COMMANDITÉ
Portrait d’entreprise

LES SŒURS MOOV : ÉTERNELLES COMPLICES

Leur énergie crève l’écran. Pourtant, on attrape les « sœurs Moov » à un bien drôle de moment : Stéphanie et Geneviève Tremblay viennent alors d’apprendre que la pandémie les force à fermer les portes de leur studio d’entraînement… une fois de plus. Malgré l’incertitude qui plane sur leur gagne-pain et celui de l’équipe de passionnés qu’elles ont su rallier, l’étincelle brille encore dans l’œil des deux entrepreneures.

Il faut faire un retour en arrière d’une décennie pour comprendre ce qui a provoqué cette étincelle. À l’époque, Geneviève roulait sa bosse comme océanographe et se consacrait à sonder les fonds marins. Sur la terre ferme, sa sœur Stéphanie conjuguait les exigences de la vie familiale à une carrière prenante dans le domaine de la télévision. « C’est à l’aube d’un retour de congé parental que, toutes les deux, nous avons eu envie de troquer le stress et la frénésie du métro-boulot-dodo contre autre chose », se souvient Stéphanie.

« Tout s’est joué pendant un souper de famille, à partir d’une petite étincelle », précise Geneviève Tremblay.

Cocon pour la famille active

Cette « autre chose » dont rêvaient les sœurs Tremblay s’est concrétisée en 2013, lorsqu’elles ont ouvert leur studio d’entraînement à Boisbriand. Si la formule a fait des petits depuis, le Studio Moov était parmi les premiers à l’époque à se spécialiser dans la mise en forme et le bien-être des futures et nouvelles mères. Grâce à cette aventure entrepreneuriale, Geneviève et Stéphanie ont su marier leur passion pour le sport et l’entraînement physique — un univers dans lesquels elles gravitaient en dilettante — à leurs valeurs familiales.

« Il s’est bâti autour du studio une communauté de mères et de familles, explique Geneviève. Les mères nous adoptent pendant leur grossesse, puis elles viennent nous revoir pour les entraînements postnataux, et nous les retrouvons plus tard dans les cours parents-enfants. » L’esprit de famille qui règne à cet endroit le distingue des salles de sport et centres d’entraînement traditionnels. Les « Moovsisters » se sont donné pour mission de faire bouger la famille et d’offrir un cocon où tout le monde se sent bien.

Le premier legging biodégradable au pays

C’est entre les murs du studio qu’a fini par jaillir une autre étincelle : celle qui a mené à la confection d’un legging technique conçu précisément pour le corps féminin. « Dans les cours de groupe, on terminait un enchaînement d’exercices et, systématiquement, toutes les participantes réajustaient leur legging, raconte Stéphanie. On s’est dit qu’il y avait certainement moyen de faire mieux. » De là est née une collection de vêtements d’entraînement hautement performants qui permettent à la femme de bouger avec assurance et aisance : Moov Activewear.

« Mais il fallait faire mieux sur le plan environnemental aussi », ajoute l’entrepreneure. Résultat : les « Moovsisters » et leur équipe se sont mises au travail. Mettant à contribution l’expertise en océanographie de Geneviève, elles ont créé le premier legging biodégradable à voir le jour au Canada. La fibre textile mise au point, le BIO-MOOVFLEX™, a l’avantage de libérer nettement moins de microplastiques dans nos cours d’eau que les tissus synthétiques, qu’ils soient recyclés ou neufs. En fin de vie, le legging se biodégradera en 4 ans, au lieu de passer près de 400 ans au centre d’enfouissement.

« Le studio, c’est notre laboratoire de recherche et développement ! » lance Stéphanie.

Freiné dans sa course

Malheureusement, la pandémie est venue freiner la croissance du Studio Moov au moment même où il avait le vent dans les voiles. Le centre de mise en forme de Boisbriand avait déjà vu sa superficie doubler et des plans d’expansion étaient dans les cartons. Néanmoins, en bonnes entrepreneures qu’elles sont, Stéphanie et Geneviève Tremblay se sont adaptées, et plus d’une fois : elles ont transporté la grande famille Moov dans le virtuel, elles ont lancé une plateforme mobile d’entraînement et elles se sont serré les coudes pendant les longs mois où les lumières du studio sont restées fermées. Quand le moral de l’une flanche, l’autre reprend le flambeau ! « Une chance que nous sommes deux, avoue Geneviève. Il y en a toujours une qui demeure forte quand l’autre vit un creux. »

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