Sport étudiant

Chez eux au CEPSUM

Il est rare que deux étudiants athlètes aussi cotés que Catherine Dubois et Gabriel Chancy entreprennent leur carrière universitaire au même endroit en même temps. Déjà membres des programmes nationaux dans leur sport respectif, le hockey et le volleyball, Dubois et Chancy ont opté pour l’Université de Montréal et porteront les couleurs des Carabins cette saison. Mais si la première avoue être « tombée en amour » avec le CEPSUM récemment, le second y est pratiquement né ! Portraits de deux surdoués qui entendent bien mener leur équipe vers de nouveaux sommets.

CATHERINE DUBOIS

« JE SUIS UNE FILLE DE FAMILLE... »

Catherine Dubois est l’un des meilleurs espoirs du programme national de hockey féminin et pratiquement toutes les bonnes équipes de hockey universitaire rêvaient de la recruter.

« J’ai eu plus de 40 offres des États-Unis, mais je suis une fille de famille et j’ai préféré rester près de la maison, a raconté la jeune femme originaire de Charlesbourg, hier matin, au CEPSUM. Je suis littéralement tombée en amour avec l’Université de Montréal, avec le programme quand je suis venue visiter le CEPSUM.

« Isabelle Leclaire [l’entraîneuse-chef des Carabins] m’a convaincue que c’était le meilleur choix pour moi. Ici, je sais que serai toujours écoutée, qu’Isabelle et Pascal [Daoust, l’entraîneur associé] seront là pour me conseiller, aussi bien pour le hockey que pour mes études et ma vie. » 

« Aux États-Unis, on a parfois tendance à ne s’intéresser qu’à la joueuse de hockey... »

— Catherine Dubois

Celle qui vient d’avoir 20 ans revient du camp d’automne d’Équipe Canada à Calgary, où elle a pu côtoyer les joueuses qui l’inspirent depuis plusieurs années, Marie-Philip Poulin notamment. Elle s’est bien débrouillée en quatre matchs hors concours.

« C’était mes débuts avec l’équipe senior et c’est sûr qu’il y a une adaptation, avoue Dubois. Je n’ai pas de problème avec la vitesse, mais l’intensité est bien plus grande et il faut vraiment accorder autant d’importance au jeu défensif qu’à l’attaque. J’ai toujours été plutôt offensive [meilleure pointeuse au cégep Limoilou et dans toute la ligue collégiale en 2014-2015], mais je suis surtout une joueuse d’équipe.

« Ce sont les championnats qui m’intéressent, et avec les Carabins cette saison, je crois vraiment que nous avons l’équipe pour gagner celui du hockey universitaire canadien. Il y a eu quelques départs, mais nous sommes encore bonnes à toutes les positions », estime Dubois, une joueuse imposante qui aime foncer au filet adverse.

Isabelle Leclaire rappelle que Dubois est la première joueuse des Carabins à faire partie du programme national. « Nous sommes heureuses et fières qu’elle ait choisi de venir avec nous, a-t-elle souligné. Cela confirme que notre programme progresse continuellement, tout en nous obligeant à toujours offrir de meilleurs services à nos étudiantes athlètes. »

GABRIEL CHANCY

« MON RÊVE EST D’ALLER AUX JEUX OLYMPIQUES »

« Je devais avoir à peine 1 an la première fois que je suis venu au CEPSUM, rappelle Gabriel Chancy, nouvelle recrue de l’équipe de volleyball des Carabins. Mon père [Jean-Pierre] était l’entraîneur de l’équipe féminine et il me traînait avec lui...

« Avec les années, j’ai commencé à jouer et le volleyball est devenu une véritable passion pour moi. Je lisais des magazines sur ce sport, j’allais voir des matchs ou des extraits de matchs sur l’internet. »

Chancy s’est vite démarqué, même s’il jouait habituellement avec des joueurs plus âgés. En 2013, son père l’a encouragé à participer au camp de l’équipe nationale junior, même s’il était en avance d’un cycle... « En principe, j’aurais dû attendre le cycle de 2015 et je pensais davantage à l’équipe du Québec. Je voulais profiter de l’expérience et j’ai été le premier surpris quand on m’a annoncé que j’étais sélectionné pour les mondiaux juniors de 2013 ! »

Chancy, dont la mère Isabelle était aussi une joueuse de bon niveau, a encore participé aux championnats du monde junior cet été, devenant le seul Canadien à disputer deux fois le grand rendez-vous international. Et il a d’autres ambitions…

« C’est sur que mon rêve est d’aller aux Jeux olympiques », avoue celui qui joue à la position de passeur. 

« L’équipe canadienne senior est présentement en position de se qualifier pour les Jeux de Rio et je vise le cycle suivant, pour les Jeux de Tokyo. »

— Gabriel Chancy

En attendant de faire sa place en équipe nationale, Chancy entend bien aider les Carabins à remporter un premier titre provincial en 11 ans. « Laval a remporté les 10 derniers titres, 17 des 18 derniers, rappelle-t-il. Mais je suis convaincu que c’est possible de les battre ! »

Après toutes ces années à fréquenter le CEPSUM – « J’y ai sans doute passé plus de temps qu’à la maison ! » –, Chancy aurait pu être tenté d’aller jouer ailleurs. « C’est vrai, j’aurais pu aller en Alberta [les champions nationaux en titre] ou dans une autre université, mais on dit souvent que rester à la maison n’est jamais un mauvais choix.

« Je viens de faire mes études collégiales à Saint-Jérôme [il a mené les Cheminots au titre provincial] et je sais que j’aurai de multiples occasions de passer du temps à l’extérieur. Étudier à l’UdeM me semblait le meilleur choix. »

Comme son père est maintenant coordonnateur des affaires étudiantes et académiques de tous les programmes des Carabins, les études sont importantes chez les Chancy. « Je m’étais d’abord inscrit en droit, mais ma participation aux mondiaux juniors m’obligeait à rater les trois premières semaines de la session, explique Gabriel. J’ai donc préféré les études internationales, avec plusieurs cours de droit quand même. On verra plus tard où cela me mènera... »

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