COMMANDITÉ
Détresse capillaire

Gros plan sur la perte de cheveux

Les cheveux en disent beaucoup sur une personne; ils font partie de son identité. Or, quand la chevelure est fragilisée et qu’elle commence à s’éclaircir à vue d’œil, la confiance en soi peut en prendre un coup. Quels sont les facteurs en cause ? Quand faut-il songer à consulter ? Quels sont les gestes à adopter et à éviter ?

Il faut savoir qu’il est normal de perdre jusqu’à 150 cheveux par jour. En revanche, si vous en trouvez beaucoup sur votre oreiller, dans la douche ou sur votre brosse, c’est le signe que votre crinière requiert votre attention. Pour mieux agir, identifiez d’abord la cause du problème. En voici quelques-unes.

Les variations hormonales

Le facteur hormonal est moins important chez les femmes que chez les hommes, mais il est tout de même à l’origine d’une perte de cheveux excessive dans 15 à 20 % des cas. Étroitement liée à la baisse du taux d’œstrogènes, elle peut survenir à trois moments : pendant les menstruations, dans la période qui suit la grossesse et pendant la ménopause, au cours de laquelle la production d’œstrogènes chute de 80 %.

L’hérédité

Bien sûr, il est difficile de lutter contre les gènes, mais le facteur héréditaire concerne très majoritairement les hommes, dont la calvitie serait liée au chromosome X (hérité de la mère). Dans le cas des femmes, il est donc moins probable que l’hérédité soit en cause, mais c’est tout de même une possibilité.

Le stress

Facteur déclencheur ou aggravant de nombreux troubles, le stress — à l’égal des émotions négatives qu’il engendre — affecte la régulation des hormones. Le follicule pileux entre alors dans une phase de repos précoce et la croissance du cheveu est perturbée. Par ailleurs, sachez qu’il est fréquent de perdre des cheveux à la suite d’un choc émotionnel ou d’une période de stress et de fatigue intenses.

L’alimentation

Un régime alimentaire riche et varié est l’une des clés d’un corps en santé ainsi que d’un système immunitaire efficace. En revanche, une carence en nutriments (fer, vitamine B, zinc, cuivre, silicium) peut affecter la densité capillaire. Sa diminution est d’ailleurs une conséquence fréquente d’une perte de poids rapide ou de troubles alimentaires tels que l’anorexie ou la boulimie.

Les médicaments

Outre les traitements lourds (comme la chimiothérapie), il est possible que la pilule contraceptive, des anticoagulants, des antidépresseurs, des traitements contre la thyroïde et certains anti-inflammatoires et médicaments anticholestérol aient des effets secondaires qui affectent la chevelure.

Le tabac

La cigarette — ou, plus exactement, la fumée qu’elle dégage — fragilise considérablement le cheveu en raison des milliers de composants toxiques dont elle est constituée. Étouffés et déshydratés, les cheveux poussent moins bien ou sont à risque de tomber.

Les saisons

La perte de cheveux est parfois plus importante au printemps et à l’automne. Comme c’est le cas pour la peau, des cheveux bien hydratés sont plus forts et en santé. L’été, la surexposition à la chaleur et au soleil risque de leur faire subir un contrecoup dès la saison suivante. L’hiver, ce sont le manque de lumière, le froid et la fatigue qui perturbent le rythme capillaire.

Les problèmes du cuir chevelu

Si le cuir chevelu n’est pas en parfaite santé parce qu’il est touché par une affection cutanée (dermatite, psoriasis, pellicules…), cela peut empêcher une croissance normale des cheveux en bouchant le bulbe capillaire.

Chute réactionnelle ou progressive ?

Réversible, la première survient en réaction à une période de stress ou de fatigue, à un choc émotionnel, à une perte de poids rapide, à un accouchement ou à une carence en minéraux. En effet, la chute réactionnelle est souvent observée au cours des trois mois suivant l’une ou l’autre de ces circonstances de la vie. En revanche, si vous observez que le cuir chevelu est plus visible et que les cheveux perdent en densité ainsi qu’en brillance depuis plus de six mois, il s’agit probablement d’un cas de chute progressive.

Les gestes à éviter…

S’il est toujours préférable de consulter un expert, quelques gestes peuvent améliorer la situation. Pensez d’abord à éliminer les shampoings chargés en éléments chimiques, qui se révèlent trop agressifs. Évitez également les douches très chaudes ainsi que les bonnets, les tuques, les casquettes ou d’autres chapeaux qui étouffent le cuir chevelu. Il est aussi plus prudent de mettre sur pause les traitements chimiques (coloration, permanente) et l’utilisation d’outils qui dégagent de la chaleur (séchoir, fer plat ou à friser).

… et ceux qui sont à adopter

Dites oui à une alimentation équilibrée et à des compléments alimentaires; cela vous permettra de renforcer la fibre capillaire. Évidemment, tentez le plus possible de réduire les sources de stress dans votre vie et favorisez un sommeil réparateur. Une autre habitude à adopter : laver vos cheveux deux ou trois fois par semaine au maximum, pour préserver leur film hydrolipidique tout en les débarrassant malgré tout des saletés et de la pollution. Vous pouvez même ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de romarin — dont les propriétés densifiantes ont été démontrées — à votre shampoing. Concernant ce dernier, optez pour un produit ciblé qui stimule la repousse, accompagné d’un éventuel traitement prescrit par un expert.

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