Cadre financier de Québec solidaire

568 millions pour faire la souveraineté

Trois-Rivières — Un gouvernement de Québec solidaire (QS) augmenterait sur quatre ans les dépenses de l’État de 36 milliards, et les revenus de 25 milliards, notamment en imposant davantage les revenus de 100 000 $ et plus. Le cadre financier du parti est toutefois à l’équilibre puisqu’il met fin aux versements dans le Fonds des générations. En outre, il dépenserait un demi-milliard de dollars pour préparer l’indépendance du Québec.

« Pas question d’augmenter les impôts sur le revenu pour la classe moyenne, pas question d’en demander plus aux PME. Les gens qui font 100 000 $ par année vont devoir contribuer un peu plus, les grandes entreprises aussi », a résumé le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse.

La hausse des revenus passe surtout par une hausse des taxes (12,3 milliards) pour les grandes entreprises (500 employés et plus) et la hausse d’impôt des plus riches (14,6 milliards).

« L’argent ne tombe pas du ciel, il ne pousse pas dans les arbres, on va aller le chercher. »

— Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

Ces revenus additionnels servent à faire face aux trois grandes crises identifiées par l’équipe de M. Nadeau-Dubois : la crise du coût de la vie, de la santé et du climat. Il financera ainsi son plan climat (780 millions par année), sa révolution du transport collectif (près de 600 millions par année), le virage vers les soins à domicile (1,3 milliard par année) ou un régime d’assurance publique dentaire (750 millions par année), notamment.

Fin de l’incorporation des médecins

Le parti est très optimiste. Il croit pouvoir économiser dès la première année sur les achats de médicaments grâce à PharmaQuébec (1,35 milliard), avec une déclaration de revenus unique qui doit pourtant être négociée avec Ottawa (165 millions) ainsi qu’avec le plafonnement du salaire des médecins (516 millions) ou la taxe GAFAM (150 millions). « On est confiants dans la première année d’un mandat solidaire de mettre en place ces mesures », a expliqué le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois. Dès son arrivée au pouvoir, il mettrait fin à l’incorporation des médecins. Cette pratique, qui permet aux médecins de payer moins d’impôt, a été critiquée par des politiciens par le passé, notamment le caquiste Bernard Drainville en 2015 alors qu’il tentait de devenir chef du Parti québécois.

QS compte investir 142 millions par année pour créer une Assemblée constituante, « pour rédiger la Constitution du pays qui va être soumise au référendum ». « C’est l’équivalent du budget de l’Assemblée nationale du Québec », a plaidé M. Nadeau-Dubois. Le parti s’engage à ce que durant son mandat, « seuls les Québécois et les Québécoises ayant des revenus dépassant 100 000 $ par année verront augmenter leur contribution fiscale ». Insérez toutefois un bémol : cela n’inclut pas l’imposition de 1000 $ par million au-delà d’un actif net d’un million.

Du côté des infrastructures, QS hausserait les investissements de 32,5 milliards : en grande partie pour améliorer l’offre de transport collectif.

Sous un gouvernement de Québec solidaire, la dette brute de la province augmenterait de 212 milliards à 280 milliards d’ici 2026-2027, soit de 42 à 44 % du PIB.

En après-midi, le chef caquiste, François Legault, a pilonné cet aspect du cadre financier de QS, qu’il juge trop dépensier et qui taxe trop les entreprises et les citoyens. Il s’en prend directement à la proposition d’augmenter la dette pour faire croître le budget des infrastructures en transport collectif. M. Legault estime que ce plan nuit aux générations futures : « Ils veulent augmenter au net les infrastructures de 32,5 milliards, ça veut dire 32,5 milliards de plus de dettes qu’on laisse à nos enfants. On ne peut pas. […] La solution, ce n’est pas de taxer plus et d’endetter les Québécois », a-t-il dénoncé. Le chef du Parti conservateur, Éric Duhaime, a lui aussi attaqué le plan de QS, qui met fin aux versements du Fonds des générations, une décision qu’il dénonce.

QS réplique que l’endettement du Québec est maîtrisé. « On reste sous le 45 % du PIB de la dette. C’est l’engagement de Jean Charest », a plaidé le candidat et économiste Simon Tremblay-Pepin.

Projets polluants annulés

• Autoroute 19 entre Laval et Bois-des-Filion

• Autoroute 25 vers Sainte-Julienne

• Autoroute 30 entre Brossard et Boucherville

• Autoroute 13 à Saint-Eustache

• Économie prévue : 5,28 milliards

S’il compte arrêter d’investir dans le Fonds des générations, Québec solidaire va créer un Fonds d’urgence climatique et y versera 500 millions par année.

