Immigration et aide à l'Ukraine

Biden s’en prend frontalement à Trump

Joe Biden s’en est pris frontalement mardi à Donald Trump, son très probable rival à la présidentielle de novembre, qu’il a accusé de manipuler le Parti républicain pour bloquer toute réforme de la politique migratoire et toute nouvelle aide à l’Ukraine.

« Donald Trump préfère instrumentaliser cette question [de l’immigration] plutôt que de la résoudre », a tonné le président démocrate, qui attaque rarement son prédécesseur de manière aussi ouverte, lors d’un discours à la Maison-Blanche.

Une porte-parole de l’ancien président a dénoncé un « mensonge éhonté », affirmant dans un communiqué que Donald Trump avait « créé la frontière la plus sûre de l’histoire, et [que] c’est Joe Biden qui est revenu sur ses décisions, semant la mort, la destruction et le chaos » dans tout le pays.

En jeu : un projet de réforme bloqué par l’opposition, qui prévoit plus de policiers aux frontières, des procédures d’asile plus strictes, et qui donne le pouvoir au président de fermer purement et simplement la frontière avec le Mexique, en cas d’arrivées de migrants supérieures à un certain seuil.

De ce projet de loi, péniblement négocié depuis des semaines par des sénateurs des deux camps, dépend aussi la reprise de l’assistance militaire américaine à l’Ukraine, interrompue depuis fin décembre, et toute nouvelle aide à Israël.

Conscient que le sentiment d’urgence s’est bien émoussé à Washington depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, Joe Biden réclame, lui, environ 60 milliards de dollars pour l’Ukraine et 14 milliards pour Israël depuis octobre, et ce, dans un même projet de loi qui lierait ces deux aides : une idée à laquelle nombre de républicains s’opposent, estimant qu’il ne revient pas au contribuable américain de financer un conflit qui s’enlise.

En réponse, les républicains ont proposé une enveloppe de 17,6 milliards de dollars pour Israël uniquement, à laquelle Joe Biden s’opposait, et qui a été battue mardi. Tous les représentants démocrates et 13 républicains ont voté contre.

L’impasse subsiste donc sur la question de l’aide internationale, rendue tributaire du dossier migratoire par les républicains, alors que les arrivées à la frontière avec le Mexique ne ralentissent pas – plus de 300 000 migrants y ayant été arrêtés en décembre, par exemple.

« Le plus dur »

Seulement voilà, la campagne pour l’élection de novembre est déjà entrée dans le vif du sujet, puisque ni Joe Biden ni Donald Trump ne rencontrent de concurrence réellement sérieuse pour l’investiture de leurs partis respectifs.

Et l’ancien président, derrière lequel le Parti républicain s’est déjà mis en ordre de bataille, n’entend certainement pas donner de victoire politique à son rival, ni se priver d’un argument de campagne qui semble porteur.

Dans un récent sondage rendu public par la chaîne NBC, 57 % des électeurs interrogés estiment que Donald Trump ferait mieux que Joe Biden pour contrôler l’immigration.

Pas question donc, pour les républicains, de soutenir un projet que Joe Biden présente comme « le plus juste », mais aussi « le plus dur » en matière d’immigration depuis des décennies.

L’exécutif américain avance par exemple que le texte a reçu le soutien d’un syndicat de la police aux frontières, qui juge qu’il n’est « pas parfait », mais que la réforme vaut mieux qu’un « statu quo ». Ce même syndicat, a souligné Joe Biden, avait appelé à voter pour Donald Trump en 2020.

Le président démocrate espère retourner cette opposition de la droite en sa faveur.

« Chaque jour d’ici au mois de novembre, les Américains sauront que si la frontière n’est pas sûre, c’est uniquement à cause de Donald Trump », a-t-il asséné.

« Il est temps pour les parlementaires républicains de montrer un peu de courage » face à l’ancien président, a-t-il réclamé.

Biden ne sera pas poursuivi pour sa gestion de documents confidentiels

Un rapport à venir, rédigé par un procureur spécial américain, critique la gestion de documents classés confidentiels par le président Joe Biden et ses collaborateurs, mais ne recommande pas de poursuites, a rapporté mardi le Washington Post. Ce texte très attendu du procureur spécial Robert Hur devrait être publié dans les jours à venir, selon le quotidien. M. Hur a été nommé par le secrétaire à la Justice Merrick Garland l’an dernier après que des documents classés « top secret » et datant de l’époque à laquelle M. Biden était vice-président ont été retrouvés en 2022 dans la résidence du démocrate dans le Delaware et dans l’un de ses anciens bureaux. L’ex-président Donald Trump est de son côté visé par des poursuites pénales pour gestion négligente de documents confidentiels. Selon le Washington Post, il existe des différences marquées entre les deux enquêtes. D’après le quotidien, le nombre de documents concernés dans l’affaire Biden est de moins de 20, tandis qu’il y en a environ 300 pour M. Trump.

