Travailleurs saisonniers et assurance-emploi

« Les travailleurs saisonniers embauchés par les agriculteurs québécois ont-ils droit à l’assurance-chômage après leur séjour au Québec lorsqu’ils retournent dans leur pays ? Pourriez-vous éclaircir ce point ? » 

— Ginette

Les travailleurs saisonniers sont obligés de cotiser à l’assurance-emploi, au même titre que tous les autres travailleurs au Canada.

Ainsi, quelque 485 000 ressortissants étrangers (incluant les travailleurs temporaires et leurs employeurs) ont versé des cotisations s’élevant à 423 millions en 2013, selon Emploi et développement social Canada (EDSC).

Ont-ils droit aux prestations ? Oui… pourvu qu’ils répondent aux critères d’admissibilité. Or, pour recevoir les prestations régulières, il faut être disponible pour travailler au Canada, ce qui implique qu’il faut détenir un permis de travail valide.

Si son permis de travail arrive à échéance dès la fin de la saison, le travailleur ne peut donc pas chercher un autre boulot au Canada. Dans ce contexte, impossible de toucher des prestations régulières d’assurance-emploi.

Par contre, un travailleur étranger qui perd son emploi alors qu’il détient un permis de travail valide pourrait démontrer qu’il est disponible pour travailler et ainsi être admissible à des prestations régulières de l’assurance-emploi.

Par ailleurs, les travailleurs étrangers n’ont pas à démontrer qu’ils sont disponibles pour travailler au Canada pour obtenir les prestations spéciales de l’assurance-emploi (maternité, parentales, compassion, etc.). Cela signifie qu’une employée qui a travaillé au Canada durant l’été pourrait toucher des prestations de maternité une fois rentrée dans son pays.

Chaque année, plusieurs milliers de travailleurs étrangers reçoivent des prestations d’assurance-emploi totalisant 102,7 millions de dollars, ce qui comprend 43,5 millions de dollars de prestations régulières, indique EDSC.

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