David [Lemieux] a signé un contrat de deux ans avec Yvon [Michel], et le contrat n’a pas été respecté. Il y a eu beaucoup d’embûches dans la rédaction, ce qui a fait qu’on n’a pas voulu signer de nouveau. Je peux dire que, sans ruminer l’affaire, les promesses faites n’ont pas été respectées. »

— Camille Estephan

Joint par La Presse, Michel a assuré qu’il avait tenu ces propos « de façon très détachée » et avec « un sourire en coin ». Il devient cependant beaucoup moins souriant lorsqu’on lui demande de préciser ce qu’il reproche exactement à Estephan.

« Le gars n’a pas de parole, laisse-t-il tomber. C’est l’expérience que j’ai eue avec lui. Je lui ai donné des chances, mais j’ai réalisé qu’on ne peut pas lui faire confiance.

« Ce qui s’est passé [dans l’affaire Lemieux] m’a permis de porter un jugement sur qui il était », ajoute-t-il sans s’étendre davantage. Il souligne néanmoins qu’il n’éprouve « aucune frustration » envers Estephan.

Lutte nuisible ? 

Qu’il y ait de la concurrence entre deux organisations qui se disputent un même marché, rien de plus normal. Mais à quel point cette rivalité peut-elle devenir nuisible lorsque le marché est aussi modeste que celui de la boxe québécoise ?

Lorsqu’il était à la tête d’InterBox, Jean Bédard n’a jamais hésité à s’associer aux autres promoteurs pour la présentation d’événements. « On était les Nations unies de la boxe ! », rigole-t-il. Le président de Sportscene affirme par ailleurs n’avoir connu aucun problème avec Estephan lorsqu’il a eu affaire à lui dans le passé.

Observant désormais le tout de l’extérieur, Bédard s’inquiète de voir que l’idée d’une copromotion entre GYM et EOTTM semble exclue.

« J’ai toujours prêché, depuis mes débuts avec InterBox, que nous avions tout intérêt à travailler ensemble. J’aime mieux avoir 50 % d’une grosse tarte que 100 % d’une tarte qui n’existe pas. »

— Jean Bédard, ancien président d’InterBox

« Si on fait des affaires avec [Estephan], ce ne sera pas une copromotion parce qu’on ne lui fait pas confiance, rétorque Yvon Michel. S’ils nous font une offre intéressante, on va l’analyser selon son mérite. […] On n’est pas obligés de négocier. Si on ne s’entend pas, on lancera un appel d’offres, comme avec n’importe qui d’autre. »

Estephan, lui, entend plutôt forcer la main de Michel.

« On va le mettre dans une situation où il n’aura pas le choix, prévient-il. S’il y a des champions dans sa cour, nos boxeurs seront les aspirants obligatoires. […] On n’a jamais eu de cadeaux, et je ne m’attends pas à des cadeaux. On n’en a pas besoin. »

En attendant de voir s’il aura l’occasion de mettre son plan à exécution, Estephan continue d’ériger son empire. Son but est simple. D’ici les prochaines années, il a la ferme intention de faire d’Eye of the Tiger Management un incontournable de la boxe à l’échelle internationale.

Et il compte atteindre cet objectif en œuvrant comme il l’a toujours fait, au travail comme dans la vie : en cherchant toujours à progresser et en exigeant l’excellence, rien de moins.

« Quand on arrête de s’améliorer, c’est là qu’il faut arrêter, dit-il. J’essaie moi-même de prendre de l’expérience auprès de mes boxeurs, de mes jeunes, et de voir en quoi leurs embûches peuvent me motiver. »

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