Sociofinancement

30 milliards US

La plateforme de sociofinancement GoFundMe a annoncé mardi avoir pu récolter jusqu’à 30 milliards de dollars américains (plus de 40 milliards de dollars canadiens) depuis 2010. À ce jour, plus de 150 millions de personnes auraient utilisé la plateforme pour contribuer ou pour recevoir des dons, selon le PDG de l’entreprise, Tim Cadogan.

— D’après l’Associated Press

Vie au travail

Plus de télétravail pour les hauts salariés et les femmes

Le télétravail touche davantage les hauts salariés, ceux qui ont fait des études universitaires, les femmes et les résidants de Montréal et de l’Outaouais, indique la plus récente étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Et, à l’opposé, ceux qui sont les moins susceptibles de faire du télétravail sont ceux qui gagnent moins de 20 $ l’heure, ceux qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires et ceux qui travaillent dans les régions de la Côte-Nord–Nord-du-Québec et de l’Abitibi-Témiscamingue. Plus précisément, en 2022, chez ceux qui gagnaient un salaire d’au moins 50 $ l’heure, 21 % ont fait exclusivement du télétravail et 43 % ont travaillé en mode hybride, alors que 36 % ont travaillé en présentiel. Tout à l’opposé, chez ceux qui gagnaient moins de 20 $ l’heure, 90 % ont travaillé en présentiel en 2022. De plus, les femmes font plus de télétravail que les hommes. En 2022, 40 % des travailleuses ont rapporté faire du télétravail, comparativement à 31 % des travailleurs, note l’ISQ.

— La Presse Canadienne

La SQDC va fermer une succursale à Montréal, une première

La Société québécoise du cannabis (SQDC) va fermer définitivement une de ses succursales, licenciant ainsi 11 travailleurs. Il s’agit d’une première pour la société d’État, qui n’en avait jamais fermé auparavant. La succursale touchée est celle de la Plaza Saint-Hubert. La succursale fermera ses portes à la clientèle dès le 2 mars. Fabrice Giguère, porte-parole de la SQDC, affirme qu’il s’agit simplement d’une « décision d’affaires », même si globalement, « les choses vont bien » à la SQDC. Le président du syndicat, David Clément, voit là une mesure de représailles à cause de la grève d’un an et demi qui a eu lieu dans plusieurs succursales syndiquées avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ. « On y va par déduction : si ce n’est pas à cause de la rentabilité, si ce n’est pas à cause de l’achalandage, si ce n’est pas à cause de la pénurie de main-d’œuvre, bien ce qu’il nous reste, c’est un employeur qui est un peu choqué d’avoir été contraint d’accepter nos revendications salariales, alors que ça faisait plus d’un an qu’il s’y opposait avec véhémence », a lancé M. Clément.

— La Presse Canadienne

Écoute en continu

Spotify mise sur un début d’année rentable

Le numéro un mondial des plateformes audio, Spotify, a annoncé mardi avoir dépassé les 600 millions d’utilisateurs mensuels fin 2023, et s’attend à un premier trimestre rentable. « Spotify a connu un très bon trimestre, clôturant une année de croissance remarquable pour l’ensemble de l’entreprise », a écrit son PDG, Daniel Ek, sur X. Fin 2023, le groupe suédois comptait 602 millions d’utilisateurs mensuels actifs, une hausse de 23 % sur un an, selon son rapport annuel. Spotify a aussi vu le nombre de ses abonnés payants, qui représentent l’essentiel de ses recettes, augmenter de 15 %, à 236 millions d’abonnés. Sur toute l’année, le fleuron suédois a rapporté un bond de 13 % de son chiffre d’affaires, à 13,2 milliards d’euros (19 milliards de dollars), contre 11,7 milliards d’euros l’année précédente. Il a tout de même enregistré une perte d’exploitation à hauteur de 446 millions d’euros sur cette même période, une amélioration au regard des 659 millions de pertes en 2022.

— Agence France-Presse

Épiceries

Les grandes chaînes ne sont pas cupides, soutiennent des témoins

Les allégations de recherche immodérée du profit dans l’industrie alimentaire canadienne sont infondées, ont soutenu mardi des témoins devant un comité des Communes qui étudie les prix des aliments.

Le chercheur en alimentation Sylvain Charlebois, de l’Université Dalhousie, a estimé qu’il fallait mettre un terme une fois pour toutes à ces allégations de recherche inlassable des profits chez les grandes chaînes de supermarchés.

Le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire des Communes se penche depuis l’an dernier sur des « efforts de stabilisation du prix des aliments » au Canada.

M. Charlebois a déclaré mardi au comité que même si les bénéfices des trois grandes chaînes – Loblaw, Empire et Metro – ont augmenté en dollars courants (ou non indexés), leurs marges brutes sont restées constantes depuis plus de cinq ans.

Karl Littler, vice-président principal des affaires publiques au Conseil canadien du commerce de détail, a déclaré aux députés que les épiciers avaient très peu à voir avec l’inflation alimentaire et que « la majeure partie de la hausse des prix des aliments se produisait en amont dans la chaîne d’approvisionnement, au niveau du producteur et du transformateur ».

Il ne s’agit pas de blâmer ces acteurs, a-t-il ajouté, mais plutôt de souligner que la hausse mondiale des coûts des aliments pour les animaux d’élevage, du carburant et des engrais, ainsi que la hausse des taux d’intérêt et des coûts de main-d’œuvre, se répercutent tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

« Coordination » entre chaînes

Le professeur Charlebois a estimé qu’Ottawa devrait se préoccuper davantage de la coordination des prix au sein de l’industrie, citant un exemple récent où Loblaw a réduit ses rabais sur les articles soldés la veille de la date de péremption, invoquant son alignement sur ses concurrents. Loblaw a ensuite fait marche arrière, devant la réaction irritée des consommateurs.

M. Charlebois a soutenu que le Bureau fédéral de la concurrence devrait jouer un rôle plus proactif dans la  surveillance des comportements potentiellement anticoncurrentiels.

L’industrie a fait l’objet d’un examen minutieux de la part du comité et des ministres fédéraux de l’Industrie et de l’Alimentation, alors que les prix des produits alimentaires dépassent l’inflation.

L’inflation globale au Canada s’est accélérée pour atteindre 3,4 % en décembre, mais les prix des produits alimentaires ont augmenté de 4,7 % ce mois-là.

Les dirigeants des plus grandes chaînes de supermarchés, dont Walmart Canada et Costco, ont comparu devant le comité pour répondre à des questions sur leurs bénéfices en période d’inflation.

Les dirigeants ont rejeté les suggestions selon lesquelles ils étaient responsables des prix élevés des denrées alimentaires.

Les grands épiciers ont également été convoqués par le gouvernement l’automne dernier pour présenter leurs plans visant à stabiliser les prix des denrées alimentaires.

Le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a exprimé sa déception à l’égard des épiciers, affirmant qu’ils n’ont pas été aussi transparents qu’il l’espérait dans leurs projets.

Toutefois, le gouvernement fédéral n’a pas encore mis à exécution sa menace de taxer les épiciers s’ils ne coopéraient pas. Lors d’une conférence de presse mardi, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré que le gouvernement était toujours prêt à utiliser tous les outils à sa disposition, mais n’a pas précisé si une taxe était envisagée.

— La Presse Canadienne

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