Mid-century (très) moderne
Il y a de ces personnes dont l’apparence est toujours impeccable. On en connaît tous. Leur coiffure, leurs vêtements, leur tenue, tout tombe parfaitement. C’est un peu cette impression qu’on a eue en parcourant la maison d’Isabelle Levac et de son mari Normand. Leur vaste plain-pied de Laval est irréprochable. Rien ne détonne, du plancher au plafond. C’est que le couple, qui a acquis la propriété en 2018, a mis des centaines d’heures à la peaufiner.
« Quand on l’a achetée, on a tout de suite compris que la maison avait du potentiel, raconte Isabelle. Mais elle avait besoin d’amour. On n’a pas hésité. »
Située près de la marina et du lac des Deux Montagnes dans cette enclave privilégiée qu’est Laval-sur-le-Lac, la maison est assise sur un coin de rue « très, très tranquille », affirme sa propriétaire. Le terrain de près de 20 000 pi2 est entouré de verdure, dont une haute (lire immense) haie de thuyas qui borde la partie arrière du périmètre.
Si les extérieurs ont gardé leur cachet mid-century modern du début des années 1960, les intérieurs sont entrés dans la modernité. Les cloisons sont tombées, les pierres ont été mises à jour, les poutres du plafond ont été peintes en blanc, comme toutes les surfaces. « Les derniers propriétaires affectionnaient une couleur, le beige. Et les tapis. Il y en avait dans toutes les pièces. Et le papier peint. C’était un style intéressant, luxueux même, mais figé dans les années 1980, date à laquelle avaient eu lieu les dernières rénos. »
La totale
En entrant, Isabelle savait exactement ce qu’elle voulait : une nouvelle cuisine (avec espace café ET minibar), aérée et pleine de rangements, des pièces lumineuses, de nouveaux recouvrements de planchers, chauffants bien sûr, de nouvelles fenêtres, de nouvelles portes à jolie ferronnerie... bref, la totale.
Exit donc le préfini, les bandes de papier peint qui longent le plafond et le popcorn du sous-sol.
« Tout y a passé. On ne pensait pas en faire autant, mais vous savez, quand on souffre du syndrome “tant qu’à faire”, c’est facile de se laisser porter… »
— Isabelle Levac, copropriétaire
Avec l’apport d’un entrepreneur qui l’a accompagné pendant quatre ans, le couple a réalisé des travaux d’envergure. « Il y a des jours où on démantelait l’échafaud pour s’en faire une table à manger ! À 17 h, c’était l’heure de l’apéro, même si on était au milieu des gallons de peinture. » Durant cette période, les deux fils de la famille ont préféré vivre chez leur tante qui habite à 400 m de là. On les comprend.
La démolition a révélé quelques surprises. « En retirant une des cloisons entre la salle à manger et le salon, on a découvert que le foyer était recouvert des mêmes pierres que celles des façades extérieures. On a retiré les panneaux en bois qui les cachaient et on les a peintes. » Le foyer, au centre, définit maintenant le rez-de-chaussée avec son blanc immaculé. Parlant peinture, certains éléments ont pris jusqu’à 12 couches pour les recouvrir adéquatement.
Malheureusement, les lattes du plafond d’une partie du rez-de-chaussée n’ont pas pu être récupérées, elles étaient trop abîmées. « On a recouvert de gypse celles qui étaient endommagées, mais on a conservé les autres qui n’avaient besoin que d’un solide nettoyage », explique Isabelle. Dans trois des quatre chambres du rez-de-chaussée ainsi que dans la salle de lessive, les plafonds ont conservé les lattes en bois si typiques des constructions de cette époque.
Cour arrière à la Mad Men
Si la devanture nous plonge dans l’univers de Mad Men avec son allée en demi-lune et ses grandes ouvertures, la cour arrière nous ramène véritablement à cette époque.
Dans cet espace scindé en deux par un muret arrondi en pierres rectangulaires abritant un foyer et un four, on trouve d’un côté l’incontournable pelouse et ses arbustes et de l’autre, une piscine creusée en forme de rein, très en vogue durant les années 1960. Le rez-de-jardin permet de sortir de la salle de jeux pour atteindre les pourtours de la piscine. Cette pièce abrite un spa, un gym, une petite cuisine, une salle de bains et une grande pièce pour jouer aux cartes ou au billard. Un atout certain pour les jumeaux du couple qui ont souvent fait la fête dans cet espace.
Maintenant que les enfants adultes ont quitté leur maison, les parents la trouvent bien grande. Ils ont comme projet de transformer celle des parents d’Isabelle en résidence intergénérationnelle. Les grands-parents habitent tout près, à quelques mètres du terrain de golf et face à la maison de la tante qui avait hébergé les jumeaux. « On sera tous ensemble et on aura plus de temps pour jouer au golf ! »
La propriété en bref
Prix demandé
1 879 000 $
Année de construction
1964, rénovée en 2008
Pièces
16 pièces comprenant 4 chambres, 3 salles de bains, 1 salle d’eau, 2 foyers au gaz, spa, piscine creusée avec foyer extérieur
Superficie du terrain
19 550 pi2
Évaluation municipale
1 031 300 $
Impôt foncier
7315 $
Taxe scolaire
900 $
Courtier
Erick Véziau, RE/MAX 2001