Hausse des prix des aliments

Dix trucs pour bien manger avec un petit budget

La facture d’épicerie, qui a déjà beaucoup grimpé en 2022, pourrait encore monter de 5 % à 7 % l’an prochain, selon un rapport qui sera publié aujourd’hui. Comment, dans ces conditions, réduire le coût de notre menu sans perdre en valeur nutritive ? Voici dix pistes à explorer.

Optez pour des aliments le moins transformés possible

« La manipulation a des coûts », rappelle la nutritionniste Mylène Duplessis-Brochu, de la Fondation OLO. C’est même vrai pour les carottes qui coûtent plus cher si on les achète râpées ou coupées, rappelle-t-elle. Choisir des aliments non transformés permet aussi de réduire le sel et le sucre dans notre alimentation.

Comparez les comparables

Mylène Duplessis-Brochu conseille de regarder le prix des aliments au poids pour faire des choix avisés, plutôt que de regarder d’un emballage à l’autre.

Ne supprimez pas les protéines

C’est parfois le réflexe des familles qui veulent payer moins cher à l’épicerie, supprimer la viande sans la remplacer par une autre forme de protéine. Si le prix de la viande est trop élevé, Mylène Duplessis-Brochu conseille le tofu, la PVT (protéine végétale texturée) et les légumineuses. Elle ne recommande pas les similiviandes végétales qui sont ultra-transformées, souvent grasses, salées et trop chères.

Achetez les légumineuses sèches

Oui, la conserve de pois chiches est déjà abordable, mais les légumineuses sèches sont championnes des bas prix : on passe de 0,40 $ à 1,10 $ pour environ une portion de légumineuse en conserve à 0,15 $ si on la prend sèche, calcule Stéphanie Côté. Cette nutritionniste conseille de faire tremper et cuire une plus grande quantité, puis de congeler le restant pour une utilisation plus pratique ensuite.

Favorisez des grains entiers

« Il faut que les aliments soient rassasiants », dit Stéphanie Côté, qui recommande les versions « à grains entiers », qui ne sont généralement pas plus chères, comme le couscous de blé entier ou le riz brun. La nutritionniste recommande de diversifier les grains : orge, avoine, etc.

Ne magasinez pas uniquement selon les prix réduits

C’est bien de chercher les aubaines, mais certains produits de base, hyper nutritifs, ne s’y trouvent jamais, rappelle la nutritionniste Mylène Duplessis-Brochu.

N’oubliez pas les œufs !

Comme ils sont une source de protéines hautement abordable et très polyvalente, la nutritionniste Mylène Duplessis-Brochu croit que l’on a beaucoup à gagner à décloisonner les œufs du petit-déjeuner !

Pensez local

La saison des récoltes est terminée pour la plupart des productions québécoises, mais les pommes, les légumes racines et les choux du Québec sont en vente à l’année. De plus, note Stéphanie Côté, leur prix et leur disponibilité varient moins que ceux des légumes importés. Une bonne plaque de légumes grillés pour compléter le souper donne un bon coup de saveur, de couleur et de valeur nutritive, à mini prix…

Ne boudez pas les aliments congelés ou en conserve…

« Les fruits et légumes congelés sont souvent pratiquement tout aussi nutritifs que ceux qui sont frais puisqu’ils sont généralement congelés rapidement après leur récolte », explique Bénédicte Fontaine-Bisson, professeure à l’École des sciences de la nutrition de l’Université d’Ottawa.

… ni le poisson en conserve !

Bénédicte Fontaine-Bisson conseille aussi d’ajouter les poissons et fruits de mer en conserve au menu, car « ce sont des alternatives économiques pour consommer des protéines d’excellente qualité des produits de la mer », qui sont de plus hyper pratiques et faciles d’utilisation.

La nutritionniste Stéphanie Côté conseille toutefois de choisir des produits issus de la pêche durable le plus possible, qu’ils soient congelés ou frais.

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