« Si, pour y arriver, on peut faciliter le rachat des actions de Philip Morris, nous allons le faire. »

— Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie du Québec, a commenté en ces mots l’aide que son gouvernement compte apporter pour aider Medicago à se défaire d’un actionnaire encombrant. En mai, l’Organisation mondiale de la santé a rejeté le vaccin de l’entreprise de Québec contre la COVID-19, qui utilise des plantes dans son procédé de fabrication. La raison du refus est la présence du cigarettier Philip Morris à titre d’actionnaire minoritaire de la société. (La Presse Canadienne)

Il manque 100 000 habitations au Québec 

Après avoir analysé la situation de 18 agglomérations et régions métropolitaines, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) évalue la pénurie d’habitations au Québec à environ 100 000 habitations. L’APCHQ indique que le résultat a été obtenu en simulant un rééquilibrage du marché de la revente, un rééquilibrage du marché locatif privé et en ramenant à zéro le nombre de ménages inscrits sur la liste d’attente d’un logement social auprès de la Société d’habitation du Québec (SHQ). Selon Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ, la pénurie actuelle de logements est responsable de l’envolée des prix sur le marché de la revente ainsi que des pressions à la hausse sur les loyers des logements locatifs. Pour rattraper ce déficit de 100 000 habitations sur 10 ans, il faudrait mettre en chantier chaque année 10 000 logements en plus de ceux construits pour répondre aux besoins des ménages qui se formeront.

— Isabelle Dubé, La Presse

Peine clémente pour une femme qui a volé l’identité de 124 employés

Une fraudeuse qui a dérobé 746 000 $ au détaillant Clair de Lune en volant l’identité d’une centaine d’employés pendant des années a bénéficié lundi de la clémence de la juge Karine Giguère. Georgia Tzanetakos s’en est tirée avec une peine de deux ans de prison à la maison, loin des trois ans de pénitencier réclamés par la Couronne. Grâce à un stratagème, la Lavalloise de 61 ans a fraudé pendant des années son employeur Clair de Lune, un détaillant spécialisé dans les articles de maison qui a depuis fait faillite. Entre 2008 et 2014, la gestionnaire de payes de l’entreprise a réussi à rediriger à son profit les payes de 566 employés, volant du même coup l’identité de 124 employés. Le propriétaire de Clair de Lune, Albert Levy, a porté plainte en septembre 2014 lorsque la fraude a été découverte par une employée pendant les vacances de Georgia Tzanetakos. Ce n’est qu’en février 2020 que la Lavalloise a été accusée, quatre ans et demi après la fin de l’enquête policière, et ce, « sans raison », selon la juge. Georgia Tzanetakos soutient avoir commencé à voler pour rembourser ses dettes, puis avoir poursuivi en ayant pris goût à ce « style de vie ». « Comme elle n’avait pas de conséquences, elle a continué », a résumé la juge. Dans les dernières années, Georgia Tzanetakos a travaillé en comptabilité pour une autre entreprise sans commettre de fraude, la preuve que son risque de récidive est nul, selon l’analyse de la juge. Elle a depuis perdu son emploi.

— Louis-Samuel Perron, La Presse

Fraude fiscale : la prison et une amende pour le dirigeant d’une société minière

Revenu Québec a annoncé lundi que le principal dirigeant de la société Ressources minières Andréane inc. (RMA), Guy Drouin, a été condamné à une peine d’emprisonnement de neuf mois, en plus de devoir payer des amendes totalisant 143 305 $. M. Drouin, 63 ans, a reçu sa sentence le 27 novembre 2020, au palais de justice de Québec, pour avoir produit de fausses déclarations en utilisant un stratagème de fraude fiscale. Il a été reconnu coupable des 60 chefs d’accusation qui pesaient sur lui. Cette sentence a été confirmée par la Cour supérieure le 19 avril dernier. Le stratagème élaboré par M. Drouin visait à faire miroiter aux investisseurs sollicités d’éventuels gains substantiels et des déductions fiscales grâce aux dépenses d’exploration minière. Cependant, ces dépenses qui devaient donner droit à des déductions d’impôt en faveur des investisseurs n’ont jamais été engagées ni effectuées par les administrateurs. Les sommes d’argent provenant des investisseurs ont plutôt été détournées à des fins personnelles par les administrateurs de la société. La fraude a totalisé plus de 1 million de dollars.

