Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium

30 ans et 1000 projets plus tard

Qui dit innovation et aluminium… dit Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium (CQRDA). Célébrant ses 30 ans en 2022, le CQRDA a collaboré à plus de 1000 projets et poursuit comme jamais sa mission de créer des liens entre les chercheurs et les entreprises. Survol.

Ces temps-ci, le Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium joue un rôle clé dans l’actuelle mise en place des HIFA (Halles d’innovation et de formation avancée), à Rivière-du-Loup. Ce centre d’innovation de 30 millions de dollars vise à augmenter les capacités technologiques en automatisation, en robotique et en intelligence manufacturière des entreprises.

Les HIFA feront notamment la part belle aux emballages. Dans la foulée, Premier Tech et Cascade, deux chefs de file en matière d’emballages innovants et de systèmes d’emballages intelligents, sont intimement liés au projet. Les HIFA seront d’ailleurs installés près du campus de la multinationale Premier Tech.

« Notre association aux HIFA permettra de mieux outiller les équipementiers dans la transformation numérique, l’intelligence manufacturière, etc. C’est une relation gagnant-gagnant », explique Gilles Déry, PDG du CQRDA.

« Un work in progress »

Bref, le CQRDA fait de nouveau ce qu’il sait faire le mieux : promouvoir l’utilisation de l’aluminium de la meilleure manière qui soit. Depuis sa création en 1992, ce centre de recherche et développement a tiré la filière de l’aluminium vers le haut, rappelle Gilles Déry.

« Certains disent qu’on n’utilise pas assez d’aluminium au Québec. C’est un work in progress. Il y a une volonté gouvernementale. Ça se développe. Il faut être patient. »

– Gilles Déry, PDG du CQRDA

Le Québec a longtemps été un simple producteur de lingots d’aluminium, ajoute M. Déry. Grâce au CQRDA, des équipementiers ont commencé à voir le jour, ce qui a favorisé l’émergence de nouvelles entreprises, mais surtout de nouveaux produits innovants et de nouveaux procédés.

Au fil des ans, l’organisme a accompagné des entreprises québécoises, dont Verbom (qui, depuis, est devenue un sous-traitant stratégique de Tesla), MOS Rack (support de toit avec bras articulé pour automobiles) ou 3L Innogénie (système de construction « Upbrella » se substituant aux échafaudages), etc.

À l’origine un Centre de liaison et de transfert (CLT), le CQRDA fait aujourd’hui partie des neuf Regroupements sectoriels de recherche industrielle (RSRI) du Québec. Il dispose ainsi d’une enveloppe annuelle de quelque 6 millions afin d’appuyer les projets de recherche et de développement dans le secteur de l’aluminium, dont PSIAL, PSO-V2B et autres INNOV-Rm.

Sa propre maison d’édition

Question de bien cibler les projets porteurs, le CQRDA possède son propre comité scientifique, lequel compte 14 membres issus des milieux industriel, de la recherche et de l’enseignement. « Ce qui est intéressant, c’est que les promoteurs sont devant nous à nous expliquer leurs idées. Ça crée des maillages et de la synergie », se félicite Gilles Déry.

Autre signe qui ne ment pas sur les visées du CQRDA : la création en 2003 des Presses de l’aluminium (PRAL). Cette maison d’édition a publié une quinzaine d’ouvrages didactiques destinés autant aux maisons d’enseignement (collégiales et universitaires) qu’aux entreprises et aux travailleurs spécialisés (dont les soudeurs).

« Si on veut que les gens fassent la promotion de l’aluminium ou qu’ils l’incluent dans leur enseignement ou leur travail, il faut leur donner le matériel nécessaire », résume le PDG du CQRDA, qui publie également le magazine spécialisé AL13.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.