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Réplique

La seule priorité est de vaincre la COVID-19

En réponse au texte de François Allard sur les agences de placement dans le réseau de la santé, « À qui le poison ? », publié le 19 avril

C’est avec incompréhension que nous avons pris connaissance des propos de François Allard, qui traduisent une désinformation totale sur notre travail dans le réseau de la santé. Devant sa lecture de la situation qui est théorique et hautement partisane, nous avons jugé pertinent de proposer une vision plus pragmatique de la réalité.

D’abord, à la lecture de sa lettre, plusieurs membres de l’Association des entreprises privées de personnel soignant du Québec (EPPSQ) se sont demandé : « Mais de qui parle-t-il ? » Les membres de l’EPPSQ ne se reconnaissent pas du tout dans ce portrait inexact, et ce, avec raison.

En effet, M. Allard affirme que les agences de placement de personnel sont un « vecteur important de propagation » du virus. Je m’inscris ici en faux puisque les agences membres de l’EPPSQ prennent leurs responsabilités depuis le début de la pandémie de la COVID-19 en mettant en place des règles sanitaires strictes. Nous le faisons pour protéger nos employés et, bien sûr, les patients. Nous y sommes d’ailleurs tenus en vertu des contrats, conclus dans le cadre d’un processus rigoureux d’appels d’offres publics, que nous respectons.

Aussi, M. Allard mentionne que la plupart des agences n’ont pas suivi de formation adéquate. Cela ne pourrait pas être plus faux : les employés des agences sont tenus de suivre une formation pour la prévention des infections en temps de pandémie.

Il est important de mentionner que la collaboration entre le réseau de la santé et les agences de personnel soignant n’est pas une nouveauté. Elle s’appuie sur une relation de confiance construite depuis plus de 40 ans. Cette collaboration permet d’ailleurs le maintien des prestations de services partout au Québec, en appliquant les plus hauts standards de pratique et de qualité. Au fil des ans, les agences de placement ont fait et font encore partie de la solution.

Je me permettrai ici de rappeler que le recours aux services d’une agence de placement permet de combler des quarts de travail inoccupés ou de réduire le temps supplémentaire obligatoire imposé à des employés déjà surchargés, voire épuisés.

Il faut rappeler que ce sont les établissements de santé qui choisissent quand ils font appel à nous : personne ne les oblige à le faire. Lorsque nos infirmières arrivent sur leur lieu de travail, elles offrent la même qualité de service. Pour le patient, il n’y a aucune différence.

En somme, pendant que M. Allard cherche du « poison » et entretient des débats idéologiques stériles sur le réseau de la santé, nous préférons continuer à être une petite partie de l’antidote sur le terrain, là où ça compte vraiment. M. Allard, si vous y étiez, vous verriez que la seule priorité en ce moment est de vaincre la COVID-19, et ce, peu importe pour qui l’on travaille.

En ces temps difficiles, nous devons travailler tous ensemble à la réalisation de notre objectif commun : continuer à offrir des soins de qualité et sécuritaires à la population du Québec au moment où il en a le plus besoin.

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