Acquisition de talents

Comment repenser nos façons de faire ?

Alors que la pénurie de main-d’œuvre se fait sentir dans plusieurs domaines, le monde du travail se transforme. N’est-il pas opportun de s’interroger sur la façon dont les organisations d’ici et d’ailleurs acquièrent leurs talents ? C’est la question que pose en toute humilité l’équipe de Fauve.

Qu’est-ce qui a changé ?

Selon ce cabinet spécialisé en stratégie d’acquisition de talents qui compte plus de 20 chasseurs de têtes répartis entre le Québec et la France, un changement de paradigme s’observe dans le monde du travail. « Avant 2020, les employeurs menaient la danse. Durant la pandémie, et comme on l’a rarement vu dans l’histoire, le rapport de force s’est inversé en faveur des candidats », explique Jean-Philip Holliday, directeur conseil.

Olivier Cuilleret confirme les propos de son collègue : « Cela se voit lors des entrevues d’embauche ; ce sont les candidats qui posent les questions. » Les deux professionnels croient toutefois que chaque partie bénéficierait d’un échange ouvert pour assurer un meilleur équilibre.

« Désormais, les employés réfléchissent au sens de leur travail ; ils pensent à leurs valeurs et à leurs objectifs. Bien sûr, cela exige une ouverture d’esprit des employeurs. Ils doivent faire preuve d’écoute, de bienveillance, de reconnaissance et d’authenticité.  »

 Olivier Cuilleret, président, Fauve

Qu’est-ce que l’acquisition de talents durable ?

Dans ce contexte, adopter de nouvelles façons de faire en acquisition de talents pourrait avoir un impact positif non seulement sur la rétention des employés, mais aussi sur la productivité.

Selon les experts de Fauve, approcher l’acquisition de talents de façon durable implique de voir plus loin que la masse salariale ou le modèle d’affaires de notre entreprise. Cela exige de prendre conscience du cycle de vie des talents et de bien comprendre l’importance de chaque étape dans la vie d’un professionnel. Le but de cette vision à long terme ? Assurer l’épanouissement et le développement des équipes tout au long de leur parcours, une vision qui contribuerait parallèlement à la croissance et à l’attractivité d’une l’organisation.

« Nous sélectionnons les candidats en fonction de l’impact qu’ils peuvent et veulent avoir dans l’entreprise et la société, et cela en tenant compte de leurs aspirations, de leurs besoins et de leurs motivations. Nous allons au-delà de leurs compétences », explique Constance Archambault, directrice conseil. « Nous mettons en relation des organisations ayant des missions et des ambitions fortes avec des talents qui désirent avoir un impact sur celles-ci, et vice-versa, ajoute-t-elle. C’est ainsi que les deux parties se développent en cohérence avec leurs valeurs et leurs objectifs. »

« Nous croyons que l’acquisition de talents durable sera un avantage concurrentiel à long terme et un moyen de nous distinguer autrement que par le profit. Cette approche pourrait modifier la manière de mesurer le succès.  »

— Jean-Philip Holliday, directeur conseil, Fauve

Pourquoi faut-il en parler ?

La réflexion de Fauve quant à son rôle dans la société a commencé il y a quelques mois, lorsqu’elle a entamé un processus de certification B Corp.

« Cette expérience nous a fait réaliser que nos décisions peuvent et doivent avoir un impact positif sur le collectif. Parce que nous côtoyons à la fois les organisations et les gens, nous pensons être bien placés pour lancer la conversation sur l’acquisition de talents durable et contribuer à la définition de ses piliers avec la communauté. Nous sommes loin d’avoir toutes les réponses aux questions que nous soulevons, mais c’est en réfléchissant ensemble que nous pourrons avancer », affirme Jean-Philip Holliday.

Comment y arriver ?

Le désir de Fauve est de pousser les organisations à penser à l’embauche des talents dans un objectif de pérennité. « Selon nous, elles doivent recadrer leurs pratiques d’acquisition de talents vers une approche plus holistique. Elles ne doivent pas voir un employé comme un moyen d’atteindre une fin, mais bien comme une personne qui offre un potentiel de croissance », explique le jeune stratège.

Cela dit, pour trouver les candidats idéaux, les directions doivent entamer une réelle réflexion sur leur mission, leur vision et leurs valeurs. Comprennent-elles bien aussi les motivations et les facteurs de stress de leurs talents ? Avec ces informations en main, leur entreprise ne pourra qu’être gagnante.

« À Fauve, nous ne voyons pas le recrutement comme un moyen de combler une chaise vacante. Nous recrutons les talents pour qu’ils deviennent des leviers stratégiques et des acteurs clés dans le succès des organisations. Notre vision, c’est de créer un impact durable qui fait grandir l’humain, l’organisation et la planète.  »

— Olivier Cuilleret, président, Fauve

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