— Agence France-Presse

Les républicains échouent à inculper le ministre chargé de l’immigration

Les républicains à la Chambre américaine des représentants ont échoué mardi à inculper le ministre de Biden chargé de l’immigration, Alejandro Mayorkas, qu’ils accusent d’avoir provoqué une crise migratoire à la frontière avec le Mexique. Les démocrates ont balayé la procédure, assurant que les républicains tentaient de faire du ministre un bouc émissaire en pleine année électorale.

— Agence France-Presse

Quand Joe Biden confond Macron et Mitterrand

Le président américain Joe Biden a confondu son homologue français Emmanuel Macron et un prédécesseur de celui-ci, François Mitterrand, mort il y a près de 30 ans, dans un discours de campagne partagé sur les réseaux sociaux. M. Biden, 81 ans, qui prononçait un discours dimanche à Las Vegas, dans le Nevada, a décrit une réaction de son homologue français lors d’une réunion du G7 en 2020. En plus de se tromper sur le nom du dirigeant, il lui attribue une mauvaise nationalité allemande, avant de se reprendre. La vidéo, où l’on voit M. Biden hésiter et chercher ses mots, a été vue et partagée des milliers de fois sur X.

— Agence France-Presse

Coup de filet anticorruption historique dans le logement social à New York

La justice américaine a annoncé mardi un coup de filet anticorruption « historique » dans le milieu du logement social et des HLM de New York avec quelque 70 arrestations et inculpations pour pots-de-vin et extorsions de fonds. Le procureur fédéral pour la juridiction de Manhattan, Damian Williams, a annoncé dans un communiqué « le plus grand nombre de poursuites fédérales pour corruption en une seule journée dans toute l’histoire du ministère de la Justice ». Ce sont « 70 anciens et actuels employés de la New York City Housing Authority qui ont été inculpés, suspectés d’avoir accepté des versements en liquide en échange de l’octroi de contrats », accuse la justice américaine.

— Agence France-Presse

La mère d’un adolescent auteur d’une tuerie reconnue coupable d’homicide involontaire

La mère d’un adolescent américain condamné à perpétuité pour avoir tué en 2021 quatre élèves dans son école avec une arme offerte par ses parents a été reconnue coupable mardi d’homicide involontaire. Les 12 jurés, qui avaient entamé leurs délibérations lundi matin au tribunal de Pontiac, dans le Michigan, ont rendu leur verdict mardi en début d’après-midi. Le prononcé de la peine de Jennifer Crumbley, 45 ans, mère d’Ethan Crumbley, a été fixé au 9 avril. Le père, James Crumbley, 47 ans, doit être jugé séparément en mars. Les parents sont poursuivis pour homicide involontaire résultant d’un manquement à leur devoir légal de contrôler les actes de leur enfant, âgé de 15 ans au moment des faits. Ils encourent une peine maximale de 15 ans de prison. Mme Crumbley a manqué à son « devoir de vigilance élémentaire », a affirmé vendredi au dernier jour d’audience la procureure du comté d’Oakland, Karen McDonald, estimant qu’une initiative de sa part aurait pu éviter la tuerie. Les parents venaient de lui offrir un pistolet.

— Agence France-Presse

Plus de 300 coulées de boue signalées à Los Angeles

L’une des tempêtes les plus pluvieuses de l’histoire du sud de la Californie a commencé à se calmer, mardi, après avoir déversé sur Los Angeles près de la moitié des précipitations saisonnières normales en seulement deux jours. Bien que la pluie s’atténue, la menace de glissements de terrain potentiellement mortels persiste. Les équipes sont intervenues dans 307 cas de coulées de boue et cinq bâtiments ont été jugés inhabitables depuis que la tempête alimentée par la rivière atmosphérique s’est abattue sur la région au cours du week-end, a déclaré Kristin Crowley, cheffe des pompiers de Los Angeles, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi. La tempête a traversé le nord de la Californie au cours du week-end, tuant trois personnes écrasées par des chutes d’arbres, avant de se déplacer vers le sud et de s’attarder.

— Associated Press

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