Augmentation des impôts sur les riches (en plus de l’impôt sur les actifs nets supérieurs à 1 million)

• 100 000 $ : 170 $

• 125 000 $ : 630 $

• 150 000 $ : 1 130 $

• 200 000 $ : 2 130 $

• 300 000 $ : 6 340 $

• 500 000 $ : 14 840 $

• 1 000 000 $ : 36 670 $

La classe moyenne selon Québec solidaire

Québec solidaire se fait accuser par la Coalition avenir Québec de taxer la classe moyenne. Le parti rétorque que la CAQ est « déconnectée » de la « vraie » classe moyenne et contre-attaque en dévoilant sa définition de la classe moyenne.

La classe moyenne, basée sur l’avoir net :

Ménage ayant accumulé de 22 200 $ à 829 000 $ d’actif net

(QS exclut les 20 % des ménages les plus riches et les 20 % les plus pauvres. À noter que l’impôt sur les actifs nets de plus d’un million de dollars et sur les grandes successions s’applique à partir du premier million, par individu)

La classe moyenne basée sur le revenu après impôt :

Pour les particuliers, en 2019, la classe moyenne se situe entre 24 525 $ et 65 400 $.

Pour les ménages, en 2019, la classe moyenne se situe entre 44 850 $ et 119 600 $.

Legault imprécis sur le troisième lien, Duhaime et Anglade exigent les études 

Québec et Donnacona — Les imprécisions de François Legault sur le troisième lien, qui a semé la confusion vendredi sur ses intentions entre la construction d’un pont ou d’un tunnel, poussent ses adversaires Éric Duhaime, du Parti conservateur, et Dominique Anglade, du Parti libéral, à exiger que les études dont il dispose soient rendues publiques au cours de la campagne électorale.

Alors qu’il présentait à Québec ses engagements pour la région de la Capitale-Nationale, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a été questionné sur son projet de construction d’un troisième lien routier entre Québec et Lévis.

Si les études en cours de réalisation, dont les travaux de forage qui doivent déterminer la nature du sol où doit passer le tunnel prévu par la CAQ, ne sont pas concluantes, M. Legault réviserait-il sa promesse ?

« Il y a un besoin pour un troisième lien. Pour moi, c’est une évidence. Reste à décider si c’est un pont ou un tunnel. Nous, on souhaite un tunnel. »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec

Quand on a relevé qu’il ne fermait pas la porte dans sa réponse à la construction d’un nouveau pont, le chef caquiste a répondu : « Actuellement, c’est clair qu’il y a un besoin. Combien de voies ? On a commencé à six voies, on est rendu à quatre voies, mais c’est sûr qu’il y a un besoin pour un troisième lien. »

Cette déclaration a par la suite été corrigée par M. Legault, qui a précisé sa pensée à plus d’une reprise en cours de journée.

« On ne peut pas télétransporter le monde entre Québec et Lévis. C’est un pont ou un tunnel. Dans la balance des inconvénients, je suis convaincu que c’est mieux un tunnel qu’un pont », a-t-il dit.

Legault veut un chèque en blanc, dit Duhaime

Pour Éric Duhaime, les électeurs ne doivent pas aller aux urnes sans avoir vu les études sur le troisième lien. Le chef conservateur, qui tente de ravir des circonscriptions à la CAQ dans la grande région de Québec, accuse son adversaire caquiste de demander « un chèque en blanc de 6,5 milliards » puisqu’il ne veut pas donner de plus amples détails sur ce projet.

« Est-ce que son projet, c’est juste un écran de fumée pour avoir des votes et flouer la population de Québec comme il nous a floués sur un paquet d’autres enjeux depuis quatre ans ? », a-t-il demandé à la petite foule de partisans réunis dans le stationnement d’un concessionnaire automobile de Donnacona.

Qu’adviendrait-il si les études commandées par le gouvernement venaient à démontrer qu’un tunnel est la meilleure option ? « Je ne suis pas quelqu’un de borné, sauf qu’il n’y a personne qui m’a convaincu du contraire », a répondu Éric Duhaime.

La cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, met pour sa part François Legault « au défi […] de rendre publiques toutes les études sur un pont ou un tunnel entre Québec et Lévis avant le Face-à-Face de TVA », le 15 septembre.

Legault refuse de dévoiler les études

À ce sujet, François Legault persiste et signe : même s’il demande aux citoyens du Grand Québec un « mandat fort » pour réaliser un tunnel autoroutier entre la capitale et Lévis, il n’est pas question pour lui de dévoiler les études que le gouvernement détient.

