À la carte

Où aller pour bien boire et bien manger ? Chaque semaine, notre équipe vous présente les nouveautés et les évènements qui font vibrer la scène gastronomique.

En vedette

Une brasserie franco-montréalaise pour Villeray

La rue de Castelnau vient de devenir un peu plus festive avec l’arrivée de Casavant, très jolie table de mange-tard qui se réclame de la brasserie française. Ouvert sept soirs sur sept dès 17 h, avec des fourneaux qui ne s’éteignent pas avant minuit, l’endroit souhaite, entre autres, devenir le rendez-vous des travailleurs de la restauration.

Mais, naturellement, tout le monde est bienvenu au Casavant. C’est une belle addition au quartier, où on se voit très bien s’installer pendant quelques heures avec un groupe d’amis et commander l’ensemble du court menu, mais aussi s’asseoir au bar pour avaler une roborative assiette de saucisse maison et sa purée, avec un verre de rouge.

Le restaurant porte le nom de la grand-mère d’un des quatre copropriétaires, Matisse Deslauriers, lui-même né à un jet de pierre de son nouveau chez-soi. Le jeune restaurateur possède aussi partiellement l’agence de représentation en vin À boire debout, qui remplit plusieurs étages du cellier, en cohabitation avec d’autres agences amies.

Il y a un peu (beaucoup) de vinvinvin dans ce Casavant. Nikolas DaFonseca, Antonin Frénette-Laporte et Marina De Figueiredo ont cru au projet et investi. Geoffrey Gravel, avec qui Matisse travaillait dans ce populaire bar à vin de la rue Beaubien E., est aussi copropriétaire actif, tout comme la comédienne Amélie Demchuk.

Reste le chef Charles-Tristan Prévost. Ce dernier sort tout juste des cuisines du Club chasse et pêche. Il a passé les cinq dernières années au sein du groupe qui possède également Le Filet et Le Serpent et chérit les apprentissages qu’il a faits pendant son temps au Satay Brothers, aux côtés du copropriétaire Mathieu Winnicki.

Bien qu’ils aient étudié à la même école secondaire, avec une seule année de différence, Charles et Matisse ne se connaissaient pas vraiment. Mais à la première rencontre du quatuor, « ça a marché immédiatement ». Et jusqu’ici, il semble que les bonnes ondes soient au rendez-vous.

En hommage à la cuisine bistrotière de leurs adresses parisiennes préférées, les proprios tenaient à avoir une saucisse-purée au menu. Mais contrairement aux brasseries/bistrots classiques de la Ville Lumière, Casavant n’a pas un menu de deux pages qui fait le tour du répertoire ; la dizaine de propositions tient sur une feuille. Certains plats seront immuables, d’autres saisonniers, comme le risotto aux chanterelles et la délicieuse assiette de maïs qui tire à sa fin.

La salle de 45 places a été très bien exorcisée par la firme MRDK (Ménard et Dworkind). Le mariage épuré de détails Art déco et surréalistes (dont une superbe toile noir et blanc de l’artiste Nicolas Grenier) efface le passé un peu chaotique de ce local qui a connu un peu trop de restaurants dans la dernière décennie. On sent que cette fois-ci, ça devrait coller !

