La CAQ mise sur deux femmes issues de ses rangs
Québec — Une conseillère politique du ministre Benoit Charette et l’ex-directrice des communications de la Coalition avenir Québec (CAQ) tenteront de ravir deux circonscriptions de Laval que les libéraux ne peuvent plus considérer comme des bastions, a appris La Presse.
Ces deux candidatures caquistes seront dévoilées par le parti ce dimanche.
Après avoir mordu la poussière dans la forteresse libérale de Bourassa-Sauvé à Montréal-Nord aux élections de 2018, Julie Séide traverse la rivière des Prairies et se présente dans Mille-Îles.
Elle est depuis un peu plus d’un an conseillère politique de Benoit Charrette, qui, en plus d’être ministre de l’Environnement, est le ministre responsable de la Lutte contre le racisme.
Cette femme dans la jeune quarantaine, née à Montréal de parents haïtiens, travaille à la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action contre le racisme. Le gouvernement a créé ce groupe en juin 2020 dans la foulée de la mort de l’Américain George Floyd.
Julie Séide a intégré les cabinets caquistes au lendemain des élections de 2018. Elle a d’abord été conseillère de Danielle McCann à la Santé, puis directrice de cabinet adjointe de Nadine Girault aux Relations internationales et à l’Immigration.
La circonscription de Mille-Îles est détenue par le PLQ depuis 20 ans, mais la lutte a été plutôt serrée en 2018. Francine Charbonneau, qui quittera la vie politique à la fin du mandat après 14 ans, l’avait emporté avec 35,8 % des suffrages contre 31,7 % pour le caquiste Mauro Barone. Sa majorité était de 1206 voix.
Dans Vimont, la CAQ présente Valérie Schmaltz, sa directrice des communications en 2019. Auparavant journaliste dans des hebdos, elle est actuellement responsable des communications de la municipalité de Saint-Placide, dans les Basses-Laurentides.
La circonscription de Vimont est rouge depuis 20 ans, mais cette circonscription a été représentée brièvement par l’Action démocratique du Québec en 2002-2003 à l’issue d’une élection partielle et par le Parti québécois de 1994 à 2002.
En 2018, Jean Rousselle a été réélu avec une courte majorité de 567 voix contre le caquiste Michel Reeves (36,7 % contre 34,9 %). L’ex-policier a annoncé le mois dernier qu’il ne se représenterait pas.
Selon Qc125, un modèle de projection électorale basé notamment sur les sondages, la CAQ est en avance sur le PLQ dans les circonscriptions de Vimont et dans Mille-Îles. Celles-ci sont classées parmi les 99 circonscriptions sur 125 que pourrait rafler le parti de François Legault aux élections du 3 octobre, d’après les projections.
Avec environ 18 % des intentions de vote à l’échelle du Québec en ce moment, le PLQ ne pourrait plus compter que sur Chomedey, à Laval, toujours selon Qc125.
Il s’agit d’un château fort que le parti remporte généralement avec des scores supérieurs à 50 %, voire 70 %. C’est d’ailleurs sous la bannière libérale que l’actuel député Guy Ouellette a été élu pour la cinquième fois en 2018. Il a été expulsé du caucus libéral quelques jours après les élections parce que le parti lui reprochait d’avoir divulgué des informations à la CAQ en 2016 dans le but de nuire à son propre gouvernement, qui était dirigé par Philippe Couillard. Il siège depuis comme indépendant.
Guy Ouellette confiait à un média local anglophone, en mars, qu’il serait sur les rangs aux élections de l’automne. Le PLQ n’a pas encore annoncé sa candidature dans Chomedey, alors que la CAQ devrait présenter son candidat ce dimanche.
candidat dévoilé dans Joliette
Le premier ministre du Québec, François Legault, était de passage à Joliette, samedi, pour présenter le candidat dans cette circonscription. François St-Louis, qui a été attaché politique auprès du gouvernement pour la région de Lanaudière au cours des dernières années, tentera de se faire élire auprès des électeurs aux prochaines élections provinciales. M. St-Louis habite Joliette depuis qu’il est enfant et estime ainsi bien connaître les enjeux du territoire. Il a notamment été directeur du Camp Papillon et directeur du développement pour la Société pour les enfants handicapés du Québec. Ce n’est pas la première fois que M. St-Louis se lance en politique. En 2018, il s’était aussi présenté comme candidat pour la CAQ, où il a terminé au deuxième rang, derrière la députée sortante Véronique Hivon. Mme Hivon, qui est candidate de Joliette auprès du Parti québécois depuis 2008, a récemment annoncé qu’elle ne se représenterait pas aux prochaines élections.
— La Presse Canadienne