« Les études nous montraient qu’il y avait un besoin. Et les études regardaient la possibilité d’avoir un pont à l’est. Là, les nouvelles études vont considérer les besoins centre-ville à centre-ville. […] Je m’attends à ce que dans l’étude, il va y avoir une augmentation de l’achalandage prévu. »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec

Le projet de la CAQ, qui est passé de six à quatre voies, a un coût estimé à 6,5 milliards. M. Legault a assuré vendredi que ce prix était un maximum, même si les travaux de forage afin de connaître la nature du sol où doit passer le tunnel ne sont pas terminés.

De son côté, Dominique Anglade promet un tramway entre Québec et Lévis qui passerait sur un pont ou dans un tunnel. Elle ne chiffre pas son engagement et dit de surcroît qu’elle utiliserait les « 10 milliards du tunnel caquiste » pour financer l’ajout de 2000 lits dans le réseau hospitalier, au coût de six milliards, et la rénovation des écoles (quatre milliards). Mme Anglade ne tient donc pas compte du fait que la CAQ a ramené l’estimation de son tunnel à 6,5 milliards.

Québec solidaire a annoncé la semaine dernière vouloir instaurer un service rapide par bus « du centre-ville de Lévis à l’ouest de Québec, en passant par le pont de Québec ». Le Parti conservateur d’Éric Duhaime propose une autoroute qui traverserait une partie de l’île d’Orléans pour rejoindre un nouveau pont vers Lévis. Pour sa part, le Parti québécois créerait une ligne de train léger de centre-ville à centre-ville, entre Québec et Lévis. C’est un lien sous-fluvial qui relierait les deux rives.

— Avec Tommy Chouinard, La Presse

Critique de la mise en berne du fleurdelisé

« J’ai mal choisi le moment », admet St-Pierre Plamondon

Montréal et Québec — Paul St-Pierre Plamondon admet avoir critiqué la mise en berne du drapeau du Québec trop rapidement jeudi, à peine quelques heures après le décès de la reine Élisabeth II. François Legault l’accuse d’avoir fait « de la petite politique ». Il refuse du même souffle d’avoir un débat sur la place de la monarchie au Québec.

Le chef du Parti québécois (PQ) en convient : « J’ai eu une réaction trop spontanée, j’ai mal choisi le moment parce que sur le coup, je m’adressais au gouvernement du Québec et si ç’a froissé des gens, ce n’était pas ça mon intention », a-t-il expliqué vendredi en marge d’une annonce sur la rénovation des écoles à Montréal.

Jeudi, Paul St-Pierre Plamondon a dénoncé sur les réseaux sociaux la décision du gouvernement Legault de mettre le drapeau du Québec en berne sur la tour centrale de l’hôtel du Parlement jusqu’au jour des funérailles. Sur Twitter, le chef a écrit que François Legault « ne devrait pas traiter la reine d’Angleterre en chef de l’État québécois ni donner de crédibilité à un régime colonial britannique illégitime au Québec. »

« J’en reviens pas de ce qu’a fait M. St-Pierre Plamondon. Bernard Landry dans le temps, quand la reine mère est morte, […] Bernard Landry a mis le drapeau du Québec en berne. Les États-Unis, qui sont indépendants depuis longtemps, ont fait la même chose. Que Paul St-Pierre Plamondon vienne faire de la petite politique avec la monarchie le jour du décès de la reine Élisabeth II, j’en reviens pas », a critiqué le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault.

Quelle place pour la monarchie ?

Paul St-Pierre Plamondon ne regrette pas d’avoir tenu ses propos, mais convient que cette « discussion légitime » sur la place de la monarchie au Canada et au Québec doit avoir lieu à un autre moment. « Ayons cette discussion-là, mais pas aujourd’hui », a-t-il dit, promettant d’y revenir au cours de la campagne.

Selon lui, malgré le legs majeur de la reine Élisabeth II, « on ne peut pas nier qu’elle représentait également une institution : la couronne britannique, qui a causé un préjudice important tant aux Québécois qu’aux Nations autochtones ».

S’il avait été au pouvoir, il explique qu’un représentant du Québec aurait assisté aux funérailles de la reine et qu’il aurait expédié « une missive très claire sur le fait qu’on partage leur deuil et qu’on leur offre nos sympathies et notre respect », mais qu’il n’aurait pas mis le drapeau en berne.

François Legault, pour sa part, ne veut pas rouvrir des débats constitutionnels afin de remplacer le système politique canadien, une monarchie constitutionnelle, par une république. « Ce n’est pas dans nos priorités pour le prochain mandat », a dit le chef caquiste vendredi après être allé signé le registre des condoléances au bureau du lieutenant-gouverneur à Québec.

La mort de la reine Élisabeth II pourrait rouvrir la question de la place de la monarchie au pays, selon des experts. Le constitutionnaliste et ex-ministre libéral Benoît Pelletier est d’ailleurs catégorique : « Le débat va s’imposer par lui-même », a-t-il dit à La Presse.

