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Français

12 anglicismes courants à démasquer

Alors que certains anglicismes – comme joke et flashlight – sautent aux yeux, d’autres emprunts se faufilent plus sournoisement dans le langage courant. C’est le cas des calques et des faux amis. En voici 12 étudiés à la loupe.

1. Voyons ! Ça ne fait pas de sens.

En français, ça n’a pas de sens de dire « ça ne fait pas de sens », car c’est un calque de l’anglais it doesn’t make sense.

Calque : Locution qui reproduit une structure syntaxique propre à l’anglais.

2. Bon matin !

Bien que l’intention soit louable, ce fameux « bon matin » est calqué sur l’anglais good morning. Un simple « bonjour ! » fait aussi bien l’affaire.

3. Merci Beaucoup ! Bienvenue.

Encore une expression copiée sur la langue de Shakespeare. « Bienvenue », dans le sens de you’re welcome, est un anglicisme. En français, on doit plutôt dire « de rien ».

4. Mettre l’emphase sur la diversité.

« Mettre l’emphase sur » est calqué sur l’anglais to put emphasis on. À remplacer par « mettre l’accent sur », « insister sur » ou « mettre en évidence ».

5. Tu comprends ? Ah oui, définitivement.

Le terme « définitivement » est considéré comme un anglicisme lorsqu’il est employé dans le sens d’« assurément » ou de « certainement ».

6. Chut ! Je suis en appel conférence. Non, maman. Tu es en visioconférence.

Si on doit privilégier l’expression « conférence téléphonique » quand la réunion se déroule au téléphone, les termes « visioconférence », « vidéoconférence » ou « conférence vidéo » s’appliquent dans le cas du télétravail.

7. Belle robe. Elle était en vente.

« Vente », employé dans le sens de « solde » ou de « vente à rabais », est un calque de l’anglais sale. En français, pour parler d’un achat à rabais, on doit plutôt dire « en solde ».

8. C’est une belle opportunité.

Voilà un exemple de calque bien implanté dans l’usage. En français, le terme « opportunité » n’a pas le sens de « possibilité ». À remplacer, selon le contexte, par « chance », « occasion à saisir » ou « possibilité », justement.

9. Au niveau de la lecture

Utilisée à bon escient, la locution « au niveau de » doit impliquer l’idée d’élévation, de hauteur, de rang, de comparaison. Autrement, mieux vaut privilégier d’autres expressions au sens plus précis, notamment « en ce qui concerne », « dans le domaine de », « sur le plan de » ou « à l’échelle de ».

10. Tu me prends pour acquis. Non, mais je te tiens pour acquis.

« Prendre pour acquis » est une locution employée sous l’influence de l’anglais. La phrase doit plutôt se construire avec le verbe tenir.

11. À date, ça va bien.

Les locutions « à date » et « jusqu’à date » sont des calques de l’anglais to date et up-to-date. Il existe plusieurs équivalents français, notamment « à ce jour », « jusqu’à présent », « jusqu’à maintenant » ou « jusqu’ici ».

12. J’ai eu mon bonus ! Champagne !

Le terme « bonus » est souvent employé à tort pour désigner une prime de rendement.

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