350, rue de Castelnau, Montréal

— Ève Dumas, La Presse

Ouverture

Un nouveau Chez Cheval sur la Rive-Sud

Quatre ans après l’ouverture de Chez Cheval à Mont-Saint-Hilaire, Louis-François Marcotte et sa conjointe, la comédienne Patricia Paquin, multiplient leurs adresses. Le 31 juillet dernier, ils ont inauguré un second café-comptoir sur la Rive-Sud. « J’appelle ça des timings. Je n’avais pas de planification en ce sens », avoue le chef, qui s’est laissé charmer par le local d’un ancien bistrot. Situé à Sainte-Julie, à proximité de l’autoroute 20, ce jeune Cheval ressemble beaucoup à son grand frère et partage sa mission d’engager et d’intégrer des personnes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme. Au menu, on retrouve, en plus du café et des viennoiseries, les sandwiches-signatures qui font le bonheur des clients depuis 2019, comme la baguette jambon beurre ou le sandwich italien, garni d’aubergines, de capicolle et de mortadelle. L’arrivée de l’automne marquera l’apparition sur la carte de la soupe et d’un grilled cheese. « C’est de la nourriture confortable, bien faite et accessible », résume Louis-François Marcotte. Du tartare et des bols de poké sont aussi proposés certains jours de la semaine. Des plats prêts-à-manger, comme de la lasagne ou du poulet au beurre, de même que quelques produits d’épicerie sélectionnés pour leur qualité complètent l’offre de cette sympathique nouvelle adresse rapidement adoptée par les gens du coin et ceux de passage.

2020, chemin du Fer-à-Cheval, Sainte-Julie

— Véronique Larocque, La Presse

Évènement

MYCO Gastronomie forestière : la Mauricie s’invite à Montréal

Les produits comestibles de la forêt mauricienne seront à l’honneur au restaurant de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), à Montréal, du 19 au 23 septembre. De l’amuse-bouche au dessert, champignons, épices, noix et petits fruits de cette région seront mis en valeur dans un menu développé par la cheffe exécutive Karine Beauchamp et le chef pâtissier Éric Champage, en collaboration avec le lauréat du prix révélation aux derniers Lauriers de la gastronomie, le chef Samy Benabed, de l’Auberge Saint-Mathieu. Cette semaine thématique n’est qu’un avant-goût de la 7e édition de MYCO – Rendez-vous de la gastronomie forestière, qui se déroulera du 29 septembre au 9 octobre en Mauricie. De Maskinongé à Saint-Stanislas en passant par Trois-Rivières et Shawinigan, une vingtaine de restaurants des quatre coins de cette grande région offriront des plats mettant en vedette les saveurs de la forêt. Comme par le passé, un concours culinaire opposera les établissements participants. Cette fois-ci, c’est avec leurs tapas qu’ils devront impressionner juge et public. Le gagnant sera dévoilé le 9 octobre prochain lors de l’évènement Délices d’automne, à Trois-Rivières. Un concours de mixologie entre restaurants, des excursions de cueillettes de champignons et un marché forestier, qui se tiendra le 1er octobre à Louiseville, comptent aussi dans la programmation de MYCO 2023.

— Véronique Larocque, La Presse

Actualités

Meilleurs nouveaux restos canadiens : présélection dévoilée

C’est un palmarès attendu chaque année partout au pays. Le magazine enRoute, propulsé par Air Canada, a dévoilé la présélection des 30 finalistes pouvant espérer remporter le titre du Meilleur nouveau resto canadien, ou du moins, se hisser dans le convoité top 10. Le Québec est la province la plus représentée lors de cette 22e édition avec huit restaurants : 9 Tail Fox, Anémone, Bonheur d’occasion, Le Molière par Mousso, Les Mômes et Cabaret l’Enfer représentent la métropole. Espace Old Mill (Stranbridge East) ainsi que Melba, à Québec, complètent la liste des établissements québécois s’étant démarqués. La Colombie-Britannique et l’Ontario tirent bien leur épingle du jeu avec sept nommés, alors que suivent l’Alberta (3), le Manitoba (2), la Nouvelle-Écosse (2) et Terre-Neuve (1). Afin de déterminer cette présélection, l’organisation fait appel à un panel d’une quarantaine d’experts indépendants (dont l’autrice de ces lignes), un peu partout au pays, qui transmettent leurs coups de cœur, ouverts entre la fin du printemps 2022 et 2023. À partir de cette présélection, une critique resto visite de façon anonyme des restaurants d’un océan à l’autre afin d’établir l’ultime top 10, qui sera dévoilé le 1er novembre, lors d’une soirée qui se déroulera à Toronto.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

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