Formation professionnelle

Mythes et réalités

Dans le monde de l’éducation, il y a encore des mythes qui perdurent en ce qui concerne la formation professionnelle (FP). En voici quelques-uns démystifiés afin d’y voir plus clair et de mettre à nu les fausses croyances à ce sujet.

Mythe : Le choix de programmes est limité.

Réalité : 

Au Québec, il existe près de 170 programmes de formation professionnelle (FP) répartis dans une vingtaine de secteurs d’activités différents. Il existe entre autres plus de 140 programmes menant à un diplôme d’études professionnelles (DEP) et plus de 25 programmes menant à une attestation de spécialisation professionnelle (ASP). Ces programmes préparent à l’exercice de métiers spécialisés ou semi-spécialisés. Les possibilités de carrières sont donc nombreuses !

Visitez le site Inforoute FPT http : //www.inforoutefpt.org/

Consultez le site Tout Pour Réussir http : //www.toutpourreussir.com/

Mythe : La FP, c’est pour les « poches ».

Réalité : 

Les programmes de formation professionnelle sont exigeants ! Ils nécessitent des aptitudes particulières à l’apprentissage (sens de l’organisation, précision, esprit d’analyse, etc.) et requièrent la maîtrise de plusieurs matières scolaires (mathématiques, sciences, anglais, etc.).

Par ailleurs, plusieurs programmes d’études en FP sont contingentés, ce qui entraîne une sélection des meilleurs candidats. Certains d’entre eux nécessitent même des tests et des entrevues de sélection.

Mythe : La FP est réservée aux gars.

Réalité : 

Au contraire ! Il y a en fait beaucoup  de femmes en formation professionnelle. Le ratio hommes/femmes tourne généralement autour de 55 hommes pour 45 femmes. Les programmes destinés à la mode, à la santé, aux arts et à l’administration représentent des secteurs souvent prisés par la gent féminine. Par ailleurs, de plus en plus de femmes se dirigent vers des métiers non traditionnels, c’est-à-dire des métiers traditionnellement masculins (notez que l’inverse est aussi vrai puisque de plus en plus d’hommes choisissent des métiers traditionnellement féminins).

Mythe : La FP n’est destinée qu’aux jeunes.

Réalité : 

Les élèves adultes, âgés de 20 ans et plus, y sont légion ! La FP accueille autant des élèves qui ont déjà entamé une formation au cégep avant de trouver leur voie en FP ou encore des élèves qui ont fait un détour par l’éducation des adultes après un décrochage scolaire, que des personnes en réorientation de carrière à la suite d’un accident de travail, d’une perte d’emploi ou de toute autre raison.

Mythe : Il faut un DES pour suivre une FP.

Réalité : 

La FP ouvre ses portes à tous les détenteurs d’un diplôme d’études secondaires (DES). Cela dit, l’accès à un diplôme d’études professionnelles (DEP) est possible sans avoir complété les cinq années du secondaire. Moyennant certaines conditions, les programmes d’une durée de 600 à 900 heures sont accessibles dès la 3e secondaire, alors que les programmes de 900 à 1800 heures sont accessibles dès la 4e secondaire. Il est aussi possible d’accéder à la FP grâce à la reconnaissance des acquis et des compétences (RAC).

Mythe : Les emplois sont rares avec une FP.

Réalité :

Avoir un diplôme en FP offre d’excellence chance de se trouver un emploi ! Un tel diplôme donne une spécialité professionnelle intéressante aux yeux d’un employeur qui cherche une personne formée pour exercer un métier spécialisé. Par ailleurs, comme le Canada éprouve actuellement des pénuries de main-d’œuvre dans certains métiers, cela provoque davantage de possibilités d’emploi dans un grand nombre de métiers. Nombreux sont les programmes qui affichent un taux d’emploi de 100 % ou presque et dont les finissants sont recrutés dès leur sortie du centre de formation.

Mythe : La FP, ce n’est pas payant.

Réalité : 

Il est faux de croire que les diplômés de la FP sont condamnés à de petits salaires. Le salaire hebdomadaire moyen des métiers issus de la FP, lors de l’insertion sur le marché du travail, est souvent supérieur ou équivalent à celui de professions techniques ou universitaires. Il est possible dans certains métiers d’empocher des chèques de paie allant jusqu’à 1500 $, voire 2000 $ par semaine. C’est le cas notamment de carrières telles que conducteur de grue ou chaudronnier.

Mythe : Impossible d’aller au cégep après une FP.

Réalité : 

Bien au contraire ! Les finissants de la FP peuvent choisir de poursuivre leurs études au cégep. Il existe d’ailleurs plusieurs passerelles qui facilitent le passage d’un programme professionnel à un programme technique du collégial. Ces passerelles ont été développées afin de faciliter l’obtention d’un double diplôme dans une logique de continuité et sans dédoublement de la formation. De plus, par la suite, rien n’empêche la personne de poursuivre ses études à l’université.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.