Mais changer le régime politique canadien nécessiterait de modifier la Constitution du pays. Questionné au sujet de l’appétit des Québécois pour ce débat, François Legault a répondu que ce n’était à tout le moins pas un de ses engagements.

Décryptage

Les minihôpitaux privés, la solution à l’engorgement des urgences ?

Des minihôpitaux privés pour désengorger les urgences québécoises ? La promesse de la Coalition avenir Québec (CAQ), annoncée la fin de semaine dernière, laisse perplexes des analystes du système de santé.

Deux centres médicaux du genre, à mi-chemin entre les groupes de médecine familiale (GMF) et les hôpitaux, verront le jour dans l’est de Montréal et à Québec si le parti est réélu le 3 octobre prochain. Les soins seront entièrement couverts par la RAMQ, mais la construction et la gestion de ces minihôpitaux relèveront du privé.

Le ministre sortant de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, espère ainsi réduire de 30 % à 40 % l’achalandage dans les urgences en redirigeant les « cas mineurs » vers les GMF et les minihôpitaux privés.

Or, pour François Béland, coauteur de l’essai Le privé dans la santé : les discours et les faits, ces minihôpitaux n’amélioreront pas le temps d’attente dans les urgences pour bon nombre de patients.

« C’est vrai qu’une partie du goulot d’étranglement, ce sont les patients ambulatoires. Mais il y a aussi tous les patients qui attendent sur des civières dans les couloirs des urgences, faute de lits disponibles », dit-il en citant les exemples des hôpitaux de Mont-Laurier et de Saint-Jérôme, où le taux d’occupation des civières aux urgences a atteint 240 % et 155 %, mardi.

« Il manque de lits dans les hôpitaux. On a de la difficulté à faire monter les patients vers les étages. Quand on se compare aux pays où le système de santé va plutôt bien, on remarque que nous avons moins de chambres par tranche de 100 000 habitants et souvent moins de médecins », explique le chercheur à l’Institut Lady Davis à l’Hôpital général juif.

Roxane Borgès Da Silva, économiste et professeure de santé publique, se demande où sera recruté le personnel de ces minihôpitaux dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre.

« On risque de déshabiller Pierre pour habiller Paul. On risque de nuire à notre système public. »

— Roxane Borgès Da Silva, économiste et professeure de santé publique

La chercheuse est d’avis qu’il aurait été préférable de s’attarder aux conditions de travail du personnel de la santé et à la rétention de celui-ci plutôt que d’investir dans une nouvelle structure.

« À court terme, c’est une solution qui semble intéressante, mais à long terme, ça ne règle pas le problème du personnel qui quitte les hôpitaux », dit-elle.

Plus efficace, mais à quel prix ?

Louis-Martin Rousseau, professeur à Polytechnique Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en analytique et logistique des soins de santé, croit que la construction de ces minihôpitaux est une bonne nouvelle pour les patients. Et pour les contribuables ? Il en est moins sûr.

« Avoir cette structure intermédiaire qui sera spécialisée dans les cas plus simples, les cas qui n’ont pas besoin d’une hospitalisation, c’est une bonne idée d’un point de vue organisationnel. D’autres pays dans le monde ont ce genre de structure qui est davantage axé sur le volume que sur les cas lourds et diversifiés », explique-t-il.

Mais la participation du privé dans ces nouveaux petits hôpitaux titille les trois experts consultés par La Presse.

« Les entreprises devront faire des profits, contrairement aux CISSS et aux CIUSSS qui ne cherchent pas à faire de l’argent. »

— Roxane Borgès Da Silva, économiste et professeure de santé publique

En conférence de presse samedi, le ministre Christian Dubé a estimé à 35 millions le coût de construction de chacun des deux minihôpitaux. Il a affirmé que la facture sera assurée par le privé. « Mais à la fin, ce sont les contribuables qui vont payer, car aucune entreprise ne va se lancer dans une aventure déficitaire », soutient le professeur François Béland.

Ce dernier affirme que l’annonce de la CAQ laisse plusieurs questions en suspens : comment les entreprises impliquées vont-elles récupérer leurs 35 millions investis dans la construction de ces minihôpitaux ? Les gestionnaires auront-ils le même salaire que ceux des hôpitaux ? Traiter une infection urinaire – au public comparativement au privé – coûtera-t-il le même prix à l’État ?

« En fait, pourquoi ces minihôpitaux ne sont pas gérés par le public ? Est-ce qu’on a tellement peu d’argent au Québec que le gouvernement ne peut pas investir lui-même ? », se demande M. Béland, sceptique.

« Est-ce que le privé est tellement efficace que même en lui payant des profits, ça va nous revenir moins cher ? Moi, je n’y crois pas et je demande qu’on me le démontre ! », lance-t-il.

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