— La Presse

Équipements de chantier

Lou-Tec achète Accès Location+

Le locateur d’équipements et d’outils de chantiers de construction Lou-Tec acquiert son vis-à-vis québécois Accès Location+ afin d’accroître sa présence dans le marché plus spécifique de la location d’équipements de levage.

Avec cette acquisition, d’après ses dirigeants, Lou-Tec consolide aussi sa position de « chef de file » du marché québécois de la location d’équipements sans opérateur et d’outils pour le secteur de la construction et de la réfection de bâtiments et d’infrastructures.

Établie depuis 2004, Accès Location+ emploie 70 personnes dans 3 succursales à Belœil, Québec et Laval. Elle gère un parc de 1500 équipements de levage en location auprès d’entreprises des secteurs de la construction et de l’industrie manufacturière.

Pour sa part, l’entreprise Lou-Tec, dont la fondation remonte à 1979, emploie 400 personnes dans son réseau de 28 succursales au Québec et à Hawkesbury, dans l’est de l’Ontario. Le parc d’équipements de Lou-Tec comprend 3000 pièces de machinerie pour usage en chantier et en usine, ainsi que plusieurs milliers d’outils spécialisés pour les travaux de construction et d’entretien de bâtiments.

Lou-Tec acquiert Accès Location+ pour la fusionner, mais tout en conservant sa marque de commerce qui est « déjà bien établie parmi les entrepreneurs ».

« Nous tournons une page importante dans l’histoire d’Accès Location+, et c’est un privilège de se joindre à Lou-Tec. Ensemble, nous serons plus forts pour concrétiser la vision de l’organisation et développer nos parts de marché au Québec et au Canada », indique Luc Bertrand, président d’Accès Location+, lors d’une discussion avec La Presse.

M. Bertrand se joindra d’ailleurs à la haute direction de Lou-Tec à titre de vice-président et nouvel actionnaire minoritaire.

Remaniement

Chez Lou-Tec, cette transaction d’acquisition de croissance survient neuf mois après le remaniement et le renforcement substantiels de son capital-actions avec un groupe de fonds et de sociétés d’investissement en capital de développement pour les PME.

Mené par le fonds Sagard Placements Privés Canada, affilié au conglomérat financier Power Corporation, ce groupe d’investisseurs comprend Partenaires Walter Capital, la société d’État Investissement Québec, la filiale BDC Capital de la Banque de développement du Canada ainsi que le Fonds de solidarité FTQ.

« Avec l’appui de ces partenaires financiers, nous sommes en mesure de consolider notre positionnement en tant que chef de file québécois de la location d’équipements de chantier. Aussi, nous faisons un pas important vers la réalisation de notre vision pour devenir un joueur majeur à l’échelle du pays d’ici 2030 », a indiqué Jean-Marc Dallaire, président et chef de la direction de Lou-Tec, lors d’une discussion avec La Presse.

Parmi les priorités de son plan d’affaires, Lou-Tec veut poursuivre son expansion dans toutes les principales régions économiques au Québec. Et ce, par l’ajout de succursales, comme à Drummondville à la fin de juin, ou par acquisition d’entreprises déjà bien établies dans les régions ciblées.

Lou-Tec a aussi des ambitions d’expansion dans des marchés connexes, comme la location d’équipements temporaires de génération d’énergie et de conditionnement d’air pour les chantiers de construction et les bâtiments industriels.

En parallèle, la haute direction de Lou-Tec et les investisseurs à son capital-actions gardent un œil sur des occasions d’acquisition de croissance hors Québec, en particulier vers l’Ontario et vers l’ouest du Canada.

— Martin Vallières, La Presse

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