Arrivée au Canada par avion

Un test obligatoire pour tous

Seuls les voyageurs en provenance des États-Unis sont exemptés pour l’instant

Ottawa — Tous les voyageurs qui arrivent au Canada par avion, sauf ceux en provenance des États-Unis, devront se faire tester à leur arrivée à l’aéroport, qu’ils soient pleinement vaccinés ou non. Ces mêmes voyageurs devront s’isoler en attendant de recevoir le résultat de leur test de dépistage de la COVID-19, a annoncé mardi le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, au moment où l’on signale d’autres cas du variant Omicron au pays.

M. Duclos a indiqué que ces nouvelles mesures entreront en vigueur « au cours des prochains jours », soit le temps qu’il faudra pour mettre sur pied toute la logistique que cela nécessite dans les divers aéroports du pays.

Le gouvernement fédéral s’acquittera de la facture des tests de dépistage qui seront imposés aux voyageurs.

Mais le gouvernement Trudeau compte évaluer, de concert avec les provinces, s’il faut aussi élargir cette nouvelle mesure aux voyageurs en provenance des États-Unis, qu’ils arrivent au Canada par voie terrestre ou aérienne, a fait savoir le ministre.

« Nous allons travailler avec les provinces et les territoires pour déterminer comment cela peut être fait. Nous ne savons pas si cela sera nécessaire ou si cela peut être fait si la situation évolue et exige qu’une telle politique doive être mise en œuvre », a indiqué le ministre Duclos.

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, s’est déjà prononcé en faveur de l’imposition d’un test obligatoire à tous les voyageurs qui arrivent au pays, y compris des États-Unis.

Rappelons que les Canadiens doivent également fournir le résultat d’un test de dépistage moléculaire (un test PCR) avant de rentrer au pays, sauf dans le cas des voyages de moins de 72 heures. Cette obligation demeure en vigueur.

Présent aussi à la conférence de presse, le ministre des Transports, Omar Alghabra, a prévenu les Canadiens qui s’apprêtent à voyager à l’étranger qu’ils doivent être conscients que le gouvernement canadien pourrait devoir adopter de nouvelles mesures de protection contre la COVID-19 qui pourraient changer les conditions de retour au pays.

La liste s'allonge

M. Duclos a par ailleurs confirmé que le gouvernement fédéral ajoute le Nigeria, le Malawi et l’Égypte à la liste des sept pays déjà visés par des mesures frontalières renforcées à la suite de la découverte du nouveau variant la semaine dernière en Afrique du Sud.

Ainsi, les ressortissants étrangers qui ont voyagé dans ces 10 pays au cours des 14 derniers jours ne seront plus autorisés à entrer au Canada. Depuis vendredi, les ressortissants étrangers qui ont visité l’Afrique du Sud, l’Eswatini, le Lesotho, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique et la Namibie au cours des deux dernières semaines ne peuvent plus rentrer au Canada.

Dans le cas des voyageurs qui sont arrivés au Canada en provenance de ces pays au cours des deux dernières semaines, qu’ils soient canadiens ou étrangers, ils doivent s’isoler et subir un test de COVID-19. Ils sont tenus d’attendre le résultat négatif de ce test avant de sortir de leur période d’isolement.

En ce qui a trait aux Canadiens et aux résidents permanents qui reviennent au Canada après un séjour dans l’un de ces 10 pays, ils doivent se faire tester au moment de leur arrivée à la frontière canadienne et attendre le résultat de leur test afin de démontrer qu’il est négatif. Ils doivent ensuite se soumettre à une quarantaine de deux semaines et se faire tester une nouvelle fois au huitième jour.

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères a émis un avis pour décourager fortement tous les Canadiens de voyager dans cette région du globe.

Des questions sans réponse

En conférence de presse, le ministre Duclos a convenu que plusieurs questions demeurent sans réponse au sujet du variant Omicron, qui est jugé préoccupant par l’Organisation mondiale de la santé.

Il a d’ailleurs demandé au Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) de lui fournir le plus rapidement possible de nouvelles directives concernant l’administration d’une dose de rappel à tous les Canadiens. « Nous allons probablement assister à une transmission communautaire du nouveau variant à un moment donné. Nous n’avons pas d’évidence qui démontre cela pour le moment. Nous avons été en mesure de détecter les cas de voyageurs affectés grâce à nos mesures sanitaires et des règles à la frontière », a dit le ministre.

Bilan de la COVID-19 au Québec

Tendance à la hausse dans la dernière semaine

Le Québec rapportait mardi 784 nouveaux cas de COVID-19, portant la moyenne des nouvelles infections sur sept jours à 915, ce qui représente une tendance à la hausse de 26 % dans la dernière semaine.

On observait par ailleurs une très légère augmentation d’une hospitalisation dans le réseau québécois. Aux dernières nouvelles, 227 patients demeuraient hospitalisés en lien avec la COVID-19, dont 51 se trouvaient toujours aux soins intensifs.

Côté vaccination, la campagne continuait d’être propulsée par la prise de rendez-vous chez les 5 à 11 ans, malgré un léger ralentissement. Ainsi, un peu plus de 19 730 doses de vaccin ont été administrées dans la journée de lundi, auxquelles s’ajoutent 478 vaccins donnés avant le 29 novembre qui n’avaient pas encore été comptabilisés.

Si on inclut les citoyens vaccinés à l’extérieur de la province, ce sont plus de 13,8 millions de doses qui ont été données à des Québécois depuis le début.

Les non-vaccinés continuent de représenter la majorité des nouveaux cas. Ceux-ci rapportent en moyenne plus de 500 cas par jour, contre environ 350 pour les personnes adéquatement vaccinées. Environ 80,8 % des Québécois ont reçu une dose et 77,9 % ont leurs deux doses.

— Henri Ouellette-Vézina et Pierre-André Normandin, La Presse

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